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Phèdre, Jean Racine

Commentaire de texte : Phèdre, Jean Racine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Février 2013  •  Commentaire de texte  •  780 Mots (4 Pages)  •  688 Vues

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INTRODUCTION :

Situation de l'extrait:

La pièce se passe à Trézène, dans le Péloponnèse. Le roi d'Athènes, Thésée, fils d'Egée, a disparu depuis plusieurs mois et passe pour mort ; Hyppolyte, fils de sa première femme, a été exilé à Trézène, à la demande de Phèdre, seconde femme du roi. Apparemment cette dernière, fille de la malheureuse Pasiphaé qui se consuma d'amour pour un taureau dont elle eut un enfant monstrueux, déteste son beau-fils. Mais les deux premières scènes nous révèlent une Phèdre mourante, rongée par une maladie inconnue. Ce mal, c'est l'amour : Phèdre, pressée par sa nourrice Oenone, vient de lui avouer qu'elle aime Hyppolyte. Depuis quand? Pas seulement depuis son actuel séjour à Trézène.

Nature du texte :

Cette scène est une forme de récit au théâtre, de narration au théâtre, qui permet de faire le point de l'action : ce récit tragique nous livre une peinture de la passion, elle montre la faiblesse de l'être humain agité par ses passions, et soumis particulièrement dans cette pièce de Phèdre au sentiment de la Faute.

Plan de la tirade de Phèdre :

- Récit des conditions dans lesquelles Phèdre a connu Hippolyte (vers 269 à 277)

- Récit des efforts inutiles qu'elle a tentés pour combattre cet amour (vers 278 à 297)

- Récit de la terrible fatalité qui a ramené Hippolyte en sa présence (vers 298 à 303)

- Récit des conséquences que cette fatalité a entraînées (vers 304 à 316).

I ) LA VALEUR DRAMATIQUE

La tragédie racinienne commence à un moment critique : Phèdre, épuisée par des années

de souffrance n'est plus, selon les mots de Théramène (v.44), qu'«Une femme mourante et qui cherche à mourir».

1.L'aveu longtemps retenu :

Oenone, désespérée, a conjuré sa maîtresse de lui révéler le mal secret qui la ronge et les raisons qu'elle a de souhaiter quitter la vie. Phèdre se laisse entraîner peu à peu à l'aveu de son amour pour Hyppolyte. Cet aveu est ici le premier des trois qui jalonnent la pièce ( II, 5 : à Hyppolyte ; V , 7 : à Thésèe). Mais alors que les deux suivants feront dévier immédiatement le cours de l'action, ce lui-ci demeure sans effet spectacualire sur le déroulement dramatique. Phèdre, au seuil de la mort, s'accorde de rompre enfin son douloureux silence. C'est l'explosion de la détresse en une longue confidence (42 vers). La passion longtemps refoulée éclate avec violence. Cet aveu va permettre à Oenone de jouer un rôle actif dans les décisions ultérieures de la reine. C'est ce qui fait son intérêt dramatique, intérêt dramatique qui découle

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