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Le portrait de Marche-a-terre

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Par   •  31 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  1 517 Mots (7 Pages)  •  1 360 Vues

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Le portrait de Marche-a-terre :

Introduction :

Pour ceux qui ont lu le livre, nous serons d’accord pour dire que Balzac a cette capacité de nous perdre dans un monceau d’information et de descriptions interminables. Pourtant, lire Balzac est un travail d’archéologie. Chaque réponse à une question en soulève une autre et nous pousse à creuser chaque personnage, chaque décor et chaque action pour en découvrir toutes les subtilités et les inclurent dans un travail de recherches méthodiques.

De là ressort cette idée de type, qui consiste à classer les différences humaines et sociales comme on classerait n’importe quelles autres typologies. En quoi le portrait de Marche-à-terre est-il représentatif de son implication dans la chouannerie ? Et donc est-ce un type ?

Nous étudieront cet extrait (p59-61) en respectant la démarche de Balzac dans sa description et donc nous verrons dans un premier temps la description physique de Marche-à-terre, puis « la première interaction » avec Hulot et enfin nous aborderons l’aspect prophétique de cette première apparition de Marche-à-terre.

  1. Une comparaison au bœuf

Dans un premier temps nous allons voir qu’à travers ces quelques pages, Balzac nous présente une similarité entre le personnage de Marche-à-terre et un bœuf. Cette idée est également fréquente dans son œuvre  où Balzac fait des comparaisons entre l’homme est les animaux. Dans l’avant-propos de la Comédie Humaine de 1842, il expose cette idée en affirmant qu’ »il a donc existé, il existera donc de tout temps des Espèces sociales comme il y a des Espèces zoologiques ».

Pour commencer, nous avons donc une description physique et en particulier du visage avec une certaine moquerie de la part du narrateur : « une tête aussi grosse que celle d’un bœuf », puis un nez avec des « narines épaisses », des lèvres larges, les sourcils « menaçants », ses oreilles sont pendantes. Tous ces détails montrent bien que Hulot ne décrit pas le personnage de manière positive. Nous d’ailleurs ici une référence au bœuf par les cheveux roux comme « semblables aux poils de ses peaux de chèvre » page 60, les oreilles pendantes et les narines. On a également la citation p60 « des sabots énormes » qui renforce cette vision bestiale du personnage. Cette description présente donc le personnage comme quelqu’un d’étranger à la colonne, on ne connaitra son nom qu’après ce qui renforce cette idée de comparaison au bœuf qui est l’animal de prédilection d’un paysan. Cette illusion à l’animal n’est donc peut-être pas faite au hasard et ferai référence à la fin du roman où le personnage marchande des bestiaux et en particulier des vaches. Ensuite nous avons un regard plus global sur le personnage de Marche-à-terre avec ses vêtements. Il porte un sarreau que l’on nous présente comme « sans forme » et qui est tout autant dégradant que les habits des pauvres. Le mot « grossier » revient à plusieurs reprises ce qui indique une description de nouveau moqueuse de la part des Républicains.

Pour conclure cette partie, nous pouvons ainsi dire le personnage de Marche-à-terre, par le regard du commandant Hulot, est assimilé à un bœuf, comme pour faire une moquerie de son apparence. Cependant, ce passage permet également de montrer un contraste entre ces deux personnages : un chef de demi-brigade républicaine et un chouan.

  1. Contraste avec Hulot

T : Malgré sa comparaison au bœuf qui est le sujet de notre première partie, le personnage de Marche à terre  suscite chez Hulot un certain intérêt « L’arrivée de cet homme étonna singulièrement le commandant », Marche-à-terre n’est donc pas encore considéré comme un ennemi ou un chouan, mais comme un homme dont l’identité est inconnue.

Cependant, Hulot ressens quand même un étrange sentiment d’inquiétude « son front devient soucieux », il n’est pas rassuré par l’arrivée de cet homme. Sa présence annonce la tension qui est présente dans cette scène. On voit un premier geste de provocation de la part de Marche-à-terre envers le Commandant Hulot « il frappa fortement le sol en jetant le pesant manche de son fouet aux pieds du commandant ». Par ce geste, il rehausse la dignité et la cause des chouans, face à la grandeur naissante de la République. Il est capable d’impressionner le commandant Hulot qui parait supérieur à lui.

« L’impression produite sur les spectateurs de cette scène par la harangue laconique de l’inconnue ». Là est encore il est cité comme un inconnu, on ne sait toujours pas son nom. Il explique par la harangue laconique, qui est un discours pompeux court et concis, l’hébétement présent chez Marche-à-terre et la encore une certaine infériorité.  La simplicité d’esprit de Marche-à-terre fait un peu tache face au chef de demi-brigade Hulot.

« Le mot harangue suffit à peine pour rendre la haine, les désirs de vengeance qu’exprimèrent un geste hautin », les mots haine et désir de vengeance, cités dans le premier contact avec Hulot, est le déclencheur de l’intrigue.  On peut donc se demander si cette première provocation envers Hulot et donc leur premier contact (on peut y voir le premier face à face chouans/république du roman) n’est pas finalement représentatif du sentiment général présent dans le roman, autre que l’amour : le sentiment amoureux dans le roman est très souvent accompagné de la haine.

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