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Lecture Analytique : Maupassant, Extrait De La Chronique « La Guerre »

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Par   •  15 Juin 2014  •  930 Mots (4 Pages)  •  22 059 Vues

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Introduction : Maupassant dénonce plusieurs fois la guerre dans ces écrits (ex : la nouvelle « Boule de Suif » mais aussi dans des articles de journaux). Cette critique de la guerre vient de son engagement volontaire en 1870, il a donc été au contact des horreurs de la guerre.

Dans un journal, le « Gil Blas. » il fait paraître une chronique le 11 décembre 1883 sur la guerre où il attaque les « promoteurs de guerre » comme M. de Moltke. Ce texte relève de l’argumentation directe dans laquelle l’auteur montre l’horreur de la guerre.

I. Un texte argumentatif qui confronte deux points de vue sur la guerre.

1) La voix d’un opposant à la guerre

Le texte commence par une citation de VH qui rejoint le point de vue de Maupassant. Cette citation fonctionne comme un argument d’autorité. La première phrase est marquante par sa forme et son contenu. Elle est oratoire (cf. : interjection initiale « Ah » + impératif première personne du pluriel « proclamons », « déshonorons », ce qui intègre le lecteur et le met sur le même plan que le locuteur) Pour lui ce qu’il défend est la vérité absolue, Maupassant valorise le point de vue du lecteur (donc le sien) et utilise un vocabulaire « moral », « déshonorons » « absolu »

2) La voix d’un partisan de la guerre

Les lignes 3 à 7 sont la présentation du point de vue de Moltke et sont des paroles rapportées au discourt direct, il sacralise la guerre en utilisant un champ lexical du religieux « sainte » « divine « sacrée » et de la morale « vertu » « honneur ». Il célèbre la guerre en énumérant les valeurs liées à la guerre, en utilisant une gradation en trois temps, rythme ternaire pour souligner l’enthousiasme l.5, un vocabulaire mélioratif selon un rythme binaire « grand et noble sentiment » renforcé par le côté absolu du discours avec « tout » et « le monde », c’est une hyperbole. Ligne 7 il suggère que les valeurs de la guerre sont contraires à celles de l’esprit en employant le mot « matérialisme ». Pour renforcer sa célébration de la guerre, il dévalorise ce que n’est pas la guerre, il oppose son point de vue à celui de Maupassant

3) La voix de l’auteur faisant lui-même écho à la première

Son avis apparait dans les 10 premières lignes à travers la dévalorisation de Moltke « massacreur » l3 ou « étranges paroles », les adjectifs dévalorisants soulignent l’aspect illogique du propos de Moltke. On sent que Maupassant soutient VH dans le ton désabusé qu’il emploie pour parler de ses paroles « vaines colères » l2, les phrases nominales sonnent un peu poétique, comme pour rendre hommage au poète VH. La guerre apparait comme un Dieu contemporain, le « plus que jamais » est désespérant. Toute la suite du texte va développer le point de vue de Maupassant sur la guerre

II) Une dénonciation violente de la guerre

1) La guerre comme facteur de déshumanisation

Les soldats sont assimilés à des animaux (« troupeaux » l8), les corps sont de la « viande humaine » l11, les soldats ne doivent « pas penser ». Le mot « rien » est répété à plusieurs

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