Le temps passant, sous sa sphère de miel

J’ai envie de me souvenir à jamais du passé,

De laisser le temps guérir les douces blessures de la vie,

De laisser dans mon cœur, le bonheur s’enfouir dans les cicatrices d’hier

De laisser ma conscience et mon âme se délecter du fruit de mon imaginaire un instant, et même si ces instants de bonheur sont illusoires, les savourer comme un café devant la mer, comme regarder un enfant qui grandit, comme aimer un amour qui s’en va, parce que la vie est un jardin de roses, qui se fanent et éclosent et chaque instant nous éveille et nous élève plus que tout autre chose,

J’aimerai me souvenir de tout à jamais, du bruit de mes pleurs étouffés par la brume, de ma tristesse éclairée par la lune,

des moments où j’observe les gens que j’aime dans un sommeil de plume,

Du brouillard épais noyé dans les rires des enfants,

De l’amour qui s’envole comme les rêves au printemps,

Du temps, qui emporte les grands, ceux qui connaissaient tout des petits secrets de la vie, ceux qui avaient tout vécu, ceux qui avaient encore à vivre,

Je veux me souvenir éternellement de tout,

De toutes mes erreurs, de toutes mes rencontres, de toutes les personnes qui sont arrivées, de toutes celles qui se sont en allées,

J’aimerai que les souvenirs ne s’effacent jamais et restent à jamais gravés, que toute notre âme s’en nourrissent, de douleur, de supplice,

Que notre conscience s’en instruise, du bonheur, de nos espoirs qui s’épuisent,

Je voudrais tout conserver, comme une scène de crime parfaitement anonyme,

ne plus rien toucher et écrire pour ne plus rien effacer

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