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« Ville Durable, Villes Durables : Diversité Des Situations Dans Le Monde » D'Alphonse Yapi-Diahou

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Par   •  1 Juin 2012  •  3 148 Mots (13 Pages)  •  2 269 Vues

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« Ville durable, villes durables : diversité des situations dans le monde »

D’Alphonse Yapi-Diahou

Compte Rendu

1. Carte d’identité de l’article

Yapi-Diahou, A. (2007) « Ville durable, villes durables : diversité des situations dans le monde »in Actes du séminaire national « Villes et développements durables – CRDP de l’académie d’Amiens p. 34- 47

2. Contexte et présentation de l’auteur

Alphonse Yapi-Diahou est professeur de géographie urbaine (politiques urbaines – habitat – inégalités – aménagement – décentralisation) à l’Université de Paris 8-IRD. Il est attaché au Laboratoire Dynamiques Sociales et recompositions Spatialesde cette université où il mène actuellement une étude surles extensions urbaines de la ville de Katmandou : migrations et recomposition spatiale. Cependant, son terrain préféré c’est l’Afrique de l’Ouest. Parmi ses ouvrages on compte notamment « Baraques et pouvoirs dans l’agglomération abidjanaise, Paris, le Harmattan, 456 p. » publié en 2000 et « Les défis de l’aménagement du territoire en Afrique de l’Ouest, in Coll. J.L., Guibbert J.J. (éd.), L’aménagement au défi de la décentralisation en Afrique de l'Ouest , Toulouse, Presse Universitaire du Mirail, collection « Villes et Territoires », pp. 39-58. » publié en 2005 ( http://www2.univ-paris8.fr/geographie/index.php/enseignants/les-enseignants-2010-2011/61.html ).

Cet article traduit bien le centre d’intérêt de l’auteur et a été écrite dans un contexte de croissance foudroyante des villes du Sud en vertu des flux migratoires et où les savants de tout bord s’interrogent sur les conséquences humaines et environnementales de l’accélération du processus d’urbanisation dans le Sud dont personne ne peut prévoir l’issue.

L’article a été présenté dans un séminaire et a soulevé des questions sans pour autant porter des réponses. J’y reviendrai dans l’analyse critique du document.

3. Le compte rendu

L’auteur structure son article en trois parties. Dans la première partie il énumère par voie d’interpellations les difficultés de produire une ville durable dans le Sud tout en montrant la croissance accéléré des villes du Sud entre 1950 et 2004 et l’évolution différentié du taux de l’urbanisation entre le nord et le sud. Dans la deuxième partie, l’auteur caractérise les bidonvilles en introduisant les notions de villes légales, villes illégales et villes intermédiaires pour finalement se référer, en troisième partie, aux activités économiques informelles (de débrouillardise) qui poussent tant dans les villes légales que dans les villes illégales.

L’auteur commence sa dissertation par des interpellations aux participants du séminaire en questionnant la capacité du pouvoir publique à gérer, à contrôler et à produire une ville durable dans un contexte où l’état ne maîtrise pas un des ressources fondamentaux. À savoir « le sol, le foncier » (Yapi-Diahou, 2007, p. 34). Une impossibilité qui s’aggrave quand l’état n’a ni le moyen, ni la volonté politique de faire valoir les règles qu’il a établi. Or, quand le financement de ses projets de réhabilitation, de construction, d’équipement, etc. des villes dépende largement « des guichets extérieurs aux fortes contraintes » (Yapi-Diahou, p. 34)

Que dire de la protection de la biodiversité et de la santé publique quand la conservation et l’entretien des parcs naturels dépendent des considérations financières de profitabilité et l’agriculture urbaine et périurbaine « offre des produits agricoles pollués, voire même contaminés par des déchets y compris déchets industriels »(Yapi-Diahou, p. 34) car fortement dépendant des eaux usés non traités et de « fertilisants peu sûrs ? » (Yapi-Diahou, p. 35). Asserte l’auteur dans ses interpellations.D’après lui, dans un contexte de pauvreté et d’inexistence de recherche « qui s’intéresse » à de tels problèmes ? Et ceci surtout quand on sait que « ces espaces sont convoités par des citadins en quête de terrains de culture pour leur survie » (Yapi-Diahou, p. 34)

Selon l’auteur, il revient à l’école la tâche de « prendre en charge ces questions et de sensibiliser un large public, des élèves à la famille, et donc la société entière. » (Yapi-Diahou, p. 34)

Par la suite, l’auteur nous montre, chiffre en appui, que s’il est un fait que « les régions en développement et les pays moins avancés restent un monde rural » (Yapi-Diahou, p. 35), il est tout aussi vrai qu’un processus de « rattrapage urbain » (Yapi-Diahou, p. 35) est un marche car c’est dans ces régions que les prévisions indiquent « une croissance de la population urbaine supérieur à 2% voire 4% pour les pays moins avancés contre 0,5 pour les pays développés » (Yapi-Diahou, p. 35)

Et en se référant aux conclusions des experts de ONU-Habitat, l’auteur nous dit que « les villes des pays en développement absorberont 95% de la croissance urbaine au cours des deux prochaines décennies et compteront […] 80% de la population urbaine mondiale ». (Yapi-Diahou, p. 35) D’après l’auteur, ce rapport indique aussi qu’à partir de 2015 la population rurale de ces régions entre dans une phase de décroissance et qu’en Afrique et en Asie la population urbaine connaîtra un essor. (Yapi-Diahou, p. 35)

Cette croissante urbanisation dans le Sud se traduit, selon l’auteur, par l’émergence de « grandes métropoles pluri millionnaires » (Yapi-Diahou, p. 36) En fait, cette tendance qui a commencé dans les années trente, période auquel « on recensait déjà quatorze villes avec plus de 500000 habitants dans le tiers-monde dont des villes comme Buenos Aires, Rio de Janeiro, Calcutta, Le Caire, Bombay et le Mexique comptaient plus d’un millions d’habitants » (Yapi-Diahou, p. 36). Les quatorze villes représentaient à l’époque 16% de la population urbaine. 50 ans plus tard (1980), elles abritaient « 43% de la population urbaine totale ce que représente un taux similaire à celui des pays développés. » (Yapi-Diahou, p. 36)

Ce mouvement de « rattrapage urbain »(‘en 2000 treize des 18 villes avec plus de 10 millions d’habitants se trouvaient au Sud’ (Yapi-Diahou, p. 36))du sud par rapport au nord suscite des préoccupations majeures dû au fait que

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