Le théâtre tragique

Corpus sur le théâtre tragique

Le corpus présente trois extraits de pièce de théâtre éponymes inclus dans l’objet d’étude: "théâtre: la tragédie et la comédie". Ils sont liés à la mythologie. Le premier texte est "Œdipe roi" écrit par Sophocle (en 430 avant J-C) qui appartient au théâtre antique. Œdipe mène une enquête pour trouver le meurtrier du roi Laïos. Le deuxième texte est "Médée" de Pierre Corneille (1635). Médée, magicienne, éperdument amoureuse de Jason lui annonce sa vengeance. Ce texte appartient au mouvement littéraire du classicisme tout comme le dernier texte, "Iphigénie" de Racine (1674). Le roi Agamemnon va devoir tuer sa fille pour gagner la guerre. Dans ce corpus, il s’agira de montrer: « En quoi ces trois extraits de pièce de théâtre évoquent-ils une dimension tragique ? ».

Les personnages font ressortir une dimension tragique.

On peut remarquer que la situation des héros forme une caractéristique commune aux trois textes du corpus. Des meurtres sont évoqués à la fois à travers le champ lexical de la violence (citations). Agamemnon annonce un sacrifice (v.1). Oedipe est en quête de la vérité (répétition 5 fois) à propos de la mort de Laïos (v.4-5). Médée évoque la vengeance par l’assassinat (v.10) et par l’accumulation (v.37). Par ailleurs, les procédés stylistiques d’exagération comme l’hyperbole présente dans les trois extraits favorisent l’amplification des sentiments, des émotions (citations). À cela s’ajoute la ponctuation excessive comme les exclamatives et les interrogatives qui indiquent la tonalité du discours de chaque personnage à la fois solennel (T1 et T3 ) et rhétorique par le monologue de Médée (T2)(citations). Les personnages se heurtent à des destins cruels.

Les intrigues évoquent une dimension tragique.

En effet, on peut constater que tout est lié par le destin. Oedipe est lié par la malédiction divine. Il est à la fois innocent et coupable. Il suscite un mélange de compassion et de crainte (v.61 à 65). Sophocle utilise le champ lexical de la souffrance (citations). Racine aussi montre le décalage entre l’ignorance d’Iphigénie et le savoir d’Agamemnon partagé par les spectateurs (v.22). Médée évoque les divinités infernales pour mettre fin à la malédiction. Aussi, Corneille renforce cette dimension tragique par une accumulation (v.2). Par ailleurs, le registre tragique est amplifié par leur situation présentée par des phrases complexes (citations). On a un l’aveuglement d’Oedipe, sa violence et enfin un retournement tragique. Sophocle utilise les temps du présent et du futur pour montrer cette complexité tout comme Racine pour mettre en avant une ingénue pathétique dans une situation tragique d’un quiproquo. Enfin, Corneille utilise plusieurs procédés comme un parallélisme de construction (v.23/24) pour montrer une magicienne d’une cruauté tragique et une mise en scène de la monstruosité.

Pour conclure nous pouvons dire que les personnages, à la fois innocent et coupable, font ressortir

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