Lecture Analytique " Les Diaboliques " Le Bonheur Est Dans Le Crime De Barbey D'Aurevilly

Introduction/contexte

« Le bonheur est dans le crime » est une des six nouvelles parues dans Les Diaboliques en 1874. Cet extrait se situe vers le début de la nouvelle. Le narrateur et le docteur se promènent au Jardin des Plantes et devant la cage aux panthères, un couple attire leur attention. Ce sont deux patients du docteur. La jeune femme et le jeune homme étaient amoureux mais ce dernier étant marié, ils ne pouvaient se côtoyer en toute « légalité ». La jeune femme prépara un stratagème pour tuer la mariée, ce qu’elle réussit. La mariée meurt et les deux amants s’épousèrent, heureux, sur la base de ce crime d’où le titre de la nouvelle « Le bonheur est dans le crime ».

Lecture analytique

I – Un couple hors-norme

1) Inversion des caractéristiques habituelles

a) physiquement « air efféminé »  côté très féminin pour l’homme opposé à la femme « c’était la femme qui avait les muscles »

b) psychologiquement « l’homme qui avait les nerfs »  sensibilité opposé à « elle manqua de générosité »  cruauté

c) paradoxe avec une antithèse au début du texte « ils n’étaient jeunes ni l’un ni l’autre, mais néanmoins parfaitement beaux »

2) Leur amour fusionnel

a) souvent associé dès la première phrase « tous deux », « ce beau couple »

b) « et il le baisa, ce poignet, avec emportement »  forme d’attirance

c) la structure en chiasme « ces yeux qui fascinaient des tigres, et qui étaient à présent fascinés par un homme »

II – La confrontation femme-animal

1) Leurs similitudes

a) « panthère contre panthère ! »  métaphore montrant deux êtres semblables

b) « elle en fouetta le museau court de la panthère »  geste digne d’un félin

c) les nombreuses comparaisons et métaphores insistant sur une proximité physique et mentale

2) Leur confrontation

a) des regards avec le lexique de celui-ci qui renvoie au regard de la femme et de la panthère

b) emprise de la femme sur la panthère ; fait penser au pouvoir surnaturel de Méduse  femme dominatrice, dangereuse

c) elle provoque, se met en danger par l’agressivité « fouetta »  volonté d’humilier « elle manqua de générosité »

III – Le dévoilement de la monstruosité

1) Par la présence du narrateur

a) il est témoin de la scène, il appartient à l’histoire : verbes de perception visuelle qui émane du narrateur

b) dans la pensée du narrateur qui est subjective (adverbes, comparaisons…)

c) il semble montrer l’animalisation de la femme dans

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