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Paul Demeny

Lettre type : Paul Demeny. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Juin 2013  •  Lettre type  •  1 107 Mots (5 Pages)  •  651 Vues

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Introduction

A Paul Demeny : une lettre privée, mais un contexte de communication plus large.

Influences et originalité dans la conception de poète et de la poésie.

Ce texte n’était pas prévu à la base pour la publication, c’est une démarche encore embryonnaire et inachevée traduite notamment par la forme elliptique des propositions.

Avant : réflexions sur l’évolution de la poésie. Seule la poésie de la Grèce antique et quelques romantiques trouvent grâce à ses yeux.

I/ "Je est un autre"

..1. Différenciation, dédoublement

- Sur le romantisme : péremptoire : « on a jamais » (on = critiques). Relations critiques et œuvre qui mettent en évidence l’incompréhension des journalistes : ironie et mépris. Rimbaud ne disserte pas, les phrases sont elliptiques. Mise en évidence du décalage pensée/œuvre (« Les romantiques ? »), la création échappe à son auteur…

- « Je est un autre » : postulat péremptoire et surprenant par le paradoxe : « je », subjectivité et intimité, une différenciation étrange. L’individu est traversé par une pensée qui le dépasse, le poète doit s’en faire le relais, et ne pas se focaliser sur sa propre personne. Lettre à Izambard : « votre poésie subjective sera toujours horriblement fadasse ».

..2. Démarche : connaître et cultiver son âme

- Deux illustrations : métaphore musicale : le cuivre, matériau brut (métaphore filée) et son cas particulier (importance du « je ») => le pouvoir de création s’impose et échappe au poète : « je suis né poète, je me suis reconnu poète, ce n’est pas du tout de ma faute » (lettre à Izambard).

« s’éveiller, éclore » : manifestation de l’inconnu, comme de son propre mouvement. « j’assiste à ma… » : dédoublement. « je la regarde, je l’écoute » : deux propositions brèves et parallèle : spectateur, extérieur, attention accrue : le poète se met à la disposition de la pensée.

Pensée = action : « un coup d’archet » contre « symphonie » : caractère involontaire de la création. Un long travail de gestation (« dans les profondeurs ») ou une illumination qui s’impose.

- Définitions des voies d’accès : « veux » : être poète suppose un choix. Rimbaud mène une étude approfondie (champ lexical) dont il est lui-même le principal objet : « âme ». Tâtons : gradation ascendante des verbes. Une connaissance jamais achevée : « doit la cultiver » : injonction.

- Mépris pour ceux qui s’autoproclament (sans être) : égoïsme contre « je est un autre », distance critique.

..3. Cultiver l’extraordinaire

- Tiret + « mais » : autre aspect pratique, description imagée : « se faire », réfléchi (= « cultiver »), « âme monstrueuse » : monstre : ce que l’on montre, l’hors norme. Montrer son âme ? oxymore : cultiver l’extraordinaire sans soucis des conventions.

Un premier exemple : les comprachicos, voleurs d’enfants qui les mutilaient pour un bénéfice = poète. Cette comparaison est choquante. Rimbaud pousse la provocation avec les verrues : connaître et cultiver son âme au delà des impératifs esthétiques ou moraux, un écho au paragraphe précédent.

II/ Il faut être voyant

..1. Être voyant

- « Je dis qu'il faut être voyant, se faire voyant. » : reprise de l’évolution précédente. Le VOYANT. Ecarter le sens ésotérique ? voir l’invisible, entendre l’inouï, dépasser les apparences pour révéler l’inconnu.

- Moyens et limites du poète : comment, pourquoi et jusqu’ou ? (lignes12-18)

« le poète se fait voyant… » : perception renouvelée. Voir le monde comme il n’a jamais été vu, avec une candeur originelle = enfant. Créer des correspondances entre les sens : cf. Baudelaire. « long,

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