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Lecture Analytique

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Par   •  20 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  1 168 Mots (5 Pages)  •  940 Vues

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Lecture Analytique I

Rhinocéros Eugène Ionesco 1959 « Conversations croisées autour d’un syllogisme »

Pièce ambitieuse "en trois actes et quatre tableaux", Rhinocéros est créée en 1959 à Düsseldorf. À Paris, l'année suivante, Jean-Louis Barrault assure sa consécration. Cette pièce d’Eugène Ionesco, une des figures majeures du Théâtre de l’Absurde, traite du totalitarisme, de l'endoctrinement et de la fanatisation qui agissent souvent comme une véritable épidémie. Pour rendre sensible ce phénomène, Ionesco en propose une illustration concrète : les petits fonctionnaires d'une ville imaginaire se métamorphosent les uns après les autres en rhinocéros. Protégés par leur carapace et armés de leur corne, ils détruisent systématiquement tout ce qui ne leur ressemble pas. Seul un marginal alcoolique, Bérenger, fait figure de conscience isolée qui résiste à cette contamination. Aux yeux du dramaturge, il représente la " conscience universelle " dans son isolement et sa douleur.

L’extrait tiré de l’Acte I Tableau Premier dont il est ici question est la conversation entre quatre personnages Bérenger et Jean d’une part et Le Vieux et le Logicien d’une autre part sur une place de marché.

QP : Comment l’auteur dévoile-t-il la contamination de l’absurde ?

Annonce du plan + Lecture d’un extrait

Du comique au tragique de la conversation croisée = mélange des registres

Les différents aspects comiques réunis

 Utilisation de procédés comiques omniprésents :

Comique de geste : didascalie « Il bouge ses bras comme s’il allait s’envoler » (l.11)

Comique de mots : non-sens des conclusions des syllogismes proposés par Le Logicien « Donc Socrate est un chat » (l.67)

Comique de répétition : « […] je me sens léger, léger, léger ! » (l.10)

Comique de caractère : Jean est une figure pédante, il utilise un vocabulaire technique « Des élucubrations » (l.10) « neurasthénie alcoolique » (l.4), se montre prétentieux et ses positions sont catégoriques « […] vous n’avez aucune logique »

 Présence de plusieurs procédés comiques :

Premier quiproquo entre Bérenger (sens figuré) et Jean (sens propre) « […] le fardeau disparaît » (l.8-9) métonymie

Quiproquo entre Jean et Bérenger sur les mots « société » (l.46) et « multitude » (l.47) termes pas nécessairement synonymes ; Bérenger utilise le mot dans le sens « corps social, organisation » de la société

La psychologie des personnages

 Le Vieux Monsieur est d’une naïveté ridicule, dénué d’esprit critique « C’est très beau la logique » (l.50) ; « Socrate était donc un chat ! » (l.80)

 Le logicien incarne l’absurdité en abusant de logique

Bérenger et Jean deux personnages opposés : un personnage tragique et « léger »

 Opposition des formes de phrases dans la bouche des deux personnages principaux :

1- Bérenger, récurrence de phrases négatives montrant son manque de confiance en lui et son sentiment d’impuissance « Je ne me suis pas habitué à moi-même » (l.7)

2- Jean, prédominance de phrases affirmatives et exclamatives avec l’emploi de vocabulaire de la logique « Des élucubrations » (l.10) « J’ai de la force pour plusieurs raisons » (l.29)

 De même, le parallélisme « La société me pèse. La société aussi » (l.46) permet d’insister sur le mal être de Bérenger, sur le fait qu’il soit un individu doutant de lui-même et renforce ici l’idée de « poids »

 Quant à Jean, emploi de la question rhétorique « Comment peuvent peser des choses qui n’existent pas ? » est une manière indirecte de la part de Jean de prouver le préjudice/tort de Bérenger

Utilisation du présent de

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