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Le contre sainte-Beuve

Dissertation : Le contre sainte-Beuve. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Novembre 2017  •  Dissertation  •  1 083 Mots (5 Pages)  •  952 Vues

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        L’homme a toujours voulu connaitre la vérité, pour l’atteindre il s’est penché vers la science, la philosophie et l’art. Alors que Marcel Proust affirme, que l’art est bien supérieur aux autres, il s’oblige à démontrer cette supériorité. Dans un recueil de fragments, intitulé « Contre Sainte-Beuve », publié en 1954 par Bernard de Fallois, Marcel Proust se propose de donner sa vision de l’art. Cet ouvrage posthume présente les principales idées et concepts esthétiques d’une œuvre. On trouve également les fameuses objections de la méthode « critique de Sainte-Beuve ». Cependant, un problème se pose : quelles sont ces méthodes ? Sont-elles aussi différentes ? Nous verrons dans un premier lieu la méthode Sainte Beuvienne, et en second lieu, nous essayerons de voir le contre Sainte-Beuve.

        Le mot « critique » nous vient du grec « kritikos » et qui désigne la capacité de discernement ou de jugement. C’est Aristote qui soumet pour la première fois ces ouvrages au crible des jugements. Selon ce philosophe, les textes littéraires ne délivrent pas un savoir ordinaire, mais  ils imitent  la vie réelle au lieu de la reproduire. Dans sa poétique, Aristote pose le premier critère de l’œuvre «  La mimèsis » pour désigner l’imitation du réel au moyen de mots dans un texte littéraire. Ainsi, on peut dire que, la poétique d’Aristote est à la fois le premier bilan critique et la première classification des genres littéraires. Si la critique littéraire tel que nous la connaissons  aujourd’hui, c'est-à-dire ; une réflexion autonome sur les œuvres littéraires ne verra le jour qu’au XIXe siècle. Mais il vrai que, la poétique constitue une référence de toute démarche critique, puisqu’elle souligne le lien entre la poétique et la critique, entre l’analyse et l’évaluation.

Dans la préface « physiologie de la critique », le critique français Albert Thibaudet souligne le rôle décisif du XIXe siècle dans l’apparition de la critique en tant que discipline, qui a comme objet d’étude la littérature. Car selon lui, la critique qui précède le XIXe siècle  était une critique libre et autonome et non pour enrichir le domaine de la recherche littéraire « la critique telle que nous la connaissons et la pratiquons est un produit du XIX siècle. Avant le XIX, il y a des critiques. Bayle, Fréron et Voltaire, Chapelain et d’Aubignac, Denys d’Halicarnasse et Quintilien sont des critiques. Mais il n’y a pas la critique». 

        

Face à son échec d’écrivain,  Sainte-Beuve abandonna l’écriture au profit des enquêtes littéraires. Dans son Tableau historique de la poésie et du théâtre français au XVIe siècle, il défend les poètes  contre l’accusation d’être des imitateurs de langues étrangères ; il dit : « Je veux chercher dans nos origines quelque chose de national à quoi se rattacher ». Peu après 1830, Sainte-Beuve atteste préférer aux enquêtes littéraires la rigueur de l’analyse selon la méthode positiviste. A l’instar d’un Darwin, «  Sainte-Beuve voulait prévoir la naissance d’une espèce à partir des circonstances environnantes, ou autrement dit ; déduire le caractère d’un écrivain et expliquer son œuvre d’après son enfance, son milieu et son éducation »1. C’est pour cette raison, qu’il se targue d’écrire la biographie des grands hommes en transposant le procédé des sciences naturelles pour arriver à une description objective qui est indispensable à la compréhension de l’œuvre, et il dit à ce propos : « La littérature, la production littéraire, n’est point pour moi distincte ou dumoins séparable du reste de l’homme et de l’organisation ; je puis goûter uneœuvre, mais il m’est difficile de la juger indépendamment de la connaissance de l’homme même »2 Chateaubriand jugé par un ami intime en 1803. Il arrive même à dire, que l’œuvre d’un écrivain  est le fruit d’un génie dont on peut révéler les lois que par l’élaboration d’une manière positiviste, et créer ainsi« Les familles d’esprits », il dit : « Dis-moi qui t’aimes, et je te dirai qui tu es »4 Sainte-Beuve ; causeries du lundi, 20 avril 1850.

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