Le fanatisme

Camille BARDOT
Laura BIDAL

Le fanatisme

 
MUCA 1
16 novembre 2018

Selon Voltaire « Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère » cela suppose que sans les croyances, le fanatisme n’aurait pu se développer. En effet c’est à travers six documents développant leurs opinions face au fanatisme qu’il permettra d’en faire une étude. A l'article « Fanatisme » du Dictionnaire philosophique de Voltaire (1764), s'ajoute un extrait de roman - Le Jeu des possibles de François Jacob (1982), trois articles de presses « Comment se fabrique un terrorisme à grande échelle » d’après Afif Lakhdar et « Bush offre ses condoléances à la famille du militaire tué en Afghanistan » discours de Bush fils et l’article « les clés du bonheur » par Boris Cyrulnik, tous trois parus en 2002 ainsi qu’un article de Bernard Poulet tiré de "L'Événement du jeudi" (1989). Pourquoi ne peut-on pas venir à bout et éradiquer le fanatisme ?
Après avoir abordé les causes du fanatisme, cela permettra d’en établir les conséquences.

Les fanatiques sont conduits par des politiques de sang-froid. Ceux-ci condamnent ceux qui n’ont pas la même pensée, non seulement Voltaire explique dans son article que « Ce sont d'ordinaire les fripons qui conduisent les fanatiques, et qui mettent le poignard entre leurs mains ; ils ressemblent à ce Vieux de la Montagne qui faisait, dit-on, goûter les joies du paradis à des imbéciles, et qui leur promettait une éternité de ces plaisirs dont il leur avait donné un avant-goût, à condition qu'ils iraient assassiner tous ceux qu'il leur nommerait. ». C’est une idée qui apparait aussi dans l’extrait de roman de François Jacob, en effet il explique que les scientifiques ne croient pas en la vérité tangible et que tout est toujours provisoire et certain. L’article de presse de Lakhdar appui cette idée selon laquelle certains adultes n’arrivent pas sortir de l’égocentrique, et donc n’arrivent pas à se remettre en question, et restent focalisés sur eux même. Cette politique conduit à faire de la démocratie une condition de sine qu’a non de la légitimité du pouvoir. En effet, selon Bernard Poulet, le fanatique est là pour imposer sa loi. Il écrit que « sa foi dans son dieu, son parti, son chef, sa patrie, sa famille est exclusive », donc cette politique de sang-froid implique au fanatique d’éliminer celui qui pense différemment. Le fanatique c’est quelqu’un de fermer et têtu d’obstiner qui ne relative pas qui pense que l’absolue existe, il veut l’imposer à autrui, a tout le monde, celui qui n’y croit pas doit être tué ou converti.

De plus, tous les crimes et les massacres sont dû au dogmatisme. Effectivement, le dogmatisme est dangereux et selon l’écrivain François Jacob c’est ce qui fait en partie que les hommes s’entretuent. La certitude d’avoir raison est une obsession pour le fanatique. C’est à travers la superstition que Voltaire, considère les fanatiques comme des assassins car Le dogmatisme c’est le refus de se remettre en question. Une personne dogmatique est une personne qui croit qu’est toujours juste et refuse toute idée contraire. Elle croit tout savoir et se croit souvent supérieure aux autres et ceux-ci finissent tués s’ils s’y opposent. C’est tout comme le culte du père social, idée que l’on retrouve dans l’article de Lakhdar. Il n’existe pas de fanatisme sans leader. Si le dogmatisme donne lieu à des conflits, des massacres ou encore des crimes, selon Poulet, c’est au sein des propres religieux que tout démarre. En effet, chaque religion à son propre Dieu, ces religions veulent désigner la vérité, le chemin de salut. Or, tout le monde ne pratique pas la même religion, ce qui entraîne un désaccord. Il est possible de s’appuyer sur l’article de presse de Bush fils, car il aborde le terrorisme. Le terrorisme ne peut être justifié, mais cela n’a peu d’importance pour ceux qui le pratique. Cependant Bush considère qu’il est le bien et que le terrorisme c’est la mal absolu qu’il combattra jusqu’au bout.

Pour finir, le fanatisme se développe dans les sociétés en pleines mutations. Poulet écrit : « Le fanatisme se nourrit du changement, des ébranlements provoqués par l'histoire récente. [...] Les mouvements fanatiques trouvent donc leur terreau dans les mondes qui se transforment. C'est une folie qu'entretient le vertige des périodes de mutation. La plupart des mouvements fanatiques prônent le retour en arrière [...] et aujourd'hui, ils se dressent face à ce qui est pour eux la plus inquiétante des évolutions : l'essor de la démocratie. » Par ces mots, Poulet explique que le fanatisme accompagne la société tout comme Cirulnik qui explique dans son interview qu’il s’agit d’un entretien. En effet, il montre la manière dont on tombe facilement dans le fanatisme. Il trouve un milieu d’appartenance, des rides d’intégrations, rentré dans un mouvement sectaire, qui partagent ses idées et donc le FN va montrer qu’il était un humain. L’homme est incapable de se remettre en question, il faut donc qu’il trouve des responsables : ici serait la société dans laquelle les hommes vivent.

        Dans une seconde partie, ce seront les conséquences du fanatisme qui seront traitées. Tout d’abord, comme le texte de Bernard Poulet le montre, le fanatisme concerne tout le monde puisqu’un être humain ne peut pas vivre dans le doute. Il explique également que « le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre ». Il est possible de retrouver cet argument chez Voltaire, dans le Dictionnaire Philosophique lorsqu’il explique que lorsqu’une maladie a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable. Le fanatisme est alors ici comparé à une maladie. François Jacob appuie également cet aspect en corrélant ce thème avec les scientifiques. Le fanatisme est donc justifié par la science et n’est pas considéré comme un sujet différent. Pour appuyer cette idée de gangrénassions du fanatisme tel une maladie, Afif Lakdhar compare cela à une épidémie qui serait partagée par le système éducatif et par les médias. Un enfant peut alors être converti dès un jeune âge, dès qu’il commence à réfléchir. En effet, comme Bernard Poulet l’explique, le fanatisme est apparu au début de la Renaissance, lorsque les Hommes ont commencé à réfléchir et donc à comparer leurs idéaux dans les extrêmes. En lisant le discours de George W. Bush, il est possible de constater qu’il fanatise le peuple Américain, ou la vision que le monde en a, en justifiant que la mort d’un soldat est juste et importante pour un peuple. Enfin, Boris Cyrulnik fait apparaître à travers un dialogue avec un patient, qu’il est possible de remplacer une maladie par une autre, ici l’alcoolisme par le fanatisme. Cela confronte alors le fait que le fanatisme peut être considéré comme une maladie, qui plus est incurable puisqu’elle concerne tout le monde.

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