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Les Animaux Ont-ils Des Droits

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Par   •  8 Décembre 2013  •  1 578 Mots (7 Pages)  •  8 091 Vues

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Tolstoï a dit : « De l'assassinat d'un animal à celui d'un homme, il n'y a qu'un pas ». En effet, assassiner un homme ou un chien, c’est enlever la vie à l’un des deux, c’est injuste. La justice est quelque chose qu’en tant qu’hommes nous recherchons quand nous nous sentons offensés, chacun des hommes tous autant qu’ils sont cherchant à obtenir gain de cause. Fondée sur la reconnaissance et le respect du droit des autres, elle procure à tous une satisfaction suprême, un sentiment de sérénité, d’apaisement quand elle est rendue en bonne et due forme. Tuer un animal revenant à tuer un homme, on en vient à se demander si cette justice ne s’appliquerait pas également aux bêtes. Pourtant, l’animal ne s’accorde pas toujours avec l’humain et les positionner au même pied d’égalité en leur accordant des droits semble à première vue impensable.

L’habitude veut plutôt que l’homme soit au sommet du règne animal, supérieur et différent de la bête. Peut-on alors se permettre d’affirmer que les animaux peuvent avoir des droits au même titre que les hommes sans commettre de non-sens ? Dans quels circonstances concrètes semblent-ils en avoir ?

A première vue les animaux, tout comme les hommes, semblent avoir des droits.

L'animal est un être vivant: il est engendré et engendre, se nourrit, croît, se déplace, dort quand le sommeil se fait nécessaire, meurt. De fait, il possède au moins, au même titre que l'Homme, le droit inhérent à la vie. La vie est ce qui rassemble et met au même stade toutes les créatures peuplant la Terre, ce sont des êtres vivants. L'homme ayant été le seul assez futé/APTE pour en exploiter les richesses et les traiter en sa faveur, s'est donné un statut supérieur aux autres de son espèce. Ainsi, Aurobindo Ghose ne se trompe pas lorsqu'il affirme que « la vie est la vie, que ce soit un chat, un chien, ou un homme. Il n'y a pas de différence entre un chat, un chien, un homme. L'idée de différence étant une conception humaine pour mettre l'homme à son avantage. » En effet, le chat, le chien, l'homme sont tous les trois des êtres vivants. Dès lors, faire une différence entre eux serait injuste car l'homme étant seul à la faire abuse de sa force, ici sa supériorité intellectuelle, tout en se valorisant au détriment de l'animal qui en fait se trouve être son égal.

De plus, l'animal est proche de l'homme. Dans certains cas, il fait partie de sa vie au même titre que le font les enfants, les secrétaires, les employeurs; quand il est animal de compagnie par exemple. Mais, bien au delà des rares cas ou l'animal est accepté dans la famille, il fait partie d'une famille encore plus grande: la société. Certains diront que le considérer comme membre de cette institution est une énormité, certes, si l'on se fie à la définition que le droit français en donne, soit un ensemble de personnes doté d'une personnalité civile. Par contre, l'animal fait partie d'une société au sens plus large: un état des êtres vivants dans un groupe organisé. Dans ce cas, l'énormité n'est plus. En effet, on a beau tâché de faire des différences entre l'animal et l'Homme, ils n'en demeurent pas moins contribuables au bon fonctionnement d'un ensemble. Prenons l'exemple des chiens-guides: de nos jours, il est courant d'en rencontrer accompagnant des non-voyants dans leurs déplacements. Ici, l'animal participe au bien être du non-voyant en lui épargnant le désagrément de ne pas pouvoir se déplacer comme toute autre personne, il lui accorde donc la possibilité de s'intégrer socialement de la même façon que quiconque, et permet à la société de n'avoir pas à gérer quelque sujet de contrariété lié à la cécité. Mais, bien qu'ils soient des êtres vivants, ils n'ont pas de droits suivant le système légal, seuls les humains en ont.

On s'aperçoit que l’état d‘humanité confère aux hommes une intériorité très complexe lorsqu'on se hasarde à les comparer aux bêtes. Pour Descartes, on dispose de deux moyens permettant d'établir une frontière logique entre l'Homme et l'animal. Tout d'abord, l'Homme possède un langage qui lui est propre et qu'il emploie afin de pouvoir exprimer ses réflexions, ses sentiments. Ceci nous amène au deuxième moyen dont on dispose: l'Homme a une conscience morale, des sentiments qu'il est à même d'analyser, d'interpréter. L'animal, lui, ne possède pas suffisamment d'intellect pour faire preuve de tant de réflexions, quitte à dire qu'il n'en possède pas du tout. Quand bien même la théorie de l'évolution nous porte à croire que l'Homme, certes descendant du primate, n'est autre

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