Le lyrisme en littérature

Du Bellay

Racine

Verlaine

Duras

Autre

Les marques traditionnelles du lyrisme, le « ô », « ah ! », « Hélas » > interjections, marqueurs convenus

Aux sources du lyrisme > le chant, la voix qui cherche son rythme, son être au monde

Les pleurs des sonnets élégiaques > recueil de DB s’ouvre sur un lyrisme traditionnel et une posture d’exil qui l’appuie. Sonnet 5 dernier vers : « Moi, qui suis malheureux, je plaindrai mon malheur. ».

Sonnet 12 > lie ses pleurs au chant : il dit alors chanter jours et nuits.

Antiochus dernière réplique : « Hélas ! », marque suprême du lyrisme élégiaque, qui concentre toutes les passions : personnages, spectateurs qui se le disent intérieurement, auteur qui vient d’achever sa pièce, possiblement même les acteurs qui se sont pris à leurs rôles. > point d’orgue lyrique.

Cette interjection répond à la première réplique « Arrêtons un moment. » c’est le même personnage qui prononce ces mots. Tragédie du rien, seuls les sentiments sont l’action, les pensées profondes, le lyrisme sourd fait l’action. Toute la pièce n’est qu’une longue progression vers le « Hélas ! »

Scène 3 > déjà un premier

« Nervemore » : dernière strophe « Ah ! les premières fleurs, qu’elles sont parfumées ! // Et qu’il bruit avec un murmure charmant // Le premier oui qui sort de lèvres bien-aimées. »

Débute avec l’interjection puis s’épanouit > l’allitération en -r parsème tout le passage, il accompagne le chant, le rythme. Diérèse sur « bruit » et écho sonore avec le « oui », introduit le chant dans le chant, lyrisme qui donne à voir le lyrisme.

Surtout à travers Tatiana, personnage de passion, impression d’un lyrisme ancien, p.98 : « - Ce bal ! oh ! Lol, ce bal ! » mais en fait « Tatiana fixe le vide. » > ce lyrisme n’est pas celui de Lol, indifférente

Passage sur «- C’est le bonheur. »

Puis « Elle rougit. Elle rit. Le mot l’amuse. ». Lol n’est pas dans ce lyrisme, elle prend ses distances avec celui-ci, l’observe froidement, de loin.

« L’orchestre cessa de jouer. Une danse se terminait. » un seul paragraphe, typographie met en valeur ce moment. Début du livre, fin d’un certain type de lyrisme ? mais pas seulement, immersion dans un autre, celui de

« Hélas ! » d’Antiochus.

Paroles parfois deviennent alors chant, réplique célèbre, Antiochus Acte I Scène 4 : « Dans l’Orient désert quel devient mon ennui ! Je demeurai longtemps errant dans Césarée // Lieux charmants où mon cœur vous avait adorée. ». Le cœur est bien celui parle, chant apparaît, parole devient la douleur même dans les sonorités languissantes -an, diérèse, ponctuation, -d en trois, deux, un amenuisement au cours des vers

Duras, de Lol. La première phrase est reprise quelques pages plus tard « L’orchestre cessa de jouer. Le bal apparut presque vide. »

Nouveau paragraphe

« La piste s’était vidée lentement. Elle fut vide. »

Idem, le plus-que-parfait marque bien la fin de ce lyrisme gonflé, il est bien vide

p.21 « leurs violons, enfermés dans des boîtes funèbres. »

fin d’une phrase. L’image des violons est bien celle du lyrisme traditionnel, mort. Paradoxalement ce fragment de phrase est très bien rythmé, il est proprement lyrique, alexandrin blanc. En rythme quatre fois trois. Harmonie sonore > les dentales s’opposent aux violons du début, puis s’achève sur funèbre, pas anodin. Juste après ce passage des musiciens > Michael Richardson

cherche un « signe d’éternité », marque même du lyrisme qui suspend le temps. « Le sourire de Lol V. Stein, alors, en était un, mais il ne le vit pas. » Phrase qui aurait était trois hexasyllabes s’il n’y avait eu le nom de famille de Lol.

Cette scène de bal, première, est l’image même du lyrisme qui meurt.

Lyrisme comme expression sincère

Sonnet 4 : « Je me contenterai de simplement écrire // Ce que la passion seulement me fait dire ». passion

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