Oscar et la dame rose (Eric Emmanuel Schmitt)

Oscar et la dame rose (Eric Emmanuel Schmitt)

L’histoire…

Oscar a 10 ans. Oscar va mourir. Bientôt. Très bientôt. Il ne lui reste plus que dix jours à vivre. Mais personne, ni ses parents, ni les médecins n’ose lui dire sa fin si proche. Il l’apprendra malencontreusement, en écoutant une discussion derrière une porte. Mais l’enfant ne restera pas seul face à la mort. Une femme va l’aider, qui est aussi bougonne que généreuse. Rose lui proposera de vivre chaque journée comme si elle était une décennie…

Cette histoire-là, on la connaît. Elle vient d’une pièce de théâtre écrite en 2002 par Eric-Emmanuel Schmitt et jouée dans le monde entier. Partout elle a connu un immense succès populaire et a été auréolée de nombreux prix. Le texte, diffusé en langue française à près de 3 millions d’exemplaires, ferait même partie, selon un sondage effectué par le magazine français “Lire”, parmi les livres qui ont changé la vie des Français, à côté de la Bible…

Cette pièce est aujourd’hui devenue un film scénarisé et réalisé par Eric-Emmanuel Schmitt lui-même. Son scénario est un peu différent de la pièce – la dame rose y prend bien plus de place – mais il est tout aussi émouvant. Des scènes de catch, théâtrales et comiques, tentent de retenir les débordements de larmes. En vain. Le film reste émouvant. Trop, diront certains. Peu importe. Malgré des longueurs, Oscar émeut car il touche à un sujet tabou dans notre société et très rarement traité, la mort. Et la mort qui nous semble la plus injuste, celle d’un enfant. Le film peut également plaire ou déplaire par son style. Au-delà des pleurs, des sourires et des réflexions que son film engendre, Eric-Emmanuel Schmitt défend une esthétique particulière, qu’on aime ou qu’on abhorre, celle du réalisme magique. Dans son film, comme dans le précédent, Odette Toulemonde, il crée une ambiance particulière, à la fois intemporelle et désuète, féerique et réaliste qui rappelle celle d’un conte. Le choix des acteurs comme de la musique contribuent à créer cette atmosphère. Sur la musique de Michel Legrand apparaissent des acteurs mythiques comme Max Von Sidow, qui incarne la figure du très sage Dr Dusseldorf, Mylène Demongeot, qui joue Lily, une vieille dame fabriquant des robes de princesse, et des actrices contemporaines superbes telles Michèle Laroque, qui est à la fois bourrue et tendre et Amira Casar, en belle infirmière. On n’oublie pas le petit Amir qui excelle dans le rôle d’Oscar.

Eric-Emmanuel Schmitt, l’histoire d’Oscar est populaire. Ne craignez-vous pas la comparaison avec la pièce et le livre ?J’espère que les gens diront ne pas avoir imaginé l’histoire de la sorte, mais aimer le film. Je pense que la catharsis que provoque le récit sous forme de roman ou de film est la même. Il émeut et apaise, bouleverse et fait remonter les valeurs essentielles, le rapport à l’autre, l’amour de la vie. Le film essaie de supprimer la peur de la mort et veut peser de son vrai poids sur la vie. Pour moi cela est profondément apaisant.

Vous avez longtemps refusé les demandes d’adaptation de la pièce en film. Vous projetiez depuis longtemps d’assumer la réalisation de ce film ?

Depuis 2002, quand je disais non aux demandes d’adaptation du film, je réfléchissais et commençais à imaginer ce qu’on pouvait faire. Je crois que j’ai fait mon premier film pour faire celui-là. J’avais envie d’oser parler de la mort au cinéma.

Pourquoi un sujet qui angoisse tant de monde vous est-il si cher ?

Parce que j’ai traversé une situation de maladie qui peut ressembler à celle d’Oscar et qui, pour moi heureusement, s’est bien terminée. Je me suis dit alors qu’il était important d’être capable d’être malade, de s’affaiblir et que je devais écrire là-dessus. J’ai mis des années à en être capable mais je me disais que ce qui est important, c’est d’accepter la faiblesse et la mortalité.

La mort est un sujet sensible et celle d’un enfant plus sensible encore. Pourquoi avez-vous voulu parler de la mort à travers celui d’un enfant ?

J’ai plein de souvenirs d’enfance liés aux hôpitaux. J’ai été malade et mon père, kiné, soignait les enfants soit infirmes moteurs cérébraux, soit sourds. Il m’emmenait tout le temps avec lui pour que je n’aie pas peur de la différence, de la maladie, de la mort. Du coup je vis avec l’idée que la bonne santé est exceptionnelle et que la maladie, la fragilité est la norme. Cela fonde ma morale. C’est une des clés pour lesquelles j’écris. Et quand j’allais dans les hôpitaux, je rencontrais des enfants et les trouvais beaucoup plus francs. Ils voulaient une conversation sans le maquillage de l’optimisme, ne se cachaient pas la vérité de leur maladie au contraire des adultes qui sont souvent dans le déni ou l’esquive. Tous ces souvenirs d’enfance liés à l’hôpital et à la mort m’ont fait choisir comme héros un enfant. Je connaissais ce monde.                                

Soirmag.be, lundi 14 décembre 200

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Oscar et la dame rose : le film.                  / 20

1) Choisis 3 phrases ci-dessous. Complète-les en les recopiant sur la feuille ci-dessous. Veille à être complet et précis (va au bout de tes idées !) . Soigne ton expression écrite.                      / 6

1) J’ai été surpris(e) par………….. car …………………………………………………………………………………………………….

2) J’ai été ému(e) par ………………car …………………………………………………………………………………………………….

3) J’ai ri lorsque ………………………car……………………………………………………………………………………………………..

4) J’ai pleuré lorsque…………………car…………………………………………………………………………………………………….

5) J’a été déçu(e) par ………………car……………………………………………………………………………………………………..

6) J’ai adoré ……………………………car……………………………………………………………………………………………………..

7) Je n’ai pas aimé ……………………car……………………………………………………………………………………………………

J’ai choisi :

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