Moderato Cantabile

Les caracterestiques romanesque et poetiques sont mises en scenes dans le chapitre 7 part/

- Les silences de l’échange dialogique dans Moderato cantabile sont aussi chargés

de significations que les paroles prononcées. Le récit réussit ainsi à transmettre

la plénitude de la parole dialogique qui participe du dire et du taire.

Les paroles prononcées servent à suggérer l’importance d’autres paroles non

prononcées et impossibles à prononcer où une autre histoire se dessine, celle

de l’insuffisance des mots à transmettre la passion. Le lecteur subit les élans

suspendus de la narration et du dialogue et cherche l’événement dans le silence

tendu du désir. Ainsi par ce court roman Marguerite Duras s’engage

dans la voie de l’écriture de l’absence où la tension narrative, créée par le

silence, garde l’histoire dans l’ombre insaisissable du sens.

Les 3 grandes thematique sont:

Traversée sociale (franchissement des barrières de classe)

Une bourgeoise se met à fréquenter un café populaire. Le roman de Duras est avant tout sociologique. L’héroïne y fait œuvre de transgression sous le regard complice d’un narrateur qui s’exerce à la satire. Le respect de l’ordre social voudrait qu’Anne ne se rende jamais dans un café fréquenté uniquement par des hommes, qui plus est des ouvriers. Or, elle entre dans ce café, non pas une fois par hasard, mais cinq fois, et volontairement. Cela suffit à faire du personnage une héroïne de la transgression.

Traversée psychologique (expérience extrême de la passion)

Le roman relate le douloureux arrachement d’un personnage, Anne Desbaresdes, à sa personnalité, à ses sentiments, à sa vie, en un mot : à elle-même. Le crime passionnel forme véritablement la scène primitive qui donne à l’héroïne l’idée d’un désir inconnu, qui par là même lui inspire le désir de ce désir inconnu. L’histoire d’amour a déjà été vécue, par le couple que formaient le tueur et la tuée. Dès lors, ce qu’entreprend Anne avec Chauvin ne peut plus s’appeler « histoire d’amour » en tant que tel.

Traversée du langage (crise du langage)

L’héroïne, et avec elle le roman, met en crise la communication verbale pour atteindre à cet au-delà de la parole si clairement symbolisé par la musique. En se retrouvant soir après soir dans le café, Anne et Chauvin n’entendent pas seulement franchir les barrières sociale et psychologiques : c’est à une véritable traversée du langage que Moderato cantabile convie le lecteur. Une grande partie du roman se passe en dialogues entre Anne et Chauvin. La structure fondamentale de ces dialogues est apparemment celle d’un jeu de questions et de réponses, ayant pour objet le crime passionnel, et dont la répartition entre

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