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Peut-on dire de madame de Clèves qu’elle est une héroïne exemplaire ?

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Par   •  2 Novembre 2022  •  Dissertation  •  2 014 Mots (9 Pages)  •  223 Vues

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DISSERTATION

Peut-on dire de madame de Clèves qu’elle est une héroïne exemplaire ?

      Mme de la Fayette est une auteure du XVIIème siècle qui s’est appliquée à proposer une réflexion sur les valeurs et les comportements de son époque. Elle était l'aînée d'une famille de la petite noblesse et a fréquentée la cour et les salons où la vie littéraire et intellectuelle était très forte pendant le classicisme, qui est un courant esthétique et intellectuel ayant connu son apogée au XVIIème siècle. Son œuvre majeure, la Princesse de Clèves, a été publié en 1678. Ce roman est considéré comme le premier roman d’analyse psychologique ; il est composé de quatre parties qui racontent l’histoire de Mlle de Chartres, une jeune femme confrontée aux tourments des passions amoureuses. Elle est mariée au Prince de Clèves, le respecte, mais ne l’aime pas. Leur relation resta comme telle jusqu’à ce que la princesse de Clèves tomba follement amoureuse du duc de Nemours. Chaque roman possède son héros ou son héroïne, qui est la plus part tu temps caractérisé par son exemplarité, c’est à dire le caractère de ce qui est destiné à servir de leçon, par sa conduite, ses actions et ses qualités, pour tous lecteurs. Nous allons alors nous demander si Mme de Clèves est un héroïne exemplaire. Notre argumentation sera présenté en deux grandes parties. Premièrement nous allons argumenter l'idée principale qui est de dire que la princesse de Clève est une héroïne exemplaire, puis dans un second temps, nous nuancerons nos propos à l’aide d’autres arguments qui montreront que la princesse de Clève n'est pas forcément tout au long de l’histoire une héroïne exemplaire.

     Dans un premier temps, il est vrai que Mme de Clèves est une femme qui se distingue de la cour, possédant de nombreuses caractéristiques qui peuvent démontrer qu’elle est une héroïne exemplaire et idéalisée.

     Tout d’abord, Mme de Clèves incarne la perfection physique. Sa beauté est décrite et représenté à plusieurs reprises de façon exceptionnelle et fabuleuse par Mme de la Fayette. En effet, dans l’incipit du roman, la présentation de l'héroïne lors de son arrivée à la cour met l'accent sur l'aspect exceptionnel du personnage et l'excellence de sa lignée. En effet, la Princesse de Clèves est dotée d'une beauté extraordinaire « Il parut alors une beauté à la cour », ce qui la démarque très rapidement des autres femmes de la cour alors qu'elle était âgée de seulement seize ans, et cela, dans un lieu où  l'on était habitué à voir de belles personnes. Elle attire le regard par son physique avantageux, qui est type d’une héroïne de cette époque : « une beauté parfaite, une belle personne ». Nous pouvons également prendre l’exemple de l’aveu, dans lequel encore une fois, la Princesse est qualifiée d’une beauté admirable alors qu’elle est recouverte de larmes. Ou encore la toile avec le portrait exceptionnelle de la Princesse, que va dérober Mr de Nemours pour mieux la contempler. Cela montre ainsi que Mme de Clèves ne présente aucun défaut physique, mais une exemplarité à travers sa beauté.

     

     Ensuite, nous pouvons remarquer que son éducation exemplaire la démarque tout au temps. En effet, sa mère l'a élevée seule, « son père était mort jeune » dit la narratrice. Elle l'a éduquée loin de la cour suite au deuil de son mari, afin de prendre un peu de repos. Madame de Chartres, la mère de la Princesse, était comme sa fille, une femme d'exception qui lui avait prodiguée une éducation atypique. En effet, cette dernière, contrairement aux jeunes filles de son âge, avait décidé de ne pas mettre sa fille dans un couvent, et donc l'éduquer elle-même. Elle décida, de lui parler de la galanterie et de l'amour, choses dont les mères de son époque ne voulaient pas discuter, afin de préserver les filles des passions amoureuses. Elle s'opposait donc aux autres mères qui elles préféraient ne pas en parler afin de dissuader leur fille de commettre une erreur, qui pourraient leur faire mal : comme la trahison ou l'infidélité. Ici, la narratrice semble par le biais du personnage de Madame de Chartres, critiquer les mœurs contemporaines. De plus, Madame de Chartres lui montrait l'aspect agréable et dangereux d'entretenir une relation amoureuse, en effet, dans le récit de Dianne de Valentinois, Madame de Chartres, met en garde sa jeune fille sur le monde des apparences de la cour et ses conséquences : haine, rivalités, adultère, ce qui nous montre le soin sur la manière d'éducation très cadrée, apporté par sa mère. Tout de même, elle lui oppose la vertu et l'amour, la vertu, qui lui permet d'être fidèle et l'amour qui reflète les souffrances qu'elle pourrait rencontrer. Ainsi, elle lui dresse un tableau des bons et mauvais côtés afin qu'elle connaisse les dangers des intrigues amoureuses. De même, Madame de Chartres ne contraint pas sa fille, elle la persuade afin de ne pas faire d'erreurs. Ainsi, les caractéristiques de cette éducation font de la Princesse une héroïne exemplaire.

     

     Enfin, Mme de Clèves incarne une perfection morale, avec un modèle d’honnêteté et de vertu et des atouts intellectuels. Effectivement, la Princesse préfère avouer à son mari les sentiments qu’elle éprouve pour un autre. C’est la scène de l’aveu, situé au milieu du roman. En effet, lors de son aveu, la Princesse utilise une hyperbole « un aveu que l'on n'a jamais fait à son mari », ici elle montre que personne avant elle n'a fait ce genre d'action. Cela montre bien ce côté héroïque exemplaire de la Princesse, même si le moment semble être dramatique vis-à-vis de la réaction de son mari. De même, elle utilise une gestuelle prononcée afin de théâtraliser la scène, ce qui donne une dimension religieuse, on a l'impression qu'elle incarne la divinité, et donc elle montre ses connaissances de la religion. De plus, lors de son aveu, son argumentation est très structurée, ce qui nous montre que sa décision a été très réfléchie, qu'elle a été la plus sage, de par l'éducation très soignée apporté par sa mère et son intelligence. Sa sincérité est louable et peut être considéré comme un acte héroïque. Elle fait preuve d’une vertu inégalable puisqu’elle préfère se retirer de la cour pour ne pas trahir son mari défunt. Jamais elle ne cédera à la tentation de la passion amoureuse, préférant conserver un comportement exemplaire. De plus, Mme de Clèves ne veut pas trahir  l’obéissance envers sa mère qui lui avait demandé sur son lit de mort de faire preuve d’une grande vertu et de ne pas céder aux tentations de la cour. Ainsi Mme de Clèves est une héroïne exemplaire de part son comportement moral.

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