Le survenant

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Premièrement, les sentiments ressentis par les personnages démontrent que le mode de vie sédentaire est idéal. En effet, le père Didace éprouve beaucoup d'amour et de fierté pour ses terres. À cette l'époque, la sédentarité était liée à la fierté de posséder une terre et ensuite la léguer à leurs fils. À la fin de l'automne, nous pouvons ressentir la tristesse éprouvée par Didace, puisque:

« [l]ongtemps il resta, attristé, sur le seuil de la porte. Et il sut, une fois de plus, que l'ordre de l'hiver allait bientôt succéder à l'ordre de l'automne. » (p.68) L’auteure utilise dans cette phrase l’adverbe «longtemps» pour exprimer le sentiment de tristesse que Didace éprouve à la venue de l’hiver.  Comme s’il était perdu dans ses pensées à contempler sa terre et le paysage d’automne qui tirait à sa fin. Ceci nous démontre bien l’amour qu’il ressent envers ses terres, puisqu’avec l'arrivée de l'hiver, il ne pourra plus s'en occuper. Ensuite, au fur et à mesure que nous lisons le livre, nous pouvons nous rendre compte que malgré que le Survenant soit nomade, il commence peu à peu à apprécier le mode de vie sédentaire. Lors d'une balade en kayak, le Survenant est « incapable d'en détacher ses regards, Venant resta longtemps immobile, ébloui (...) » (p.65) L’éblouissement éprouvé par le Survenant envers la nature et les canards nous permet de comprendre son attachement envers les paysages du Chenal du Moine. De plus, le Survenant possède plusieurs caractéristiques du sédentaire. Tout au long de son passage au Chenal du Moine, le Survenant démontre qu'il est un homme travaillant en aidant Didace avec les travaux à faire sur la terre.  Finalement, le sentiment rassembleur que les personnages éprouvent des veillées chez les Beauchemin démontre que la vie sédentaire est idéalisée. Leurs veillées sont composées de : « […] cris, des rires, des hélas, des embrassades, des poignées de main, des vœux, des plaisanteries, pour se terminer par une tournée de petits verres, de beignets et de bonbons clairs. » (p.95) Cette énumération permet de bien comprendre le sentiment de bonheur et d'appartenance que les veillées font ressentir aux personnages.  En effet, l’auteure nous décris ici les veillées comme des moments de plaisirs où les habitants se réunissent et éprouvent du plaisir créant ainsi un sentiment d’appartenance et créant des liens entre les personnages qui est en opposition avec la vie de nomade.

En conclusion, il est possible d’affirmer que dans Le Survenant, la vie sédentaire est idéalisée. En effet, les sentiments ressentis par les personnages permettent de comprendre que la sédentarité est idéale. Qu’il s’agisse du père Didace, du Survenant ou des habitants du Chenal du Moine, tous nous démontrent à leur manière leur attachement à la terre.  De plus, l'auteure présente la vie nomade comme un mauvais mode de vie comparativement à la sédentarité.  Bien que ce roman ait été écris vers la fin de l’adulation de la terre et des romans du terroir, il en fait tout de même la promotion d’un mode de vie idéalisée.  Maintenant qu’aujourd’hui nous vivons dans un mode de vie très sédentarisé mais loin de la terre et de la nature, serait-il temps de revenir vers un mode de vie où la nature est au centre de nos vies?