Les Classiques Selon Sainte Beuve

Si on demandait à quelqu'un quel est le point commun entre Molière, Platon, Victor Hugo et Conan Doyle, il réfléchirait d'abord à sa réponse devant la diversité des époques et des textes de ces écrivains. cependant, la réponse est simple: ces auteurs sont connus de tous, parfois de nombreux siècles après leur mort. Ce sont donc des classiques. On peut alors se demander ce qui a fait d'eux des classiques: y aurait il des normes, des règles bien précises pour qualifier un auteur ou une œuvre de classique?la notion de classique et une notion que l'on croise tous les jours dans de nombreuses occasions: dans le cinéma, dans la peinture, dans la musique..

Nous allons étudier cette question à travers un texte de Charles augustin sainte Beuve, critique littéraire et écrivain français né le 23 décembre 1804 à Boulogne Sur Mer et mort le 13 octobre 1869 à Paris. Le texte que nous allons analyser est un extrait des causeries du lundi datant du 21 octobre 1850. présenter les causeries du lundi

La définition d'un classique change selon le lieu et l'époque mais sainte Beuve va essayer de nous donner son point de vue sur le sujet afin de nous faire réfléchir dessus. Il va tenter de résoudre la question universellement, en prenant pour support l'évolution historique de la notion de classique, en s'attardant sur la France des lumières et particulièrement sur le conflit des anciens et des modernes. On est ici en présence d'une approche diachronique de la notion car on ne se borne pas à un cadre figé de l'histoire et de l'espace : sainte Beuve va expliquer son évolution de l'antiquité aux lumières, et évoquera d'autres pays que la France. Puis il nous explique son choix de critiquer non une personne ou un sujet personnel, mais une thème impersonnel, plus général, à la la façon des ''essais'' anglais.

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approche historique Sainte Beuve part de la définition ordinaire du classique, et revient à l'étymologie latine du terme. on voit qu'il va nous donner une approche historique de la question. Il en vient ensuite aux grecs et nous explique que ce sont les seuls qui ont été leurs propres classiques: en effet, rien ne venait derrière eux qui pouvait être considéré comme tel. Ce sont naturellement eux qui sont donc devenus les classiques des romains. Nous pouvons prendre comme exemple le théâtre romain qui, en ses débuts, n'était qu'une importation du théâtre grec et qui est longtemps resté comme seule référence. Au moyen age, les œuvres latines et grecques ont été quelque peu oubliées. Elles sont revenues au devant de la scène lors des lumières.

Alors que l'Italie avait ses propres classiques, avec Dante qui après sa mort en 1321 était considéré comme un classique, et que l'Espagne également avait ses classiques, en France cela a mis plus de temps à arriver. Pourquoi donc la France a t-elle mis autant de temps?

En effet, jusqu'au conflit des anciens et des modernes, aucun texte ne s'était illustré dans la continuité. Puis, durant le règne de louis XIV, des désaccords éclatent entre les anciens comme Boileau, Racine, la Bruyére et la fontaine, et les modernes, principalement composés par Corneille,Perrault et Fontenelle. Les anciens prônaient les grands auteurs classiques et souhaitant que ces derniers soient comme des modèles dans la création artistique. Les modernes, eux, souhaitaient innover dans la création artistique, ils ne veulent pas copier le passé. Pour eux les auteurs antiques ne sont pas indépassables. Ainsi, cette querelle a comme bloqué la déclaration de classiques, étant donné que la notion n'était pas définie à cause d'elle. Certains de ces auteurs se sont révélés eux même classiques, autant du coté

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