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Lecture linéaire scène 2 livre 9 Les Caractères

Fiche de lecture : Lecture linéaire scène 2 livre 9 Les Caractères. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Novembre 2022  •  Fiche de lecture  •  1 286 Mots (6 Pages)  •  273 Vues

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Lecture linéaire 2 : Livre IX « Des Grands », remarque 50

INTRODUCTION :

Le portrait de Pamphile est extrait du livre 9 « Des Grands » qui critique l’aristocratie. Pamphile serait celui qui es aimé par tous or Pamphile n’est aimé et n’agit que par intérêt personnel, il n’est pas mu par la l’amour des autres mais uniquement par l’amour de sois.

MOUVEMENT :

1er  (l.1 à 5) : Pamphile un courtisant hautin

2ème (l.6 à 10) : Pamphile un singe de Cour qui souhaite imiter les grands

3ème (l.10 à 23) : Pamphile, un hypocrite opportuniste

Enjeu générale : En quoi le portrait de Pamphile permet-il de critiquer la médiocrité une aristocratie qui se croit grande mais aussi de mettre en scène des défaut universels

1er mouvement : Pamphile un courtisant hautin

  • Le portrait s’ouvre sur une négation totale qui suggère la portée négative de l’éthopée à venir
  • LB adopte un ton moqueur en recourant à l’épanorthose sur les lignes 1 à 3 (lorsque l’auteur dit quelque chose et se corrige). Elle met en relief 3 verbes qui soulignent le snobisme de Pamphile qui parle comme une autorité royale. L’hypothétique « si » et le verbe « croire » montre que le réaliste n’est pas dupe et remet en cause les paroles de Pamphile
  • Pamphile contrefait l’art de la conversation et ne se conduit pas en honnête homme . La parataxe mime le caractère expéditif des entretiens. Ses interlocuteurs sont désignés par « les gens » (therme générique) puis ils sont réifiés par les pronoms « les » et « leur »
  • Pamphile apparait comme un personnage contradictoire qui échoue a se montrer a la hauteur de ses prétentions
  • L’oxymore honnêteté impérieuse rapproche une qualité et un adjectif à connotation péjorative. LB met en lumière l’écarte entre l’homme prétentieux et le rôle d’honnête homme qu’il veut jouer. L’oxymore est renforcé par la litote insistant ainsi sur son incapacité à représenter les vertus sociales dont il se vente
  • Les nombreuses antithèses mettent aussi en avant l’écart entre l’homme hautin et le rôle de prince courtois qu’il joue. Elles renversent la noblesse en médiocrité. Ses interlocuteurs ne sont pas non plus dupes de sa comédie (l. 5 qui embarrasse fort ses amis), ils le désapprouvent mais en silence ce qui fait d’eux des hypocrites

  • Pamphile est donc un courtisant médiocre mais prétentieux qui joue devant ses paires le role du grand prince magnanime. Mais le moraliste voit claire dans son jeu qu’il ridiculise en le mettant en lumière aux yeux du lecteur

2ème mouvement : Un singe de Cour qui imite « les Grands »

  • Le second paragraphe généralise le portrait du mondain par le recourt a l’antonomase et fait ainsi du Pamphile une catégorie de courtisant.
  • Ce personnage est narcissique c’est-à-dire qu’il se défini par son amour propre

Recourt au pronom lui-même et aux pronom réfléchis « se, s’ » et déterminant possessif.

  • L’énumération et la parataxe restitue la vanité convaincue de sa propre grandeur et de sa supériorité est rendu par l’hyperbole « toute ses pièces » qui désigne les emblèmes et les médailles attestant de son appartenance a la haute aristocratie.
  • Pamphile n’a en réalité que les signes extérieurs de l’aristocratie mais pas ses vertus
  • Une nouvelle épanorthose met en relief un nouvel oxymore satirique : LB insiste ainsi sur l’hypocrisie de Pamphile qui joue le modeste alors même qu’il déploie tout son oreille
  • D’ailleurs LB clôt ce mouvement par un bilan introduit par un groupe prépositionnelle « en un mot » l.9. Le ton est mordant chiasme : ABBA (élément A « veut être grand » B « croit être grand » B « ne l’est pas » A « l’est d’après un grand ») c’est un aristocrate par son sa fortune et non par son caractère.

  • Pamphile est uniquement guidé par son orgueil et représente ainsi le mondain de la Cour de Louis XIV. LB dénonce ici une aristocratie qui a perdu sa grandeur morale

3ème mouvement : Pamphile, un hypocrite opportuniste (l.10 à 23)

  • Ce dernier mouvement met en lumière une autre caractéristique du mondain : son hypocrisie nourrit par son intérêt personnel
  • Pamphile craint d’être surprit en compagnie d’un homme qu’il croit inférieur. Le registre comique intervient d’ailleurs avec l’expression « pris sur le fait » (l.11) qui est considéré comme un délit
  • LB dénonce ici le renversement des valeurs opéré par les mondains, il préfère s’entourer d’hypocrite de haut rang plutôt que de gens de valeur mais de rang inférieur. Multiplication des négations soit exprimé par les adverbes en corrélation « ne point » l.14 « ne jamais » l.11 soit exprimé par l’accumulation initier par l’anaphore
  • Pamphile nie toutes valeurs a ceux qui ne peuvent étaler leur richesse. Les indicateurs temporels mettent en valeur la multiplication des situations. Ils sont renforcés par les antithèses (l.15 et 17) qui oppose un comportement froid et un comportement chaleureux selon le lieu et les conditions.
  • LB met en scène d’une part l’inconstance de Pamphile et d’autre part l’opportunisme de ses actions.
  • Pamphile n’agit pas de la même façon selon les circonstances. Les indicateurs temporels mettent en valeur la multiplication des situations. Ils sont renforcés par les antithèses « il vous fuit » et « il vient à vous » qui opposent un comportement froid à un comportement chaleureux selon le lieu et les conditions.
  • La parataxe se met au service de ces comportements opportunistes en juxtaposant deux saynètes par le biais du point virgules : est ainsi mis en scène le caractères versatile (= d’un jour à l’autre change de comportement) de Pamphile.
  • Pamphile apparait comme un hypocrite au sens étymologique du terme, c’est-à-dire « celui qui est sous le masque », Pamphile est donc un acteur qui change de masque selon les situations.
  • Comparaison « comme sur un théâtre » ; la métaphore « vrai personnage de comédie » ; antonomases « des Floridors, des Mondoris » (= deux célèbres comédiens du XVIIème siècles) 🡪 permet de comparer l’attitude de Pamphile au jeu d’un comédien.
  • Les caractères théâtraux de Pamphile est rendu par la dimensions théâtrale du passage au discours direct « il vous dit », le recours à la deuxième personne du pluriel, donne l’impression que le lecteur assiste à la scène (on s’adresse a nous, interlocuteur direct du narrateur) et le présent de narration, qui donne l’impression que la scène est devant nous.
  • L’espace public se trouve assimilé à un théâtre puisqu’il est comparé à une scène (l.21). Cet espace public est le lieu de la mise en scène de sois. Les verbes au présent de narration rappellent les didascalies. Cette attitude définit donc le mondain de Cours, comme en témoigne le présent de vérité générale : « sont » (l.21) et « haïssent » (l.22), appuyé par l’adverbe « toujours ».
  • Pamphile adapte son comportement et ses propos au profit qu’il peut en tirer. Il incarne ainsi l’artifice et la fausseté, c’est une allégorie, ce qui l’oppose à l’honnête homme.

Conclusion générale :

Le portrait de Pamphile est l’occasion de dénoncer la figure superficielle du mondain, de l’hypocrite mais permet également de peindre le portrait d’une aristogratie privée de ses valeurs morales. L’antonomase enjoint (invite) le lecteur à analyser comme une mise en scène les défauts humains, en particulier la quête vaine (inutile) et irrationnelle de reconnaissance sociale. En générant son propos, LB tend à chacun de nous un miroir.

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