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Le Survenant

Dissertation : Le Survenant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Janvier 2013  •  735 Mots (3 Pages)  •  2 160 Vues

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La vie sédentaire se trouve idéalisée en tenant compte, en premier lieu, du fait que les hommes et les femmes du Chenal du Moine possèdent des qualités et des valeurs qui résultent de leur mode de vie sédentaire et qui lui donnent du mérite. Tout d’abord, la religion occupe une grande place. En effet, alors que les Beauchemin se préparent pour se rendre à l’église, on apprend que Didace veut arriver avant le commencement de la messe car il aime « […] surtout parler avec tout chacun à la porte de l’église » (p.79) et qu’il s’y rend à « […] chaque dimanche […]» (p.80). Dans cet extrait, on constate que la religion fait partie intégrante de la vie des Beauchemin et des habitants du village puisque l’église semble être un lieu de rassemblement et ce, à la fréquence d’une fois par semaine, ce qui est facilité par un mode de vie sédentaire. La famille, une autre valeur des Canadiens français au style de vie sédentaire de l’époque, se trouve aussi au cœur du roman. On apprend que Didace, lorsque celui-ci « […] avait pris possession de la terre ancestrale, puis à la naissance de son fils, un sentiment de durée, de plénitude, l’avait pénétré jusque dans sa substance même : la force tranquille de l’arbre qui, à chaque jour, à chaque heure, à chaque instant, enfonce ses racines plus avant dans le sol.» (p.80). À l’aide de cette métaphore, l’auteure nous fait comprendre, grâce à l’image de l’arbre et de ses racines, que Didace ressent un sentiment d’épanouissement, de bonheur, alors que la terre de ses ancêtres devient sienne et qu’il est fier de pouvoir à son tour, un jour, pouvoir la laisser à son fils. La famille Beauchemin s’enracinera donc encore longtemps au Chenal du Moine et toute la fierté retirée de ce fait est possible grâce à la sédentarité. Finalement, les habitants du village sont dépeints comme étant des gens travaillants, qualité très importante qui découle de leur métier de cultivateur sédentaire. Plusieurs exemples, tout au long du roman, sont décelables. On peut prendre celui des femmes, montrées comme étant très vaillantes. La fille de Didace, Marie-Amanda, en visite chez celui-ci, s’était mise à la tâche de s’occuper de la maison et « […] loin d’être dépaysée par l’ouvrage ne se plaignait jamais de la fatigue. À peine si parfois, les mains sur les hanches, elle s’étirait la taille de façon exagérée, pour alléger ses reins, un moment, du poids de toute leur richesse. Le travail lui semblait naturel et facile. […] D’une main loyale et sûre d’elle-même elle assaisonnait le manger, ou périssait le pain, de même qu’elle tordait le linge et faisait le ménage.» (p.85) On voit ici que Marie-Amanda, reflet de plusieurs femmes et filles de cultivateurs, ne se laisse pas abattre, même enceinte, par l’ouvrage que tenir une maison représente. Aussi, Didace, en parlant de son ami Pierre-Côme Provençal, dit qu’il est « […] le vrai cultivateur! [Et qu’il a] quatre garçons, quatre filles, tous attachés à la terre, toujours d’accord. [Qui ne] pense jamais à s’éloigner ni à gaspiller. Et l’idée rien qu’à travailler et à agrandir le bien.» (p.157) En montrant son admiration pour cette famille unie qui met tant d’efforts à améliorer leur terre en demeurant sur place, Didace donne de l’importance au mode de vie sédentaire à travers le fait qu’il rend les gens

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