Bel ami / Honoré de Balzac Chap 2 / partie 2

«Le journalisme est une grande capitale catapulte mise en mouvement par des petites haines » Honoré de Balzac

Nous sommes ici dans le chapitre 2, partie 2, de Bel ami de Maupassant. C'est un célèbre auteur du XIXe siècle, connu pour écrire des romans réalistes. Cette scène attirent l'attention par sa critique du journalisme à travers deux personnages, Madeleine et son mari, Georges Duroy, qui se retrouvent tous les deux pour la création de leur article. En quoi cette scène constitue une critique du journalisme ?

Pour cela nous allons parler dans un premier temps de la relation des deux personnages qui joue un rôle important dans cette critique. Puis dans un deuxième temps, la place qu'occupe le journalisme dans le texte.

Rappelons tout d'abord que Georges Duroy est un journaliste. Cependant on remarque rapidement que ce dernier a des difficultés dans ce domaine. En effet c'est Madeleine qui l'aide, on peut même dire que c'est elle qui fait presque tout le travail « elle raconta ses nouvelles, puis exposa ses idées et le plan de l'article qu'elle rêvait » (l.6-7).

Dans cette citation on remarque que l'utilisation répétée du déterminant possessif « ses » accentue le fait que Madeleine s'approprie l'article et prend une place de pouvoir. Elle a une position « maître élève » envers Georges, « Il l'écoutait avec attention tout en griffonnant des notes »(l.8). Cette phrase nous montre qu'il est en quelque sorte « soumis », il dépend de quelqu'un pour réussir à rédiger un article. Cependant ce dernier est tout de même ambitieux « il souleva des objections, repris la question, l’agrandit, développa » (l.9) Qui nous montre qu'il contribue également à cette rédaction. De plus il a acquis certaines compétences du métier « Quand un fait ¬[…] lui paraissait douteux il excellait à le faire deviner […] affirmé ».(l.30-32). D'après cette citation, nous avons un portrait d'un homme arriviste. Il veut faire passer à tout prix son message et «l'imposer à l'esprit avec plus de force que si il l’eut affirmé » (l.32), ceux qui montrent qu'il veut s'imposer socialement. Malgré ses quelques compétences du métier, le journaliste a parfois du mal à débuter son article « il avait toujours le début difficile et il cherchait ses mots avec peine » (l.17), c'est donc un mauvais journaliste et Maupassant le ridiculise à travers Madeleine « sa femme avait cessé de fumer tant son intérêt s'éveiller et tant elle voyait large et loin » (.11-12). Ici le narrateur insiste sur le mot « tant » en le répétant, c'est une manière de se moquer de lui car ce dernier ne fait presque rien et également de voir à quel point celle-ci admire son mari. L’auteur en rajoute : « Duroy, parfois ajoutait quelques lignes qui rendaient plus profonde et plus puissante la portée d’une attaque » (l.28-29), le « parfois » souligne à quel point il est mauvais.

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