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Peut-on changer de regard sur les banlieues

Dissertation : Peut-on changer de regard sur les banlieues. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Février 2016  •  Dissertation  •  1 130 Mots (5 Pages)  •  1 050 Vues

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SYNTHESE SUR LES BANLIEUES :

Problématique : Peut-on changer de regard sur les banlieues ?

Depuis de nombreuses années, les banlieues connaissent une mauvaise réputation qui ne cesse de croître, attisée par divers acteurs comme : Le racisme, les stéréotypes ou encore les médias… Poussant ainsi les jeunes dans le monde du trafic (Drogues, armes…)  et de la violence, brisant ainsi la fracture sociale.

A travers ces différents documents traitant des banlieues, nous allons voir s’il est possible de changer de regard sur les banlieues ?

Dans un premier temps nous analyserons les différentes valeurs et cultures des banlieues, par la suite nous observerons le Territoire des banlieues, d’autre part nous verrons que le langage des actes exprime le rapport à l’autre et en dernier lieu nous expliquerons pourquoi le chômage et l’école sont un signe de rejet pour les jeunes de cités?

Les jeunes des cités proviennent généralement d’un milieu défavorisé, sans repaire, sans aucune identité. Identité qu’ils se créent peu à peu face aux rejets et remarques que la population leurs infligent, provoquant ainsi une fracture sociale comme le démontre « Hmaid Ben Aziza et Zouhour Messili, membres de l’Institut des Sciences Humaines ». A travers cette nouvelle identité, fortement influencée par la culture noire Américaine, ils s’approprient un style vestimentaire (Casquette à l’envers, jogging…), musical (Rap, Rnb…), graphique avec le tag, mais surtout oral, à travers un langage qui leur est propre auquel les gens ne peuvent comprendre le sens. Une manière pour eux de se défendre envers l’exclusion qu’ils vivent. Par ailleurs, dans le récit de « Filles du bord de ligne » écrit par l’écrivaine Léonora Miano, celle-ci met en avant le mal-être et le ressentiment perçus de  jeunes filles issues également d’un milieu défavorisé, de famille nombreuse. Vivants dans des conditions difficiles, entassés à plusieurs dans un petit appartement, entourées de proches ayant un passé professionnel et scolaire désastreux, se répercutant considérablement sur leur propre éducation et travail personnel. Cela les poussent à s’échapper de chez elles et à s’aventurer dans les quartiers voisins, où elles se sentent plus libres.

 Mais là encore, elles sont victimes des regards sinistres de passants les prenants de hauts. Ce qui accentue la colère qu’elles contiennent, les poussants à les insulter, cracher sur eux et allant même jusqu’à agresser violement des filles de leurs âges, possédant tous ce dont elles rêvent et qu’il leur est inaccessible. C’est leur façon à elle d’exprimer leur ressenti et leur colère face à ces personnes étrangères qui les dénigrent et vivent confortablement.

Ces « banlieusards » comme on les surnomment, cherchent avant tout à protéger leur espace, leur territoire. C’est tous ce dont t’ils possèdent et dont ils ont seul la maîtrise. Comme à l’image des jeunes filles qui recherchent dans les rues à s’approprier un endroit unique et rien qu’à elles, où elles peuvent respirer, chanter, danser et rire. Elles recherchent ailleurs ce qu’elles ne peuvent pas trouver chez elles, elles cherchent par tous les moyens, à fuir leur vie  triste et sombre.

Comme démontré dans le premier point, les jeunes des cités, ou plus communément « Caillera » comme ils s’autoproclament, établissent via leurs jeux de langues (Verlan, troncation) une communication unique au groupe auxquels ils appartiennent. Afin de se démarquer et de se révolter face à l’exclusion et d’exprimer la haine, l’injustice et l’intolérance qu’ils subissent continuellement. Mais il n’y a pas que ces facteurs qui entre en jeux, car comme le décrit le Sociologue Français, Laurent Mucchielli née en 1969 dans son essai intitulé « Quand les banlieues brûlent » les scandales de l’affaire Clichy sous Bois créant par la suite une confrontation entre jeunes et forces de l’ordre, où un policier lança une bombe Lacrymogène en direction de la mosquée, alimentèrent davantage les tensions. De plus l’auteur tient à préciser que les policiers prenaient un malin plaisir à effectuer régulièrement de contrôle d’identité dans des quartiers sans histoire, tout en provoquant les jeunes dans le seul but de perdurer ces conflits.

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