Marie Calumet

Citation chapitre 1 : ‘’Le curé Lefranc admira à la course une cheville délicate qui laissait soupçonner un mollet bien tourné et une jambe sans pareille s’enfuyant sous la jupe de calicot bleu pâle parsemé de pâquerettes blanches et pures comme l’âme de la petite. Les hanches arrondies, la taille svelte, les seins frémissants, que l’on soupçonnait, dans leur fermeté neigeuse et leur épanouissement, auraient remué un homme moins austère que le curé Lefranc.’’

On représente le curé de manière blasphématoire, comme un homme passionné par la chair de la femme et il est évident que cela ne puisse plaire à l’Église de l’époque. Dans ce chapitre, le curé Lefranc se laisse captiver à plusieurs reprises par Suzon, la lorgnant dans toutes ses formes.

Citation chapitre 2 : ‘’ Or ce soir-là, la jeune fille, avant de monter à sa chambre, avait vu son oncle absorbé par la lecture de cet ouvrage dangereux pour elle, selon lui. (…) Elle s’approcha du livre comme l’éphèbe se rencontrant pour la première fois face à face avec la femme qui se donne. Elle s’assit et dévora des yeux les versets les plus captivants, sautant les autres.’’

Suzon commet une transgression : alors qu’elle savait que ces écrits lui étaient interdits, elle profite de la distraction de son oncle pour s’y enfouir. Elle découvre là des passages qui l’émoient, qui lui font vivre des émotions ‘’poignantes’’, et, de façon similaire à Ève, elle pèche et consomme le fruit défendu qu’est l’érotique passage ‘’Le cantique des cantiques de Salomon’’. De plus, le passage illégal dure pour un total d’environ 13 pages.

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