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Lecture Analytique : L'illusion Comique De Corneille

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Par   •  13 Janvier 2014  •  1 053 Mots (5 Pages)  •  2 286 Vues

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L’illusion comique – Corneille (1635) : Acte V scène 5, le dénouement final

La notion de mise en abyme apparait pour la première fois en 1925 chez André Gide pour expliquer la genèse et la structure de son roman Les Faux-Monnayeurs. Elle repose sur un principe selon lequel une œuvre est inscrite dans une autre œuvre et permet une réflexion de l’art sur l’art. Corneille mobilise ce procédé qui détruit et rompt l’illusion au théâtre dans L’illusion Comique, dont le titre évoque un des ressorts de la mise en abyme: l’illusion. Ainsi, à la scène 5 de l’acte V, Pridamant croit son fils mort après qu’Alcandre lui a montré le spectacle de sa déchéance. Un rideau se lève : Clindor et ses compagnons se partagent la recette de leur représentation ! Alcandre révèle l’illusion et, par son éloge du théâtre, convainc Pridamant des vertus de cet art. PROCEDONS A LA LECTURE. Ici, l’intérêt de cette scène est de revaloriser le théatre, art méprisé à l’époque. Il s’agira de voir en quoi cette scène est un plaidoyer élogieux en faveur du théâtre. Pour se faire, nous allons en premier lieu mettre en évidence l’éloge du théatre, puis il s’agira en second lieu de monter que ce dénouement est à visée didactique.

I – Eloge du théâtre

1) Honneur et grandeur du théâtre

• Alcandre loue les bienfaits du théâtre : voc. appréciatif très présent : « entretien », « divertissement le + doux », « souhait », « délices », « plaisir », « douceur ».

• Grandeur du théa., genre illustre dans la modèle antique : références aux personnages antiques/Antiquité + images valorisantes : « roi », « le front ceint de lauriers »(synecdote), « le Parnasse »(demeure d’Apollon, Dieu de l’inspiration : lieu où l’on représente le théâtre », « Apollon »

• Eloge lyrique : tournures superlatives : « divertissement le + doux », « le 1er rang », « les plus rares », « d’un meilleur regard » et adverbes d’intensité : « à présent le théâtre, « est en un point si haut », « d’un spectacle si beau »+ « trop bien fait » (hyperbole)

2) Divertissement universel

• Théâtre=divertissement : champs lexical du divertissement : « divertissement », « plaisir », « passe temps »…

• Eloge partagé par un grand nbr : bcp de GN+ pronoms désignant les amateurs du théâtre : « un peuple tout entier nos princes », « chacun », « l’amour de tous les bons esprits »

• Etendue du public du + vulgaire au roi : parallélisme renforcé par la césure 6/6 : « les délices du peuple, et le plaisir des grands » + gradation : « même notre grand roi » + « théâtre » mis à la rime ce qui le rapproche du mot « idolâtre »  vénération collective de l’élite pour cet art : ici, le théâtre n’est pas envisagé comme art uniquement, mais aussi comme lieu

+ « ce foudre de guerre » : périphrase avec double sens : caractère belliqueux du Roi+référence à Zeus

3) Métier respectable :

• Métier à part entière (respectabilité acquise) : adj. Mélioratif+nom=profession : « en ce noble métier », « un métier si doux »

• Pridamant se rend à l’évidence : reprise du terme+comparatif

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