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Marcovaldo ou les saisons en ville

Commentaire de texte : Marcovaldo ou les saisons en ville. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Août 2021  •  Commentaire de texte  •  610 Mots (3 Pages)  •  955 Vues

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Marcovaldo ou les saisons en ville.

Pour bien comprendre ces récits, il ne faut jamais perdre de vue que Calvino fait la critique du travail moderne et de la société marchande.

C’est une vision de la société hostile à la domination de l’argent, du ‘’Capital’’, bref, une vision d’inspiration marxiste.

Dans ce livre, bonheur rime avec innocence et gratuité, Nature.

L’inspiration est donc rousseauiste. Jean-Jacques Rousseau, dans tous ses ouvrages, a fait l’éloge de la nature, et a dénoncé l’argent, comme une source de perversion des rapports humains.

Mais rien n’est gratuit, et la nature est massacrée. Le bonheur est donc impossible.

C’est ce que démontrent tous ces petits récits en forme de fables. Marcovaldo, comme un enfant, essaie de revenir à un contact direct, originel, avec la Nature, parce que, logiquement, elle est bonne pour nous. (Les quatre éléments, le cycle harmonieux des saisons, les plantes….) Il essaie de se conduire en ‘’bon sauvage’’ prenant tout des mains de la Nature. ( C’est ainsi que les philosophes des Lumières voyaient les Indiens d’Amérique .) Mais, chaque fois, cela échoue, parce que la Nature n’est plus la Nature ; elle a été pervertie par l’Homme.

Le héros est pris dans un cercle infernal : exploitation / pauvreté / pollution. Ces trois fléaux renvoient l’un à l’autre. On ne peut en sortir. Par exemple : son travail, au lieu de l’enrichir, le rend pauvre et malade. Il se tourne alors vers la nature pour se nourrir et se soigner, mais la nature est devenue inhospitalière à cause de la pollution, c’est-à-dire à cause du travail dans les usines et de la grande consommation.

Ces trois fléaux expliquent la mauvaise santé du héros et de sa famille, leur pauvreté, et la laideur de la ville.

Essayez de voir (ou de revoir) Les Temps Modernes, de Charlie Chaplin : (1936) vous aurez une belle illustration de ce mécanisme infernal.

Le travail : C’est le ‘’mauvais travail’’ : il n’apporte aucun épanouissement. Il appauvrit l’homme, économiquement et spirituellement. Etudiez bien l’épisode Un voyage avec les vaches, la démonstration est implacable.

La santé : Il est impossible d’être en bonne santé pour un prolétaire du XXème siècle. Son travail et sa ville le rendent malade ; les médicaments sont trop chers.

Se nourrir : Se nourrir est un défi. On peut essayer de revenir à la cueillette et à la chasse, mais c’est risqué, et ça ne fonctionne pas toujours.

La beauté : Même la beauté des choses, - la neige, le brouillard, le silence, la lune, la rivière, les animaux…- est défigurée par l’industrialisation ! ( Pour les amateurs de littérature, lire la Septième Promenade dans Les Rêveries du Promeneur Solitaire de Rousseau : il se croit seul au monde dans les montagnes suisses, et il découvre, à vingt pas de lui… une manufacture de bas.)

Le commerce : C’est une duperie. Il n’apporte qu’insatisfaction et injustice. Le profit est le maître-mot. Vous le prouverez facilement en vous appuyant sur les nouvelles mentionnées.

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