Lorenzaccio De Musset

Introduction : Au XIXe siècle les femmes sont confinées par l'idéologie dominante qui les veut épouses, mères et ménagères, les femmes sont en effet, qu'elles veuillent ou non, mêlées à toutes les évolutions de la société française. Cette période les voit conquérir de nouveaux droits, revendiquer l'égalité et l'indépendance se libérer de nombreux tabous... Une révolution féministe s'accomplit à travers l'accès à l'éducation, au droit de vote, sans oublier la maîtrise de la fécondité. A travers l’œuvre de Musset, nous pouvons constater que les femmes sont majoritairement utilisées, manipulées soit pour constituer une intrigue ou satisfaire le besoin des hommes. Musset décide de faire vivre le mythe de la femme n'ayant que peu de pouvoir et devant de restreindre à un silence.

I- Présentation des femmes de l’œuvre et des femmes du temps de Musset.

1) Le rapport entre les femmes et le contexte.

Pour réaliser sa pièce de théâtre, Alfred de Musset s’est inspiré d’un œuvre provenant d’une femme appelé George Sand. Il rencontre George Sand en 1833 et séjourne avec elle en Italie, c’est d’ailleurs durant ce séjour qu’il se mit à écrire le drame romantique Lorenzaccio. Ils rompent définitivement en 1835 suite à une relation très tumultueuse. Musset, très déçu par cette relation, donna un tout autre rôle aux femmes dans Lorenzaccio, plutôt dégradant, et qui ne correspondait pas du tout à la place que leur accordaient les autres Romantiques. Elles jouent un rôle secondaire, mais cependant nécessaire pour l’intrigue et jouent parfois un rôle symbolique.

George Sand (1804-1876) Alfred de Musset (1810-1857)

2) Une présence minime dans Lorenzaccio.

  Dans Lorenzaccio d’Alfred de Musset, les personnages féminins sont en large minorité. Il est intéressant de voir que les personnages féminins, même si elles apparaissent assez en retrait dans l’œuvre de Musset, ont toutefois des rôles particuliers notamment pour Lorenzo. Au sein même de leur clan elles n'ont que peu d'influence, elles ne sont pas maîtresses de leur destin et ne sont que des jouets de l'intrigue. Elles s'effacent en permanence, nous pouvons le constater par exemple dans l’acte II, scène 4 quand Bindo et Venturi entrent dans la pièce pour parler à Lorenzo, Marie Soderini et Catherine Ginori partent. Cela souligne qu'elles n'ont aucun impact, qu'elles ne sont pas jugées dignes de participer à la conversation. De plus, elles sont manipulées : Catherine sert à Lorenzaccio à tuer le Duc, et la marquise sert au Cardinal à manipuler Alexandre. Au nombre de quatre seulement, elles jouent cependant toutes un rôle important dans le déroulement de l’histoire. La liste des personnages établie par Musset suit un ordre hiérarchique : on peut voir que les femmes sont tout à la fin de la liste, après un simple écuyer comme Giomo. Tout à la fin il y a "Deux dames de la cour et un officier allemand", la présence des femmes de la cour sur le même plan syntaxique que l'officier signifie le mépris à l'égard des femmes. On peut remarquer qu’il y a quatre personnages féminins

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