Les Chants De Maldoror

Lautréamont, extrait du chant premier des Chants de Maldoror, 1869

Isidore Lucien Ducasse, né à Montevideo (Uruguay), le 4 avril 1846, et mort en 1870 à Paris, est un poète français. Il est également connu sous le pseudonyme de comte de Lautréamont, qu’il emprunta très probablement au Lautréaumont d’Eugène Sue (L’autre est amont/Aumont). Sa vie est un mystère. Son enfance est marquée par la guerre.

En 1869 il publie les Chants de Maldoror, un recueil de poème en prose composé de 6 parties à compte d’auteur. Son éditeur laisse le livre dans sa cave sans le vendre le jugeant trop violent.

Nous ne connaissons pas la cause de sa mort.

C’est un auteur dont le succès fut posthume, il a été réhabilité par les surréalistes comme étant une œuvre qui bouleverse la poésie.

Le recueil les Chants de Maldoror est une épopée du mal & de la destruction par opposition de la Bible et il présente beaucoup de ruptures d’un texte à l’autre qui présentent des incertitudes sur le ‘’je’’. Ce recueil reste un livre incassable, impossible à résumer. Le héro est un être régit par le mal (Maldoror -> Mal Horreur)

Le texte étudié appartient au chant #1

[Lecture]

Qn BAC : Vous m’avez demandé ce qui fait l’originalité de ce texte.

Pour vous répondre, je vous montrerais d’abord que cet autoportrait est ambigu, qu’il nous donne à voir un être monstrueux puis enfin que ce texte est inclassable entre imitation et originalité.

I. Un autoportrait ambigu

1) Le locuteur fait de lui une description physique qui ne dégage aucune image précise tant les données fournies sont parcellaires. Il évoque cependant des habitudes (l.12 ‘’chaque matin’’) il suggère des traits moraux. Pour l’apparence physique nous n’avons que sa tête, son haleine, son front, une figure, les cheveux, les yeux & pour le portrait moral : solitaire, isolé, désespéré.

Rien n’indique pourquoi il est dans cette situation. Il y a des adjectifs plutôt insolite pour un portrait : ‘’rides vertes’’…

2) Le rapport au destinataire est ambigu

Il nous appelle ‘’vous’’ mais c’est pour tout de suite nous congédier ‘’éloignez-vous’’. Une contradiction et une dissimilation qui s’accentue par la création d’un mystère autour de sa personne ‘’nul n’a encore vu ‘’ et en refusant de se montrer ‘’je couvre ma face’’

3) Cet autoportrait propose une destruction du ‘’moi’’

Travail dans le négatif. Caractère effrayant (l.3/4 ; 8 ; 11) Suscite la haine envers lui : forme de narcissisme inversé. Il se plait à accumuler des images de laideur. Mutilation, autodestruction (à la fin du texte)

TRANSITION : La manière négative qu’à le locuteur de parler de lui. L’être qu’il nous peint est à plusieurs titre monstrueux.

II. Un être monstrueux nous est présenté.

1) Caractère composite.

Les images vont associer des comparés humains à des comparants d’une autre nature : il va utiliser des comparants animaux (l.3/4), au domaine minéral (rocher, montagnes, pierre...)

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