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Littératures : 17e et 20e siècles

Cours : Littératures : 17e et 20e siècles. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Avril 2021  •  Cours  •  2 207 Mots (9 Pages)  •  263 Vues

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LITTÉRATURE DU XVIIe SIÈCLE

La littérature du XVIIe siècle n’a pas été évidente à définir du XIXe au XXe siècle, sinon en tant que parenthèse détonnante dans l’histoire littéraire.

Les analyses récentes (2000) firent remarquer que les genres de la poésie lyrique remirent en cause la continuité de ce qui la précédait (humanisme), et cette poésie doit se définir en soi par elle-même, et principalement par le biais de la Galanterie dans ce siècle des arts florissants.

  • Topique néopétrarquiste et marigniste, réflexion langagière sur le rôle de la littérature et sur la place des femmes

La Galanterie était majoritairement un art d’éloquence, à l’image du siècle en son ensemble (les sermons du père Bourdalou durent trois heures…) ; mais l’arrimage de la poésie et de la musique (sonnet au XVIe siècle, Louise Labbé et ) est remis en question : Lully conseillait à ses musiciens d’écouter les déclamations de Racine.

L’opéra français se caractérise surtout par un phrasé très particulier. C’est une poésie bavarde, sentencieuse, calculée, au rebours de la conception romantique des choses.

En réalité, tout ceci procède de l’anthropologie du XVIIe siècle : Le moi est haïssable, aussi l’individu ne s’appréhende que par la Nature chrétienne anti-humaniste. Il faut inscrire le sentiment personnel au sein de la Contre-Réforme, mais aussi la Route Virgile (sublime, médiocre, style simple).

La poésie est un art noble, social, et toute la littérature du XVIIe siècle est un extrait d’intertextualité, Ovide notamment (pentamètre dactylique = poésie boiteuse ? Il lui manque un pied…)

Dans les lieux communs qui fédèrent l’esthétique classique, la célébration de Dieu, du roi et de l’honnête homme ; l’amour et la Nature ; sont des supports au lyrisme conventionnel assez peu sincère, à travers un ethos rhétorique mis en scène.

  1. POÉSIE SPIRITUELLE & RELIGIEUSE

L’esthétique baroque est une esthétique jésuite, catholique et romaine -> imposer par l’ostentation une vérité théologique

        La poésie devient sacrée après le néopaganisme. Aussi le poète devient un prophète inspiré, méprisant le fatras mythologique gréco-romain pour une expression épurée et quintessentielle théorisée par Ignace de Loyola (poésie de Dévotion)

        Entre 1570 et 1630, la poésie est pénitentielle et coupable, dans la ligne droite de la Devotio Moderna. C’est une poésie contemplative, qui rejette violemment la “sotte antiquité” qui “nous a laissé des fables”. Marquée par l’abstraction, la poésie est simple et belle -> Quintessence : Malherbe. C’est la hardiesse d’esprit du XVIIe siècle que de renoncer au passé latin.

Paraphrase des livres de la bible (vanité du monde, memento mori, contemptus mundi)

  • LIVRE DE L’ECCLÉSIASTE (vanité, vanité, tout n’est que vanité !)

Chez Malherbe et les autres, les commentaires de la Bible sont très nombreux (musique : larmes de Marie Madeleine) et la faute est la hantise des poètes dans un art presque masochiste. Jeux d’oxymore… Dans les exercices spirituels de Saint Ignace, la réflexion sur l’Enfer se fait locus terribilis (Vallée de l’erreur, enfer…) -> Suivre pas à pas les textes pénitentiels de la Bible dans le sonnet.

        Traduction des saints de la Contre-Réforme -> L’imitation de Jésu Christ = best-seller du XVIIe siècle. C’est un ensemble de méditations philosophiques.

Antoine Godeau (évêque en 1636) participe aux grands salons et n’en publie pas moins des œuvres chrétiennes dans les années 1640. Vaugelas et tous les autres aussi œuvrent pour lutter contre les désordres de la langue, pour épurer les Arts. Même La Fontaine (paraphrase du Dies Irae) et Corneille consacrent une partie de leur travail à la Religion, que l’occasion leur en soit donnée (Corneille et ses amis jésuites se retirent après l’échec de Pertharite) ou qu’ils le fassent spontanément.

II. HONÊTETÉ

La place de l’homme en société, et ses devoirs, fondent l’honnête homme littéraire. Si le XVIIe siècle n’invente pas les salons (et la poésie d’une cour itinérante), mais l’échange mondain devient une conversation (bouts rimés, conversation en arts…) et l’honnête homme remplace le savant devenu pédant.

  • Froid/spirituel ou galant : éviter le docte, le “froid”, la science brute qui n’amuse pas la galerie et n’est pas plaisante à écouter dans une conversation

La Poésie est fille des deux réformes, catholique et protestante, dans sa clarté, sa fluidité, son oralité et sa finesse. Publication peu épaisses, petits libelles destinés à être dits.

        La société se fait vraiment Grand Siècle de la Morale : Lorsque Mme de Lafayette publie la Princesse de Clèves, on s’écharpe pour juger l’attitude sentimentale de la princesse (est-il moral de confesser son amour ?)

Sublime (genus sublime) : Poésie

Médiocre  : Maximes

Style plat :

La doxa rencontre le dogme : Les salons se font théologiens, les théologiens se font littérateurs. La poésie d’amour et érotique connaît aussi un changement de nature et de forme. La Renaissance avait redécouvert l’ode pindarique et le néoplatonisme, et en cela la littérature courtoise ; Le XVIIe siècle poursuite. Ovide donne le ton : Grave pour les Métamorphoses, léger pour les Remèdes à l’Amour. Reste que l’amour est plus un discours qu’une pratique (on envoie des poèmes érotiques aux suivantes de la Reine…)

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