Lecture analytique numéro 12

"La servante au grand cœur dont vous étiez jalouse", Baudelaire

Poème adresser a quelqu'un. Servante à rôle d'une mère. Dans lettre, il écrit à sa mère et lui reproche de pas avoir remarqué ce poème--> poème autobiographique écrit dans années 1840, œuvre de jeunesse et discrètement autobiographique. Évoque Mariette qui l'a élevé jusqu'à ses 10ans quand sa mère s'est remariée. Forme libre et souple, conversation avec interlocutrice non présente--> éloge funèbre de Mariette, requiem macabre sur horreur mort, mais réquisitoire (discours qui accuse) contre vivants (=sa mère). Derrière reproches adressé vivant = reproches adressé à sa mère.

        1. Sur la forme on peut avoir des questions tel que :

Quel est la forme particulière qui est donné à ce poème ?

Montrer que Baudelaire offre ici méditation en forme de conversation.

A. Baudelaire met en scène interlocuteurs

1er interlocuteur= poète ; 2ème = femme jalouse, sa mère, mais pas directement dit. Narrateur jeune, voir enfant, jeunesse justifiée "vous" respectueux envers adulte. Excès franchise--> jeune, violence dans poème justifié par jeunesse narrateur.

B. Baudelaire met en scène familiarité d'une conversation

Construction 1er vers--> attaque, lance thème directement, conversation. 1e phrase s'étire sur 3 vers, est incorrecte, irruption "nous" = typique conversation familière à l'orale ==> figure style : anacoluthe--> rupture grammaire voulu. Effet : donner familiarité dans conversation. Familiarité contenue, méprisée et construite --> aperçue vers 4 --> écho mots = trace maîtrise propos + complainte naïve, enfantine et en même temps expressif --> Beaucoup émotion vers. Longueur des phrases :

entre vers 5et 7, serpente sur vers 5et 6 et martèle vers 7.

Vers 9 au 10 : serpente et martellement= choc vers 11. Mélange considération très affective, sentimentale, et généralité. Chaque fois parle vivant = très affectif.

Vers 3 "pourtant" = sous-entendu, non dît exprimé --> "malgré votre jalousie" : reproche discret, sorte impatience. Colère étouffer, non-dîtes.

--> Conversation intime mais bien construite poétiquement.

C. Baudelaire bâtit construction cyclique comme conversation ou méditation

Début et fin poème --> question de la servante--> vers 1 "servante", vers 22 "âme pieuse". Poème construit en 2 temps : poème 14 vers= sonnet. Ensuite il y a blanc représentant silence entre interlocuteurs --> chacun plongé dans souvenir et culpabilité. 2ème strophe, 8vers : 2quatrains représentent hallucination, rêverie fantastique--> retour servante parmi vivant. Thème centrale= entre vers 4 et 14 --> souffrance morts assez longue et introduit  vers 7et 8--> perturbe description morts avec contraste vivants actifs; sorte zoom vivants ==> construction antithèse, qui dans 2derniers quatrains fusionnés =mélange entre morts e vivants. Changement atmosphère : scène familière, tableaux intimisme au vers 8, vers 10 et vers 15 --> confort douillé juxtaposer à images morbides et macabres vers 9, 11, 21

        2. Question sur thème

Dans quelle mesure ce poème est-il un requiem poétique ?

Comment Baudelaire met-il en scène une morte exemplaire ?

Comment Baudelaire peint-il l'horreur de la mort ?

A. Baudelaire construit éloge funèbre de la servante

2 apparitions servante :

        "une servante" --> figure sociale mais s'élève au-dessus de sa condition "au grand cœur". Sa mort évoqué indirectement par périphrase euphémisme vers 2, c'est un cliché étant repris vers 19 "lit éternel". Image sommeil produit aussi par rythme paisible, calme vers 2 : adjectif "vert" = hypallage --> permutation de thermes : transfert adjectif pour mieux caractériser servante "humble".

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