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Le Lyrisme

Mémoire : Le Lyrisme. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  23 Janvier 2013  •  616 Mots (3 Pages)  •  869 Vues

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Le mot lyrisme est dérivé de la lyre, instrument de musique à cordes qui est l'attribut d'Hermès, son inventeur, d'Apollon musagète, d'Orphée, et d'Érato, muse antique de la poésie lyrique et érotique représentée couronnée de roses et de myrtes.

L'adjectif « lyrique » apparaît en premier au XVe siècle en relation avec la poésie grecque antique et garde longtemps un lien avec la musique qui existe encore dans l'expression « art lyrique ». Attaché cependant à une forme plus mineure de la poésie dès le XVIe, le mot va, en opposition à la poésie épique ou la poésie dramatique qui incluait la tragédie comme la comédie, définir une expression subjective qui concerne en particulier le domaine des sentiments privés.

Le substantif « lyrisme » n'est attesté qu'en 1829 sous la plume d'Alfred de Vigny et il va s'appliquer à l'un des aspects dominants du romantisme : la place faite au « Moi ». Il se définit dès lors communément comme une « Tendance poétique et plus généralement artistique privilégiant l'expression de la subjectivité »1.

Le lyrisme (poésie lyrique) est absent(e) de la Poétique d'Aristote et l'adjectif « lyrique » n'est attesté qu'à la fin du Xve siècle avec un sens lié au domaine musical :« dans l'Antiquité se dit de poètes qui composaient des poèmes déclamés avec accompagnement de lyre »2.

Ce sens s'applique techniquement à la poésie gréco-latine de l'Antiquité (Théocrite - Pindare - Anacréon – Virgile - Horace - Catulle...) avec des genres comme l'élégie. Ce lien avec la musique caractérisera aussi l'expression des trouvères et troubadours du Moyen Âge et de leurs successeurs qui chantent les thèmes de la reverdie et de la fine amor dans les chansons de toile, les aubes, les pastourelles, les lais, les rondeaux ou les ballades (voir Poésie médiévale française).

Au milieu du XVIe siècle Pierre de Ronsard parle en l'opposant au style haut de la tragédie de sa « petite lyrique muse » qui chante « l'amour qui (le) point »3. Le terme a dès lors son sens d'aujourd'hui lié à l'expression des sentiments et des sensations intimes. C'est la définition qu'en donne en 1755 Charles Batteux dans ses Principes de littérature : « se dit des poésies qui expriment les sentiments intimes du poète », en même temps qu'il discute de la part des sentiments réels et des sentiments « imités », simulés par le poète4. Il amorce la perception moderne du lyrisme en dépassant la condamnation des vains auteurs d'églogues ou d'élégies que vise Boileau dans son Art Poétique s'écriant « Leurs transports les plus doux ne sont que phrases vaines », même s'il admet que l'ode « entretient dans ses vers commerce avec les dieux »5. Le lyrisme sera cependant considéré pendant deux siècles (XVIIe – XVIIIe) comme une orientation mineure et dévalorisée de la poésie, à côté de la poésie épique, narrative ou dramatique, à moins que l'on ne mette en avant une expression religieuse.

Le mot « lyrique » gardera encore sa relation première avec la musique dans l'expression « œuvre lyrique » qui désigne au XVIIIe siècle (Voltaire – Siècle de Louis XIV, 1751) une œuvre -

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