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Moderato Cantabile, Marguerite Duras

Résumé : Moderato Cantabile, Marguerite Duras. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Octobre 2020  •  Résumé  •  1 091 Mots (5 Pages)  •  605 Vues

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L’extrait que nous allons étudier est tiré du roman moderato Cantabile écrit en 1958 par Marguerite Duras auteure proche du nouveau roman.

L’incipit de Moderato Cantabile se déroule dans l’appartement de Mlle Giraud, qui donne une leçon de piano à un enfant, en présence de sa mère, Anne Desbaresdes. Depuis le début du chapitre la professeure demande à l’enfant le sens de la mention « moderato cantabile » qui est inscrite sur sa partition. Malgré la persistance de l’interrogation, l’enfant ne répond pas.

Nous allons donc voir en quoi ce passage est annonciateur d’une crise.

  1. Cet incipit se caractérise par la montée de la tension dramatique

  1. Une professeure démunie

En effet, devant l’attitude de l’enfant qui refuse de répondre à la question du professeur (elle n’est pas nommée), on a le sentiment d’une transgression de la norme sociale et hiérarchique établie. Son interrogation est d’abord menaçante avec la répétition par deux fois de l’ultimatum « une dernière fois » (répétition qui témoigne d’ailleurs de son échec)

Dans un second temps, la colère fait place à une certaine résignation. Elle cherche à séduire l’enfant par la douceur : « c’est facile, dit la dame un peu plus calmement »

Puis, dans un troisième temps, elle reconnaît sa défaite face au caractère irréductible de l’enfant, puisque c’est elle qui donne les réponses « … ça veut dire modéré et chantant »

Enfin, dans un dernier temps, elle retrouve sa colère et son autorité devant la nonchalance de l’enfant « Ah je vous jure » ; « Recommence » ; « Recommence, j’ai dit »

On a donc une augmentation de la tension dramatique au fur et à mesure que le professeur de piano voit ses stratégies coercitives réduites à néant.

  1. Une mère ambigüe dans son attitude

La mère (son identité complète dévoilée), quant à elle, se caractérise par ses contradictions dans la mesure où coexistent en elle deux attitudes

D’une part, elle est une figure d’oppression, puisqu’elle est à l’origine des leçons de piano, qui représentent un loisir bourgeois et semble par son assentiment silencieux comprendre le désespoir du professeur de piano : « … sa tête se pencha peu à peu de la manière, peut-être, d’en convenir ».

Pourtant, dans le même temps, on comprend qu’elle juge cette oppression insupportable, comme en témoigne sa fierté d’avoir un fils rebelle, soulignée par les indications « joyeusement » et « en riant ».

Son attitude est donc profondément ambigüe, puisqu’elle vit entre deux mondes : le monde des conventions bourgeoises symbolisé par l’austère leçon de piano, et un autre monde qui l’intéresse plus, celui de la liberté et du refus que porte son fils.

  1. Le cris, symbole du refus des conventions

Le cri intervient à la fin de la leçon de piano, au moment où l’enfant formule enfin son refus : « je ne veux pas apprendre le piano », ce que constitue un refus de la vie réglée au métronome. On constate que le son de la nature « le bruit de la mer se fit entendre de nouveau » coïncide avec le son de la voix de l’enfant « je ne veux pas apprendre le piano » avec le « cri de la femme »

Cette quasi-simultanéité suggère que les trois bruits procèdent d’un même refus.

  1. Cet incipit oppose le monde de l’oppression et celui de la liberté

  1. Le monde extérieur

Le monde extérieur symbolise la liberté. Om se manifeste par des perceptions auditives : le « ronronnement feutré » de la « vedette ». Puis c’est « le bruit de la mer » qui prend le relais et que l’on retrouve à la fin du texte. La mer représente l’évasion.

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