Les mouvements littéraires
Fiche : Les mouvements littéraires. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar eferfrcq762 • 8 Décembre 2019 • Fiche • 2 928 Mots (12 Pages) • 345 Vues
Mouvements littéraires | L’HUMANISME | LA PLÉIADE | LE BAROQUE | LE CLASSICISME | LES LUMIÈRES |
Époque | XVIème s | Env. 1549-1560 | Env. 1610-1660 | Env. 1660-1680 | Env. 1751- 1772 |
Principes | L’humanisme développe le souci d’une connaissance totale de l’homme, corps et âme. On recherche la forme la plus achevée de la sagesse et la science la plus sûre du salut. On s’intéresse à toutes les sciences : médecine, botanique, arithmétique, astronomie, éloquence. Retour aux grands textes de l’Antiquité. Rejet du dogmatisme ignorant, et des erreurs populaires. Combat pour la liberté intellectuelle, contre l’ignorance. | Participant à l’Humanisme, les écrivains de la Pléiade veulent retrouver l’inspiration qui a fait la grandeur de la culture antique. Ils sont très influencés par les poètes antiques : Virgile, Pindare et par les poètes italiens : Dante, Boccace, Pétrarque. Ils rêvent de doter la France d’une poésie nationale capable de rivaliser avec ces modèles. Ils rejettent les formes de la littérature médiévale (rondeaux, ballades, vieilles chansons, chants royaux) mais préconisent la poésie épique, l’allégorie et la forme du sonnet qui est importée d’Italie. Ils cherchent à développer et à enrichir la langue française en créant des mots nouveaux importés du grec ou du latin, . | Marqués par les secousses de la Réforme, le mouvement de reconquête des Eglises, guerres de religion, par les grands bouleversements (la découverte du nouveau monde, héliocentrisme avec Copernic) convaincus de l’incertitude du devenir de l’homme, les écrivains baroques développent une esthétique du mouvement, du conflit, de l’instabilité, de la contradiction. Sentiment de fuite et d’évanescence, temps destructeur. Mouvement de propagande : il s’agit de faire étalage de sa puissance en éblouissant et en sidérant l’esprit critique. Ils aiment le grandiose, les grandes fresques, les monuments écrasants, l’éloquence qui résonne. Ils défendent l’exubérance des formes et s’appuient sur la sensibilité pour faire vibrer charnellement ce qu’on veut exprimer. Ils témoignent de la fantaisie et de la virtuosité de l’artiste. | En réaction contre l’exubérance du Baroque, le classicisme cherche à créer des modèles, en fondant chaque genre littéraire sur des règles de construction claires et rigoureuses. Il revendique l’usage d’un style simple et naturel, fuit l’affectation et la boursouflure. Il recherche le naturel , et le pur qui s’adresse à la raison et répond aux principes de l’ordre et de la clarté. Il croit en l’idéal du sublime qui ravit et emporte et peut se rencontrer dans des formes très simples. L’idéal de l’honnête homme, tempéré, mesuré, sans excès qui touche à tout et ne se pique de rien se développe. On recherche l’idéal de la sprezzatura (terme italien qui signifie négligence concertée, élégance non affectée). L’homme doit rechercher la conversation, la compagnie de ses pairs pour apprendre à bien se comporter en société, pour développer l’art du courtisan. | Les écrivains des Lumières s’engagent afin de répandre le savoir et de favoriser l’exercice de la raison, contre les ténèbres de l’ignorance et du despotisme. Ils refusent toute tutelle imposée par l’autorité religieuse et dénoncent les pouvoirs exorbitants de l’Eglise. Leur quête de connaissance passe par la remise en cause des idées reçues, l’ouverture à tous les domaines du savoir, l’exaltation des sciences (l’exaltation des sciences est regardée comme le moyen de libérer l’humanité des superstitions et de l’obscurantisme.) Devise des Lumières : sapere aude : aie le courage de te servir de ton propre entendement (Kant, qu’est-ce que les lumières, 1748). L’homme des Lumières est curieux de toute nouveauté, persuadé que son émancipation et la maîtrise de son destin passe par la connaissance du monde. Aussi le savoir doit-il être mis à la disposition de tous : c’est le projet de l’Encyclopédie. |
Objectifs | ∙ placer l’Homme au centre des préoccupations morales et philosophiques : « je ne bâtis que pierres vives, ce sont hommes. » (Rabelais) ∙encourager les sciences et le savoir, ainsi que la lecture des textes antiques ∙ répandre toutes les formes d’art, développer le goût du luxe et de la richesse, le sens de la beauté, l’affinement du goût esthétique. (Influence des peintres italiens Léonard de Vinci, Rosso, qui s’installent en France) | ∙imiter les œuvres de l’Antiquité pour en retrouver la richesse ∙ défendre la langue française contre l’usage du latin ∙ exalter la grandeur de l’univers. ∙ célébrer le poète inspiré par la « fureur divine » | ∙ refuser la codification des genres en mêlant le tragique et le comique ∙ Ostentation. ∙ revendiquer la liberté et l’imagination ∙ exprimer l’intensité des sensations éprouvées au contact de la nature. | ∙ instruire le lecteur et le spectateur, tout en le distrayant. ∙ retrouver le naturel et l’universalité des caractères et des passions. ∙ établir et respecter des règles strictes, pour chaque genre littéraire. | ∙ développer l’exercice de la raison critique ∙ combattre l’intolérance et les préjugés ∙ diffuser les connaissances des sciences et des techniques ∙ défendre les valeurs de liberté et d’égalité. Ils s’inspirent de la méthode scientifique : découvrir les lois qui régissent les choses par l’investigation empirique. Les idées circulent grâce aux réunions des intellectuels dans les salons, les cafés, les clubs. Les écrivains discutent et diffusent leurs essais, traités, lettres, articles |
Formes privilégiées | Le roman, l’essai, le portrait, La littérature didactique (qui Enseigne),la poésie, l’épître | L’ode, l’hymne repris de l’Antiquité, le sonnet emprunté à la poésie italienne. Le modèle est le canzoniere de Pétrarque | Le théâtre, le roman, la Poésie (jeux sur la forme) | Le théâtre, la fable et le portrait qui favorisent l’analyse morale et psychologique. | L’essai, le pamphlet, les lettres philosophiques, le dictionnaire, le conte philosophique, le roman |
Thèmes essentiels | ∙ la méditation sur l’Homme et sur soi ∙ le dialogue incessant du maître et de l’élève ∙ l’instruction du Prince et des Puissants sur leurs devoirs. ∙ Etudes qui portent sur le phénomène social et politique, qui critiquent l’ordre social. Se multiplient les projets de sociétés idéales (utopies) ou de réintégration de l’ordre social à l’ordre naturel (arcadies) | ∙ l’exaltation du sentiment amoureux ∙ la fuite du temps et la mélancolie ∙ la beauté féminine, reflet de la splendeur de l’univers, de la perfection de la nature ∙ l’immortalité de la poésie ∙ le rôle du poète médiateur entre le monde sublime des idées et la réalité | ∙ l’illusion et l’instabilité, l’inconstance amoureuse, la mélancolie blanche, légère et frivole, ou noire, desespérée les métamorphoses du monde et des êtres ∙ les déguisements, les masques et les miroirs, les jeux sur l’identité ∙les incertitudes du bonheur toujours menacé ∙ Un goût pour le macabre ∙ Pour les effets de surprise, les raccourcis, les trompe l’œil ∙ Exhibition narcissique du moi | ∙ la peinture des caractères, des désirs et des sentiments humains ∙ la confrontation de l’individu avec les contraintes sociales, politiques et morales ∙ l’idéal d’équilibre et d’honnêteté | ∙ le regard critique porté sur les préjugés, il faut combattre le préjugé par la raison, l’examen critique systématique, l’extériorité philosophique. Le préjugé conduit au fanatisme. ∙ l’idéal de tolérance, c’est la vraie vertu sociale. La philosophie ne croit pas à la Révélation. La conscience des limites de l’intelligence humaine conduit tout naturellement à refuser les débats métaphysiques ou religieux, nécessairement vains et incapables de déboucher sur une vérité évidente pour tous. ∙ la quête du bonheur. (c’est pour accéder au bonheur que le sujet se soumet au souverain). Il est autant de formes de bonheur que de philosophes : bonheur du corps, bonheur par la pratique de la vertu, la culture de l’esprit, la liberté politique assurée. ∙ Civilisation : la civilisation ne donne un sens à l’histoire et permet à l’homme de s’accomplir harmonieusement. Egalité : ce n’est pas une valeur fondamentale des Lumières. On dénonce volontiers une inégalité fondée sur les privilèges ou la naissance, mais on accepte une inégalité liée aux talents, au mérite. Voltaire pense même que l’égalité est impossible. Elle serait l’anarchie. Le rêve d’égalité que reflètent les constructions utopiques est trompeur. ∙ Fanatisme : Voltaire est celui qui investira le plus d’énergie contre le fanatisme et montrera qu’il est une pathologie. Le fanatique est un fou dangereux. Il a causé les guerres de religion qui ont ensanglanté l’Europe. ∙ Haine de la tyrannie : on réclame un gouvernement qui garantisse la liberté politique. ∙ Progrès : les Lumière croient au progrès de l’humanité. Là encore Rousseau fait exception ∙ Raison : la raison est la chose du monde la mieux partagée, seul le philosophe peut en faire bon usage. Le commun des hommes en est empêché par ses préjugés. ∙ Vertu : comment être vertueux quand on a cessé de croire en Dieu ? La question a préoccupé tous les philosophes. |
Procédés d’écriture | -l’usage des sentences et des maximes, des discours, des traités, des colloques -la citation de la Bible et des textes de l’Antiquité, -interpellation du lecteur | - l’utilisation de l’alexandrin - multiplication des métaphores et des allégories, - création de mots nouveaux - Les principes de variété, recensement encyclopédique des merveilles du monde. | -l’antithèse, les effets de contraste et l’hyperbole -le théâtre dans le théâtre & la complexification de l’intrigue romanesque | - utilisation de maximes, - litotes (pour respecter la Bienséance) - parallélisme & symétrie | - dialogue argumentatif -ironie, implication du lecteur - éloquence |
Ecrivains & œuvres | T. More (L’Utopie,1516), Erasme (Eloge de la folie,1509), Rabelais (Pantagruel, 1532 et Gargantua,1534) ; Montaigne (Essais, 1580-1588). | Ronsard (Odes, 1550 ; Amours de Cassandre, 1552 ; Sonnets pour Hélène, 1578) ; Du Bellay (Les Regrets, 1558 ; Les Antiquités de Rome, 1558), Baillif, Jodelle.. | D’Urfé (L’Astrée,1607-1619) ; D’Aubigné (Les Tragiques, 1616) ; Corneille (L’Illusion Comique, 1636) ;Viau (Œuvres Poétiques,1621) | Corneille (Le Cid,1637), Racine(Andromaque,1667), Molière (L’Avare,1668), La Fontaine (Fables, 1668-1693), La Bruyère (Les Caractères,1688) | Montesquieu (Lettres persanes, 1721), Voltaire (Candide,1759), Rousseau (Du contrat social,1762), Diderot (Encyclopédie,1751-1772), Beaumarchais… |
Mouvements Littéraires | LE ROMANTISME | LE REALISME | LE NATURALISME | LE SYMBOLISME |
Époque | Env. 1820-1850 | Env. 1830-1870 | Env. 1870-1890 | Env. 1869- 1896 |
Principes | Le romantisme s’épanouit donc autour de 1830 : mal du siècle, conscience d’un présent qui ne répond désormais plus aux aspirations et aux rêves des jeunes gens, les romantiques poursuivent des chimères. En détruisant les attentes politiques et éthiques, la révolution et le coup d’état de Napoléon III creusent une distance entre la littérature et la société, vécue par les écrivains comme un divorce entre le réel et l’idéal, ce qui radicalise le désenchantement. Les poètes se chargent d’une mission : ils disent le présent pour dessiner l’avenir.C’est au nom de Dieu, garant du mouvement de l’histoire, que leur parole est porteuse de vérité et d’utopie. La littérature est ainsi facteur de progrès social. .L’imagination est la faculté maîtresse dans la mesure où elle représente, rend présent le réel, crée un réel nouveau et le génie est la seule mesure de la beauté. L’écriture repose sur l’émotion, qui fait circuler l’énergie. On aboutit à une esthétique du choc. L’œuvre est un miroir de concentration, elle n’est pas un pur reflet ou une imitation , le verbe crée du nouveau, qui vient de l’intimité, de la spiritualité de l’aspiration vers l’Infini (Baudelaire) | Les écrivains réalistes veulent peindre la réalité de leur temps. Ils représentent l’ensemble des milieux sociaux, même les plus défavorisés. Ils veulent se faire les secrétaires de la société, et démonter les rouages secrets de la société afin d’instruite l’homme. Toutes les classes sociales sont représentées et traitées à la manières des espèces zoologiques : elles peuvent être étiquetées, examinées, recensées. L’écrivain se compare à un savant dans son entreprise et se réclame de modèles : Lavater, Claude Bernard, Lavoisier. | S’appuyant sur les découvertes de la science, les écrivains naturalistes transposent dans le roman les lois de l’hérédité et du milieu sur l’individu. Ils s’inscrivent dans la continuité des réalistes. | L’écrivain symboliste se donne pour mission de suggérer l’existence d’un univers supérieur et invisible dont le monde réel n’est que le reflet. Il s’oppose ainsi au réalisme et à l’idéologie de la science et du progrès. |
Objectifs | ∙ Le mouvement romantique trouve son ciment dans l’anti- classicisme, c’est à dire dans la revendication de la liberté de l’art à proposer des sujets et des for : mes. : il s’agit de libérer les genres littéraires des règles strictes fixées par la tradition. L’art pour l’art : au nom de la beauté, l’art refuse tout utilitarisme ∙ exprimer les sentiments et les souffrances profondes des individus, ∙ retrouver l’harmonie du moi avec le monde à travers la communion avec la nature. Dessiner un lecteur idéal, différent du public bourgeois aux goûts souvent classiques, positivistes et utilitaristes. L’écrivain ressent avec acuité la distance qui le sépare de ce public indifférent sinon hostile, à la beauté et à la vérité | ∙ rejeter toute forme d’idéalisation de la réalité ∙ peindre d’une manière objective tous les aspects de la société contemporaine ∙ démonter les mécanismes économiques et sociaux conduisant l’individu à la réussite ou à l’échec Amasser des documents, sur le terrain. Transmettre des savoirs étrangers grâce au langage romanesque. Faire une œuvre vraie sur le peuple pour remplir une mission réformiste Faire entendre les langues, les discours. Révéler les passions qui se dissimulents | ∙ montrer la transmission héréditaire d’une fatalité biologique, d’une « fêlure » au sein même d’une famille ∙ mettre en évidence l’influence du contexte familial ∙ décrire les fléaux sociaux (la pros- titution, l’alcoolisme) qui sont une menace pour la société | ∙ recréer les correspondances entre le langage, le monde de l’art et le monde naturel. ∙ exercer un pouvoir évocateur et suggestif sur l’imaginaire du lecteur ∙ reproduire dans le texte l’harmonie de la musique |
Formes privilégiées | L’autobiographie, le drame, le roman et la nouvelle, les formes de la poésie lyrique. L’histoire envahit les genres traditionnels : le roman, le drame, le conte fantastique parce qu’il apparaît comme un creuset de liberté | Le roman et la nouvelle. Le portrait, la description, l’attention portée aux corps, la dérision, la satire avec ses cibles politiques, sociales et morales, la parodie, les cycles, le principe de retour, la forme biographique La focalisation interne ou le narrateur omniscient | Le roman, la nouvelle + adaptations au théâtre des œuvres romanesques | Le poème, qui par sa puissance évocatrice, fait accéder au monde des symboles. |
Thèmes essentiels | ∙ la solitude du moi, inquiet et révolté, mélancolique et habité par la nostalgie du passé. Le sentiment d’incomplétude, mal du siècle, spleen. Désir impossible à satisfaire, perte essentielle, deuil irrémédiable. La quête de l’absolu et de l’infini, l’impatience des limites, La perte des croyances malgré le besoin de croyance, de redonner vie et sens dans un processus de nostalgie. ∙la nuit et ses mystères ouvrant sur le merveilleux ∙ le dialogue avec la nature ∙ Le pittoresque du M-Âge. Le romantisme est une espèce de remontée vers l’origine, d’archéologie généralisée. Se tournant vers les débuts de l’humanité, vers le mythe de l’âge d’or, celui de la fusion primitive de l’homme et de la nature La recherche des ailleurs : il satisfait le goût de l’exotisme, mais c’est aussi un voyage intérieur qui peut aller jusqu’à l’exploration de l’inconscient L’ironie : les Romantiques la tournent contre le monde, Dieu ou le destin qui a instauré une telle disproportion entre le rêve et la réalité. | ∙ l’apprentissage de la vie, l’initiation sentimentale ∙ le rayonnement de Paris, centre des affaires & des plaisirs ∙ la puissance de l’argent et du pouvoir politique | ∙ les malheurs du peuple ∙ les instincts et les pulsions que l’individu ne peut contrôler ∙ l’exploration de l’univers nouveau créé par la révolution industrielle | ∙ la création d’un paysage fluide & mystérieux, qui incarne un état d’âme ∙ la solitude et le silence du poète ∙ la présence du blanc (neige, page blanche, brouillard) |
Procédés d’écriture | -mélange registre comique & tragique -langage hyperbolique -enjambements, rythme ternaire en poésie lyrisme, mais moi particulier soit recueillement sur soi, soit moi évidé, dépouillé de ses détermination biographiques et même sociales Naissance du poème en prose, vers assoupli, alexandrin libéré Omniprésence du narrateur dans le roman | - multiplication des détails vrais - la description - niveaux de langage adapté aux personnages et aux situations | -enquête préparatoire + document utilisé dans l’œuvre - alternance des points de vue + utilisation style indirect libre - amplification épique des lieux, des personnages, des objets. | -harmonie dans les sonorités - vers classique, vers blanc, vers libre - symboles dans les images poétiques - utilisation d’un langage énigmatique |
Ecrivains & œuvres | Lamartine (Méditations poétiques, 1820) ; Hugo (Hernani, 1830),Musset (Lorenzaccio, 1834), Chateaubriand(Mémoi- -res d’Outre-tombe, 1848) | Balzac (La Comédie humaine, 1842 –1848) ; Stendhal (Le Rouge et le Noir 1830) ; Flaubert (Madame Bovary, 1857) ; Maupassant (Une vie,1883) | Zola (Les Rougon-Macquart (1871 –1893) ; Goncourt (Germinie Lacerteux, 1865) | Verlaine (Sagesse, 1880) ; Mallarmé (Poésies, 1899) ; Laforgue (Les Complaintes, 1885) |
Mouvements Littéraires | LE SURREALISLE | L’ABSURDE | LE NOUVEAU ROMAN |
Époque | Env. 1924- 1969 | Env. 1968- 1960 | Env. 1950-1980 |
Principes | Le surréalisme cherche à créer un langage poétique qui exprime la puis- sance du rêve et du désir. Il s’appuie sur la psychanalyse pour revendiquer l’importance du hasard dans la création poétique. | Les écrivains de l’absurde représentent une image tragique de l’homme, voué à la solitude et confronté à un univers dépourvu de sens. | Le Nouveau Roman refuse le développe- ment de l’intrigue et de la psychologie du roman traditionnel. Il cherche à créer des formes narratives originales, qui reconstituent la complexité du monde en fragmentation. |
Objectifs | ∙ explorer l’univers de la magie, du rêve et de la folie ∙ combattre la censure exercée par la morale et la raison ∙ célébrer l’intensité de l’amour fou, source de création | ∙ combattre les illusions, qui donnent une image idéalisée de l’homme ∙ mettre en évidence l’absurdité de la condition humaine ∙ montrer les limites du langage dans la communication | ∙ faire du roman un laboratoire de formes d’écriture nouvelles ∙ créer nouveaux personnages : anonymes et impersonnels ∙ restituer la pensée à travers le chemine- ment de la conscience |
Formes privilégiées | Poésie, collages, maximes.. | Le roman, la nouvelle et surtout le théâtre | Le roman |
Thèmes essentiels | ∙ le hasard, la coïncidence ∙ la liberté et la force créatrice du rêve ∙ fascination de la femme, qui réalise la fusion du rêve, du réel et du désir | ∙ solitude de l’homme qui se sent Etranger dans le monde ∙ l’écoulement infini du temps (pas de Passé, ni d’avenir) ∙ le vide dans un espace sans repères ∙ vanité des actions humaines | ∙ présence entêtante et obsessionnelle des Objets ∙le souvenir & les images du passé ∙ le labyrinthe (ville ou errance interne) |
Procédés d’écriture | - écriture automatique qui consiste à écrire sous la dictée de l’inconscient - jeu sur les mots, association libre.. - métaphores : rapprochement de réalités éloignées | - jeux sur le langage : jeux de mots, Clichés, humour noir, dérision - mélange registre comique & tragique - effets de rupture dans les dialogues | - description objective, froide & précise - déconstruction de la chronologie, trouée Par les jeux de la mémoire - la répétition et la variation des mêmes Scènes, mises en série |
...