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Lecture analytique de Spleen (4ème poème) de Baudelaire

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Par   •  19 Juin 2013  •  1 137 Mots (5 Pages)  •  1 773 Vues

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Lecture analytique de Spleen (4ème poème)

Introduction : le 4ème poème intitulé Spleen dans la section « Spleen et Idéal ».

Le spleen = un mot qui résiste aux efforts de définition. L’écriture poétique peut seulement en donner des équivalents sous forme d’images.

D’où : 4 poèmes qui se suivent et qui sont intitulés ainsi et qui mettent en place un système d’images récurrentes, saison, couleur, sons, lieux et qui forment un réseau du spleen.

Tous les 4 = des éthopées : v. dressent un portrait moral du poète (tous ses poèmes parlent de sa vie, de ses émotions, états d’âme, mais ce qui est significatif = l’absence d’étalage du moi).

Celui-ci = le dernier des 4, composé de 5 quatrains de rimes croisées et il présente un tableau du Spleen, un tableau angoissant et fantastique = procédé de spatialisation du spleen.

Problématique :Quelle définition du spleen donne ce poème ?

1/ Du tableau réaliste au tableau cauchemardesque : le spleen du monde

a) Un jour de pluie :

Cf correspondance avec le 1e poème « Spleen » : « Pluviôse »

• Les subordonnées temporelles qui ouvrent les 3 premiers quatrains :

« Quand le ciel est bas et lourd… »

« Quand la terre est changée en cachot humide… »

« Quand la pluie étalant ses immenses traînées… »

3 éléments sont concernés : l ‘eau, l’air, la terre.

Parallélisme de la structure syntaxique qui participe à l’élaboration de cette évocation, de cette description.

• Evocation du ciel bas, lourd et sombre qui encadre la strophe et qui est personnifié, donc doté de pouvoirs, dans la mesure où il commande des verbes d’action : « pèse », « verse ». Noter ici le caractère péjoratif de ces verbes et la métaphore filée de la pluie dans le dernier. L’influence néfaste de ce ciel = renforcée par l’hypallage du vers 4 et la comparatif : « un jour noir plus triste que les nuits ».

• Le ciel est personnifié et domine l’esprit du poète qui devient simple objet : « sur l’esprit gémissant », « il nous verse ». Le sentiment d’ennui, d’impuissance du poète étant ici accentué par la synecdoque « esprit » qui opère comme une réduction de la personnalité. + l’expression significative « en proie ».

b) Un jour d’ennui :

• Lenteur rythmique : avec l'utilisation du tétramètre sur l'ensemble du texte. Il est régulier, de marche et de mise en place, associable à un défilé. Le poète a voulu allonger le temps, par une lenteur envahissante qui étale la première phrase sur les quatre premiers quatrains, afin de créer une attente, une tension.

• Longueur de la phrase

La longueur du jour et l’ennui qui le parcourt et le traverse = exprimés par la longueur de la phrase qui n’en finit jamais. Le jour s’étire à l’image de la phrase : « Quand… ».

• Longueur des sonorités :

La longueur = aussi exprimée par l’assonance « ant », « on » (v. 1,2,3,5,9) (= nasales) qui prolonge la durée du son + caractère sombre de ces sonorités.

c) Un tableau fantastique : une vision de cauchemar

• Cf construction syntaxique : les 3 premières strophes ≠ les dernières : une montée de l’angoisse et la progression du poème + crée un effet d’attente + accélération du rythme dans le dernier paragraphe (v. procédé de juxtaposition aux vers 20-21) : exprime un affolement + déstructuration de la syntaxe / rythme du vers (cf contre-rejet du vers 18

• Des êtres, animaux fantastiques = une danse macabre : personnifications et hypotyposes

De nombreuses images, comparaisons et allégories font basculer le lecteur vers une atmosphère fantastique, angoissante.

Au vers 15, par exemple, " esprits errants " est une image dépréciative qui s'y rapporte.

L'oxymore

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