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Lecure Analytique Le Serpent Qui Danse

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Par   •  29 Avril 2014  •  1 417 Mots (6 Pages)  •  1 277 Vues

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PLAN POUR UNE LECTURE ANALYTIQUE DU « SERPENT QUI DANSE »

I. Eloge d'une femme aimée qui invite à la rêverie

A. un discours amoureux

1. L'énonciation (qui parle à qui) : un « tu » (JD) omniprésent, un « je » qui apparaît au début et à la fin (le temps d’être dévoré par la rêverie)

2. Le registre lyrique

- phrase exclamative ouvrant le poème (v.1) : extase, admiration

- lexique affectif : « chère » (v.1), adverbe d’intensité « si » associé à la beauté.

⇒ déclaration d’amour

B. Un éloge centré sur le corps féminin

1. L'importance du champ lexical du corps

Structure du poème :

Strophe 1 : la peau nue

Strophe 2 : chevelure

Strophe 3 : début de la rêverie provoquée par la chevelure

Strophe 4 : les yeux

Strophe 5 : allure, gestuelle

Strophe 6 : tête

Strophe 7 : vision globale

Strophe 8 : bouche

Strophe 9 : retour sur le poète

⇒ le poème s’apparente à une sorte de blason multiple

2. La lascivité du corps féminin

- vers 1 « chère indolente » : la femme pose lascivement au début du pm.

- puis strophe 5 : « à te voir marcher en cadence ». Elle s’est levée pour entamer une sorte de danse séductrice, « en cadence », c’est-à-dire régulièrement rythmée. Impression d’ondulation renforcée par l'hétérométrie du poème qui alterne octosyllabes et pentasyllabes. Le poème lui-même, sa mise en page, semble représenter ce mouvement ondulatoire, un peu à la manière d’un calligramme : le pm est, à proprement parler, à l’image de ce qu’il décrit.

- idée reprise et développée au vers 25 : « et ton corps se penche et s’allonge ». L’idée d’ondulation et d’allongement (comme le poème lui-même), évoque le serpent du titre.

⇒ danse enchanteresse d’une femme associée au serpent, au péché de chair, à la luxure qui étrangement provoque davantage l’extase spirituelle que l’extase charnelle. La danse de Jeanne hypnotise le poète.

C. La rêverie du poète

1. Un rêve exotique

En effet, comme dans « la Chevelure » ou « parfum exotique », le corps féminin engendre une rêverie exotique. Rappelons : JD est métisse, elle lui rappelle ces femmes noires qu’il a admirées dans sa jeunesse (CF « A une dame créole » par ex). Le pm est ponctué par des comparaisons animalières : « le serpent », et surtout « l’éléphant » (v.24).

Cette rêverie naît de l’abondance des sensations. Tout commence par la vue au v.1 (que j’aime voir ». Puis comme dans « Parfum exo », l’odorat participe à la naissance de cette rêverie : « âcres parfums » (v.6) de la « chevelure ». Notons l’association oxymorique des mots « âcres » (connotation péjorative, odeur forte et agressive) et « parfum » : ce qui charme Baudelaire, c’est justement l’odeur forte, naturelle de la chevelure. Enfin, tous les sens sont sollicités : goût (« vin de bohême »), ouïe (« glacier grondant »). Curieusement, le sens du toucher n’est pas représenté, alors qu’il s’agit d’une danse séductrice…

⇒ sous l’effet des sensations, la femme devient une île (« Parfum exotique ») enchanteresse, propice à la rêverie.

2. Le voyage du poète

Métaphore filée du voyage en mer : la femme est effectivement une « Invitation au voyage » vers une destination inconnue (« Anywhere out of the world » est aussi un titre de pm de CB, en prose).

La métaphore commence au v.7 : le comparé est la « chevelure » (« mer odorante et vagabonde »), sur laquelle voyage l’âme du poète, comparée à un « navire » : totale identité de l’âme et de l’embarcation, qui se substituent l’une à l’autre, sémantiquement : « un navire qui s’éveille » / « mon âme rêveuse appareille » (v.9 et 11).

Plus tard, la femme semble elle-même nager dans la mer de sa chevelure, lui permettant de rejoindre de poète dans son errance : « ton corps (…) s’allonge comme un fin vaisseau » (v.25-26).

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