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Par Caroline Alamachère A la lecture du livre de Trierweiler

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Par   •  10 Novembre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 489 Mots (6 Pages)  •  613 Vues

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Par Caroline Alamachère

A la lecture du livre de Trierweiler, Hollande nous apparaît lâche, menteur, méprisant du peuple.

Si Valérie Trierweiler ne nous est jamais apparue proche de nos idées, elle qui est plus prompte à s’inquiéter du sort des enfants pauvres originaires d’ailleurs en laissant pour compte ceux de chez nous dont pourtant elle est elle-même issue (sa famille politique n’a de cesse de rejeter le peuple français qui a fait la France d’avant le grand remplacement), il faut reconnaître malgré tout à la lecture de son brûlot qu’elle apparaît bien loin du portrait de la femme dominant son conjoint soumis, telle que nous l’ont donné en pâture les médias. L’image de l’arriviste aux dents longues qui aurait porté la culotte à la maison a fait long feu. Son histoire reflète au contraire le portrait d’une femme très amoureuse, parfois à la limite de la candeur, suffisamment amoureuse en tout cas pour supporter les remarques de mépris glacé sur ses origines sociales et les multiples goujateries sexistes à son encontre de la part de celui qui partageait sa vie.

Tout ce qui a été dépeint d’elle par les médias charognards est expliqué, décortiqué et nous apparaît finalement tout à fait crédible, compte tenu des circonstances qu’elle décrit de l’intérieur.

Si ce grand déballage impudique ne grandit pas l’univers politique déjà lamentablement à la ramasse qui est le nôtre, ni la fonction présidentielle qui n’avait vraiment pas besoin de cela pour être la risée du monde, dans Merci pour ce moment Valérie Trierweiler dépeint page après page un François Hollande froid, menteur, calculateur, malotru, couard, d’une muflerie effrayante, lâche, égocentrique et méprisant du peuple.

Elle rapporte par exemple un repas de famille, sa famille à elle, les Massonneau, suite auquel Hollande dans un petit ricanement de mépris pour leur condition modeste lui balance à la figure « elle n’est quand même pas jojo, la famille Massonneau ». Ce président-là n’aime pas les pauvres, les « sans dents », se sentant nettement plus à sa place chez les parents de Julie Gayet qui, eux, ont le bon goût de posséder un château cossu du XVIIe siècle. Valérie Trierweiler prend soin de préciser que sa propre famille est à l’image des électeurs de Hollande. Nous ne saurons pas ce qu’il a répondu à cela…

Elle raconte encore ce rire plein de muflerie qu’il a eu un jour et qu’elle a reçu comme une gifle lorsqu’une femme a abordé Hollande pour lui demander de ne pas épouser « Valérie », alors qu’il aurait dû normalement prendre la défense de celle qui partageait sa vie, celle à qui précisément il a demandé par trois fois de l’épouser, dont la dernière il y a seulement quelques semaines.

L’homme dont elle nous brosse le portrait dans une suite d’anecdotes est clairement avide de pouvoir et de reconnaissance, de possession. Il veut posséder son ex compagne même au-delà de leur séparation, l’empêcher de tourner la page, de passer à autre chose. Il décortique son emploi du temps, suit ses moindres pas, la harcèle de multiples textos chaque jour. Il l’a répudiée comme une malpropre aux yeux du monde entier mais veut tout de même en garder le contrôle par jalousie, par égoïsme, mais aussi comme rempart réconfortant face à sa chute dans les sondages. La répudiée doit se rendre disponible pour compenser cette image déplorable que lui renvoie à la face ce méprisable peuple français de si petite extraction. Valérie, qu’il a abandonnée seule en la jetant négligemment sur un lit pour courir retrouver Julie Gayet alors qu’elle venait d’avaler un paquet de comprimés, devrait aujourd’hui lui revenir pour l’aider à conjurer la détestation et le rejet violent qu’il suscite dans l’opinion publique.

Elle relate cette phrase qu’Hollande a eu à son retour du Mali où il disait, parlant de cette visite, qu’il « s’agissait du plus beau jour de sa vie politique », ce à quoi elle a répondu que « si le plus beau jour de ta vie politique n’est pas le jour où les Français t’ont élu président de la République, alors ils ont eu tort ». On ne saurait mieux dire. On mesure tout le mépris pour la fonction que les Français – du moins une partie d’entre eux – lui ont confiée. Le pouvoir le grise même au point de considérer que Fabius a raté sa vie parce qu’il n’a jamais été président, un point de vue qui nous fait rire jaune. Le devoir consistant à prendre soin du pays qu’on lui a confié semble par contre lui être tout à fait accessoire.

« Les hommes

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