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Littérature du 17ème siècle

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Par   •  28 Janvier 2021  •  Cours  •  11 328 Mots (46 Pages)  •  370 Vues

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La scène du théâtre au XVIIe S

        Des espaces variés où se jouent les théâtres.

La grande tragédie se joue à Paris, sur des scènes spécifiques (Théâtre du jeu de paume, dans le Marais)

Les pièces sont d'abord faites pour être vues. Les théâtres ne sont pas disposés tels qu'ils le sont ajd (voir ppt2). Tout le monde peut assister aux pièces.

        Charles Sorel, La Maison des jeux, 1643.

Sur le public du théâtre :

« Le parterre est fort incommode pour la presse (la foule) qui s'y trouve de mille maraux mesme parmy les honnestes gens auxquels ils veulent quelquefois faire des affronts, et ayant fait querelle pour un rien, mettent la main à l'épée et interrompent toute la comédie (désigne ici la pièce de théâtre).  Dans leur plus parfait repos, ils ne cessent aussi de parler, siffler, de crier et pour ce qu'ils n'ont rien payé à l'entrée […] ils ne se soucient guère d'entendre ce qui disent les Comédiens. »

Le décor du théâtre a une certaine importance ( ce que l'on appelle au XVIIe  « décor à compartiments », qui sera remplacé au fil du temps par « le palais à volonté » , cad un espace public du palais du roi pour la tragédie, où l'on peut jouer à p. près toutes les scènes, un lieu de passage.

 

        Quelques jalons historiques et littéraires

1610-1643 : Règne de Louis XIII, sous régence jusqu’en 1614.

1624 : Arrivée de Richelieu au pouvoir.

        Réorganisation de la vie théâtrale pour :

        Asseoir l’ordre et la monarchie comme absolue.

        Asseoir un retour à l’autorité

1628-31 : Triomphe de nombreuses tragi-comédies de Rotrou, Du Ryer, Auvrey.

Querelle des irréguliers qui marque la fin du «« baroque »».

 1634-35 : Fondation par Richelieu de l’Académie française.

Invention de la tragédie « régulière ». Premières tragédies de Rotrou, Scudéry, Mairet et Corneille : Hercule mourant, La Mort de César, La Sophonisbe, Médée.

1635 : Intervention de la France dans la Guerre de Trente Ans.

1636-7 : La Mariane. Le Cid et début de la Querelle du Cid. Jean Chapelain, Lettre sur la règle des 24h. 

1637-38 : Panthée (Tristan l’Hermite).

1638 : Naissance de Louis XIV.

1639 : Naissance de Racine.

1640 : Horace (Corneille).

1642 : Conspiration de Cinq-Mars contre Richelieu. Cinna (Corneille).

1643 : Polyeucte (Corneille) ; La Mort de Sénèque (Tristan l’Hermite). Mort de Louis XIII.

La tragédie

Quelques lieux communs (qui ne suffisent à pas définir la tragédie) :

Des morts à la fin

La catharsis

Du sang (ne représente pas nécessairement)

Couples déchirés

Querelles fratricides

Règles des unités

Vraisemblance et bienséance

Aristote

Les alexandrins

        Etymologie et qlqs définitions

→ du latin tragoedia

→ du grec ancien tragôidia (tragos : le bouc) + (oidè : le chant)

→ Le chant du bouc : chant rituel qui accompagne le sacrifice aux Grandes Dionysies.

Théâtre qui tire ses origines ds les rites anciens. Ds la Grèc antique, théâtre cérémoniel et politique, qui célèbre la cité.

Aristote, La Poétique [-335], éd. et trad. Michel Magnien, Paris, Le Livre de Poche, 1990

La tragédie est donc l’imitation d’une action noble, conduite jusqu’à sa fin et ayant une certaine étendue, en un langage relevé d’assaisonnements dont chaque espèce est utilisée séparément selon les parties de l’œuvre ; c’est une imitation faite par des personnages en action et non par le moyen d’une narration, et qui par l’entremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre.

Antoine Furetière, Dictionnaire universel, 1694.

TRAGEDIE. s.f.

Poëme Dramatique, qui représente sur le théâtre quelque action signalée de personnages illustres, laquelle souvent a une issue funeste. Les Tragedies de Sophocle, d'Euripide, de Seneque, de Corneille. La Tragedie est un des grands efforts de la Poësie. Horace attribue l'invention de la Tragedie à Tespis, et Quintilien à Eschyle. Pasquier dit que la Tragedie en France fut premièrement introduite par Estienne Jodelle, qui fit la Cléopâtre et la Didon ; et que depuis Robert Garnier en emporta le prix : mais leurs ouvrages sont pitoyables à comparaison de ceux d'un tres-grand nombre de Poëtes qui ont depuis réussi en ce genre, et particulièrement de Corneille et de Racine,  qui ont beaucoup enchéri sur les Grecs et sur les Latins.
TRAGEDIE, se dit aussi d'un événement, d'une histoire, ou même d'une action funeste, cruelle, sanglante. Les hérésies causent à la fin quelque révolte, quelque
tragédie dans un Estat. Les jalousies des Princes finissent souvent en tragédies.

Lazare de Baïf, trad. de Sophocle, Électre, 1537.

Tragédie est une moralité composée des grandes calamités, meurtres et adversités survenues aux nobles et excellents personnages, comme Ajax, qui se occit pour avoir été frustré des armes d’Achille. Œdipus qui se creva les yeux après qu’il fut déclaré comme il avait eu des enfants de sa propre mère, après avoir tué son père. Et plusieurs autres semblables.

Jacques Peletier du Mans, Art poétique, 1555.

Au lieu des personnes comiques, qui sont de basse condition : en la Tragédie s’introduisent Rois, Princes et grands Seigneurs. Et au lieu qu’en la Comédie, les choses ont joyeuse issue : en la Tragédie, la fin est toujours luctueuse et lamentable ou horrible à voir. Car la matière d’icelle, sont occisions, exils, malheureux définement de fortune, d’enfants et de parents. Tellement qu’Euripide étant requis du Roi Archelas, qu’il eût à écrire de lui une Tragédie : Ne plaise aux Dieux, dit-il, Sire, qu’il vous puisse arriver chose qui soit propre au poème tragique.

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