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Un Roi Pour Une Monarchie

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Par   •  15 Février 2013  •  5 704 Mots (23 Pages)  •  1 043 Vues

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Chapitre 2 :

Un roi pour une Monarchie

C’est une chose que d’identifier un régime politique. S’en est une autre que de trouver un homme ou une famille qui non seulement monte sur le trône mais en plus soit capable d’y assurer une certaine pérennité. Il y a un fait biologique mais mal expliqué, de manière non scientifique.

Section 1 : Fait biologique et droit

Dans toutes les anciennes sociétés l’arbre généalogique, quelque soit le système de parenté, est un élément très important de la mémoire collective. C’est lui qui permet en particulier de construire les stratégies matrimoniales afin d’éviter les interdits canonique en mariage. Il va de sois que dans ces anciennes sociétés, l’apprentissage par cœur et la récitation des généalogies étaient l’un des premiers exercices de la mémoire familiale et collective.

I. Les Races de la Monarchies

Le terme de race est aujourd’hui porteur de l’environnement à la fois vaste et négatif lorsqu’il s’applique à l’espèce humaine. Or cette spécialisation est récente dans l’histoire de la langue et remonte à l’épanouissement d’un racisme pseudo scientifique, qui a voulu hiérarchiser ce qu’il appelait les races humaines (ex : la race blanche, jaune, noire….). Le terme de race est couramment utilisé dans le français académique comme synonyme de dynasties. 3 dynasties se succèdent. L’une des caractéristiques assez exceptionnelles de la monarchie en France fut de présenter sur une très longue durée, environ 13 siècles, un nombre très réduit de familles régnantes. D’ailleurs, apparentées plus ou moins par le biais des stratégies matrimoniales. Ces 3 races de la monarchie se succèdent l’une l’autre.

La première est celle des Mérovingiens, c’est elle qui fonde en Gaulle, dans ce qui sera le royaume de France une monarchie liée intimement au catholicisme, ce qui a l’époque était un choix original et courageux, car en effet, le catholicisme était loin, en occident, d’être la force chrétienne dominante (an 400). Les Mérovingiens jouissent d’une image de marque très médiocre, largement forgée par la dynastie suivante, celle des Carolingiens. Il convenait bien sur de dévaloriser la famille anciennement régnante, il convenait d’accumuler sur elle les approches négatives pour mieux montrer combien la dynastie suivante était parée de qualités. De la sont nés les rois fainéants, c'est-à-dire, des gens qui ne font rien, si ce n’est de passer de palais en palais pour consommer leurs biens, tandis que les autres, les ancêtres de Charlemagne eux combattent et protègent le royaume.

Le pape a besoin du soutien de Pépin Le Bref, père de Charlemagne et fils de Charles Martel. Le dernier roi mérovingien est scalpé et enfermé dans un monastère (vers 751). On considérait à cette époque, selon l’ancienne culture germanique, que porter les cheveux libres était un signe de liberté et de puissance.

La 3ème est celle des Capétiens. L’ancêtre éponyme, qui a donné son nom, est Hugues Capet. La dynastie capétienne monte sur le trône en 987, elle va y rester jusqu’en 1792 et même au-delà puisque le régime de la Restauration et celui de Monarchie de Juillet, voit monter sur le trône des branches, des descendants de cette même famille capétienne. Ancienneté = main et protection de Dieu.

A) La Dynastie des Mérovingiens

La dynastie Mérovingienne est ainsi nommée du nom d’un chef de guerre, peut être historique, vers 412 – 460, qui s’appelle Mérovée. Mérovée engendra Childéric (458 – 480), qui engendra Clovis. Ce dernier est véritablement le fondateur, c’est lui qui sans doute en 496 se converti au catholicisme avec son peuple, à la Cathédrale de Reims. C’est de cette conversion que vient la confusion géniale entre la monarchie et le catholicisme, entre le baptême et le sacre. Le roi Dagobert est le dernier roi puissant de cette dynastie.

La dynastie Mérovingienne a particulièrement souffert, non seulement de l’image détestable donnée après coup par les Carolingiens, mais surtout des luttes permanentes qui opposaient les membres de la famille. En effet, le royaume était considéré comme un bien patrimonial et de la sorte devant être partagé en autant de lots, de morceaux que de fils. Clovis comprit la solution et assassina tous les membres de sa famille susceptibles d’hériter de quelque chose. Cet émiettement du royaume affaiblit considérablement cette lignée. Cette dynastie n’est plus qu’une ombre à partir de la fin du 7ème siècle. La réalité du pouvoir est exercée et assurée par les membres d’une famille dans laquelle on trouve les ancêtres de Charlemagne et non plus par la famille royale. Ils exercent les prérogatives de maire du palais : Major Palatis : ce sont les plus importants du palais. De simples serviteurs, ils vont peu à peu supplanter le roi en pouvoir. Détruire brutalement le roi mérovingien risque d’entrainer une dynamique négative pour le conquérant. Ainsi le changement se fait progressivement. Pépin Le Bref prend soin avec l’appui du pape, de se faire élire comme les seigneurs germaniques et de se faire sacrer par un saint de passage puis par le pape lui-même.

B) La Dynastie des Carolingiens

Charlemagne lui-même qui donné son nom à la lignée Carolus Magnus est à tout égard un personnage exceptionnel. Il est à la fois l’héritier de sa culture d’origine, germanique, mais en même temps a su intégrer de manière très efficace les apports venus d’ailleurs. Il a réuni autour de lui, un groupe d’intellectuels, de penseurs parmi les plus brillants de ce qu’on trouvait dans l’Europe d’alors. Ces hommes ont conseillers Charlemagne dans la construction dans un type d’état différent de ce qui existait alors. Charlemagne reprend à son compte, réanime l’ancienne idée d’empire à la mode romaine avec les principes juridique qui l’accompagnaient. Cette idée en particulier que l’empire n’est pas une chose privée, qu’il n’est pas un bien patrimonial comme un autre. On dit que Charlemagne est un nouveau Constantin. Il est sacré Empereur en l’an 800.

On parle souvent avec Charlemagne de Césaropapisme. Lorsqu’on évoque le Césaropapisme cela signifie que c’est l’empereur, prince chrétien, qui absorbe l’église. Le prince a des compétences temporelles et spirituelles. Le religieux est absorbé par le politique.

L’empire de Charlemagne

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