Les fabuleuses aventures d’un Indien malchanceux qui devint milliardaire

De nos jours, la pauvreté est présente à plusieurs endroits dans le monde et elle est une cause majeure de la souffrance des êtres humains touchés. Le livre Les fabuleuses aventures d’un Indien malchanceux qui devint milliardaire décrit la pauvreté à son plus haut niveau. La pauvreté est généralement associée aux pays d’Asie, comme l’Inde dans ce roman. Ceci étant dit, de quelle façon la pauvreté est-elle dénoncée dans ce roman? Les conditions de vie en Inde, plus précisément la vie dans les bidonvilles et les sources de revenus des Indiens, et les comportements humains, soit les actes illégaux ainsi que la cruauté dans les relations humaines, dénoncent la pauvreté vécue par les habitants de l’Inde.

À première vue, la pauvreté est dénoncée dans les nombreuses descriptions de la condition de vie des gens en Inde.

La description des plus grands bidonvilles de l’Asie et de leurs « chawls » nous montre la triste réalité de cette population. Les habitants des ces bidonvilles vivent dans la misère et dans l’insalubrité, causées par une extrême pauvreté de la ville : « Des égouts à ciel ouvert pullulent de moustiques. Des latrines pestilentielles et tartinées d’excréments sont infestées de rats, si bien qu’on pense moins à l’odeur qu’à protéger ses fesses. Des montagnes de détritus se dressent à chaque coin, dont les chiffonniers arrivent encore à extraire des choses utiles. Par moments, il faut retenir son souffle en se faufilant dans les ruelles lépreuses. Mais les habitants affamés de Dharavi se sentent ici chez eux» (LFAIM, p.156, lignes 4 - 12). La pauvreté est décrite de façon très réaliste et nous permet d’avoir une vision précise de la scène. De plus, une série de mots se rapprochant du sujet de la pauvreté exprime clairement la misère que vivent quotidiennement plusieurs habitants de l’Inde : ‘’égouts’’, ‘’moustiques’’, ‘’rats’’, ‘’excréments’’, ‘’odeurs’’,  ‘’détritus’’,  ‘’ruelles lépreuses’’.

 D’autre part, la difficulté des Indiens à subvenir à leurs besoins vitaux amène souvent la misère, surtout lorsqu’on voit les différentes sources de revenus qu’offrent les bidonvilles. La pauvreté est expliquée par les différents emplois qu’occupent les gens qui habitent les bidonvilles. Beaucoup d’orphelins, comme Ram Mohammad Thomas, le personnage principal de l’histoire, doivent mendier dès un très jeune âge, ou travaillent dans la fonderie dans des conditions qui sont extrêmement difficiles, par exemple, travailler dans une chaleur intense, exposés à des produits toxiques, travailler de longues heures, avec seulement quelques sous en poche à la fin de la journée. D’autres doivent vendre leur corps dans la prostitution pour subvenir aux besoins de leur famille, et d’autres volent même de l’argent en faisant du « pickpocket » en guise de revenu. En somme, la pauvreté est dénoncée par les conditions de vie des Indiens dans les plus grands bidonvilles d’Asie et par leurs différentes sources de revenus.

Parallèlement, la pauvreté est dénoncée par les comportements des gens qui vivent dans les bidonvilles.

Ces derniers agissent illégalement dans leur survie quotidienne. Cette illégalité est la seule option qui s’offre à eux : « Toutes les maisons de Dharavi sont des « constructions illégales », passibles de démolition du jour au lendemain. Mais comme leurs habitants se soucient uniquement de survivre, ça leur est égal. Ils vivent donc dans des maisons illégales, utilisent de l’électricité illégale, boivent de l’eau illégale et regardent une télé illégale par câble. Ils travaillent dans les innombrables fabriques et boutiques illégales de Dharavi et voyagent même illégalement » (LFAIM, p.156, lignes 17-26). La répétition de l’adjectif dans cette citation met l’accent sur leur mode de vie illégal dans la pauvreté et la misère.

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