Lecture Analytique Les Caractères De La Bruyère, 1688

Lecture analytique Les Caractères de La Bruyère, 1688

Introduction

Auteur du XVII ème siècle, La Bruyère livre dans Les Caractères sa vision de la société de l'époque et nous invite à réfléchir sur les travers humains. Ce recueil est composé de 1120 textes divisés en 16 chapitres. La vie de certains hommes peut être comparée à celle d'animaux. La Bruyère ne fait pas que comparer, il dénonce. A la fin de l'extrait, il met en évidence l'idéal de " l'honnête homme ".

Problématique: En quoi ce texte de La Bruyère, est il un apologue?

Plan

Ce texte est un récit au service d'une argumentation. Le présent d'énonciation est employé pour donner une valeur de témoignage au texte.

ligne 1 " L'on voit ". C'est une stratégie argumentative car l'auteur ne les a jamais vu mais le raconte comme tel.

I. Ce texte est un apologue. L'apologue, du grec apologos qui veut dire récit, est un court récit en prose ou en vers dont on tire une instruction morale. La Bruyère dénonce l'injustice dont les paysans sont victimes.

a. Métaphore filée avec des animaux

La Bruyère décrit les paysans dans le but de dénoncer leurs conditions de vie et de travail. Il cherche avec la métaphore filée à toucher le lecteur en les comparant à des animaux. L'assimilation des êtres humains à des animaux ménage un effet de surprise produit sur le lecteur. C'est seulement au milieu de la longue phrase que le lecteur découvre que La Bruyère décrit des humains : « ils montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes. ». Les métaphores animales, l'animalisation des êtres humains que l'on relève dans certaines expressions (« animaux farouches », « des mâles et des femelles », « la terre qu'ils fouillent », « des tanières »), font comprendre que ces paysans qui vivaient sous le règne de Louis XIV avaient des conditions de vie atroces, qui les rapprochent des bêtes affamées.

b. décomposition du texte

• On observe le champs lexical de l'animal:

ligne 1, " animaux ", " mâles ", " femelles "

ligne 6, " tanières "

ligne 7,"racine".

• Les paysans sont comparés à des animaux avec des verbes d'action:

ligne 3, " ils fouillent ", " ils remuent ".

Leurs actions sont similaires à celles des bêtes.

• L'écrivain fait une dégradation à la ligne 2, " noirs, livides et tout brûlés " en montrant que les paysans travaillent du soleil levant au soleil couchant au point d'avoir une peau tannée comme du cuir

Mode d'avoir la peau poudrée qd on était à la cour..??..

• De la ligne 3 à la ligne 5, l'écrivain fait une énumération de pronom personnel " ils " qui entretiennent une ambiguité entre l'animal et l'Homme.

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