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Partie entretien sur Les visages de la folie Honoré de Balzac, Adieu (1830, apogée du romantisme)

Commentaire de texte : Partie entretien sur Les visages de la folie Honoré de Balzac, Adieu (1830, apogée du romantisme). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2018  •  Commentaire de texte  •  1 391 Mots (6 Pages)  •  682 Vues

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Texte 2. Partie entretien sur Les visages de la folie

Honoré de Balzac, Adieu (1830, apogée du romantisme)

ENJEUX DU TEXTE

- montrer un visage original de la folie : la folie comme retour à l’état sauvage

- s’interroger sur la fonction de la peinture de la folie qui permet de mettre en évidence la responsabilité des hommes et de leurs actions.

Analyse du texte

I. Le retour à l’état sauvage

   Le narrateur souligne, par l’emploi du champ lexical de la grâce, la légèreté et le souplesse de Stéphanie, qui devient un animal au fil des lignes. Cette agilité est déjà implicitement présente  à travers l’image du chevreau ou de l’oiseau  ou de cet animal que le narrateur ne nomme pas et qui bondit  de branche en branche. C’est d’ailleurs « légèrement »  qu’elle se met debout, « elle se balanc(e) avec une légèreté », insiste encore le narrateur par l’emploi de l’adjectif hyperbolique, « inouïe » puis elle descend  « doucement » et « voltig(e) comme un feu follet ».(syn flammerole, furole)

feu follet Le feu follet est une manifestation lumineuse ayant l'apparence d'une petite flamme. Connue et décrite depuis longtemps, cette manifestation fut longtemps uniquement vue comme celle d'esprits malins et d'âmes en peine venues sous formes de petites flammes hanter les forêts désertes, les marécages et les cimetières, et fit l'objet d'un folklore important, tant sur l'origine de ces esprits que sur les façons de s'en débarrasser. Plus récemment, des recherches zététiques orientées vers la chimie donnent plusieurs explications scientifiques du phénomène.cfméthane(CH4) à partir de plantes en décomposition et de formes chimiques du phosphore (diphosphine (P2H4) et/ou d’hydrogène phosphoré (phosphine) (PH3 pyrophorique).

le vent peut aussi imprimer des « ondulations » à son corps qui devient alors végétal. Le lecteur comprend -par la focalisation interne- que c’est Philippe qui remarque sa « jolie main brune ». Le narrateur établit ainsi un rapprochement entre l’animalité et la grâce. Notons cependant que Stéphanie peut aussi se transformer en animal agressif qui pousse « un cri sauvage » animé d’ »une passion bestiale » pour saisir sa proie ».

   La folie de Stéphanie « cette pauvre folle » (pauvre signifie ici misérable), à travers un grand nombre d’analogies, la relation qu’elle entretient avec les animaux et son comportement se caractérise par une régression vers l’animalité, régression atténuée dans la majeure partie du texte par le choix des comparants. Stéphanie est passée d’une figure humaine, «  quand elle était femme » à une figure animale et , plus précisément, dans les premières lignes, à la figure de l’oiseau. : sa voix se confond avec un « petit cri d’oiseau » : « oiseau sifflant son air ».
c’est aussi par son comportement qu’elle s’anime : « elle grimp(e) » dans un arbre, elle se « nich(e) », elle regarde « avec attention du plus curieux de tous les rossignols de la forêt », et le mouvement de la tête vers la poitrine évoque un mouvement propre à l’oiseau.

c’est aussi « ne voltigeant » qu’elle descend du sapin. d’autres traits rappellent davantage un animal agile et familier de la vie dans les arbres : elle se déplace d’arbre en arbre par « un seul bond » et « se balanc(e) de branche en branche ».

Enfin, le narrateur la compare, quand Philippe lui offre un sucre, à « ces malheureux chiens ».

le narrateur souligne par ailleurs l’étonnante confiance qui lie Stéphanie à « ce jeune chevreau », en notant que cet animal est justement « capricieux », et qu’il est pourtant « son compagnon ».

cette relation, par son invraisemblance, souligne combien  la limite  entre les espèces s’est effacée.

Le narrateur  propose un visage peu conventionnel de la folie. Visage régressif, a priori dégradant, mais qui ne manque pas cependant de grâce et qui rappelle davantage un état heureux, une innocence ( ce qui ne nuit pas), un âge d’or où hommes et  animaux vivaient en parfaite harmonie.

Cet état est cependant menacé par la proximité de l’homme, ou, plus exactement, d’un homme qui éveille une sauvagerie animale.

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