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Louise Labe

Note de Recherches : Louise Labe. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Mars 2014  •  537 Mots (3 Pages)  •  16 436 Vues

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Le poème « Tout aussi tôt que je commence à prendre » est écrit par Louise Labé en 1555. Ce sonnet est le neuvième de son recueil Sonnets. Surnommée « La Belle Cordière, » Labé est une poète de la Renaissance qui, influencée par la culture italienne, établie une poésie de l’amour sensuel. La poète est une femme hors norme qui mène une vie très libre dans le contexte littéraire majoritairement masculin de l’époque. De ses affaires romantiques, nous savons peu de choses, sauf son amour pour le poète Oliver de Magny quand elle a 16 ans – c’est une passion malheureuse qui l’a conduite à écrire de nombreux poèmes, et est peut-être même l’origine de ce sonnet.

Ce sonnet dont la forme est fixe, comprend 14 vers à décasyllabes. Les deux premières strophes sont des quatrains qui ont des rimes de types abba – ce sont donc des rimes embrassées. Ce sont aussi des rimes riches (a) et suffisantes (b). Les deux dernières strophes forment des tercets dont les rimes sont croisées selon la forme CDE. Les effets sonores des rimes en « rendre, » « ré, » « reuse, » « té, » et « songe » mettent en relief les sentiments de l’obsession et de la passion. Les allitérations en « r » soulignent la souffrance de l’amante.

Ce sonnet reprend un thème constant dans les poèmes de Labé , à savoir la souffrance de la femme amante. Le « je » dans le premier vers, désigne le sujet du sonnet et la victime de cet amour. Labé utilise ce « je » pour exprimer le bouleversement dans son âme provoqué par absence de son amant. Le « toi » désigne celui qui provoque cette tristesse – comme il n’est pas adressé directement, on peut constater qu’il n’est pas réalisé. Les deux premiers quatrains font la description physique de l’amour et de la tristesse. Le sujet décrit comment la souffrance mène à une douleur physique et fait émerger l’image au centre du poème, celle d’une une femme malheureuse allongée sur son lit. Il y a seulement deux rimes - « rendre, » « ré, »- qui ramènent la gamme sonore et transmettent l’intensité du déchirement de l’amour et son obsession. La souffrance envahit tout le sujet – son « tendre sein » qui représente son corps et son « âme » qui indique son esprit. Cette image du « sein, » partie intime du corps de la femme, suggère le rituel érotique souvent présent dans les textes de Labé. De plus, la formule « Lors m'est avis que dedens mon sein tendre » qui ouvre la deuxième strophe signale traditionnellement dans les poèmes d’amour, le passage au rêve . Cette image ajoute un effet onirique dans l’atmosphère générale du poème. Dans cette strophe, Labé aussi mentionne le « bonheur » de l’amour auquel l’amante a aspiré. Le malheur est inséparable du bonheur dans le domaine de l’amour et peut être même plus puissant. Le champ lexical de la tristesse (soupiré/sanglots/ briser) qui accompagne le reste de la strophe renforce cette idée.

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