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Le fanatisme selon Voltaire

Fiche de lecture : Le fanatisme selon Voltaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Décembre 2013  •  Fiche de lecture  •  526 Mots (3 Pages)  •  1 049 Vues

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Ce terme a été traité par Voltaire, qui soutient que la philosophie est le seul remède au fanatisme : « Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un enthousiaste ; celui qui soutient sa folie par le meurtre, est un fanatique. » Albert Brie définit avec humour le fanatique comme « Héros qui, pour le triomphe de ses préjugés, est prêt à faire le sacrifice de votre vie ». « Plus simplement ! Le fanatisme est un comportement extrême qui relève de la passion mais surtout dans lequel le détachement et la pondération n'ont plus de place. » On pourrait aussi citer Churchill, pour qui « Un fanatique est quelqu'un qui ne veut pas changer d'avis et qui ne veut pas changer de sujet. » Pour Victor Hugo : « Rien n'égale la puissance de surdité volontaire des fanatismes. » Enfin, le plus grand exemple de fanatisme est, selon Voltaire, « celui des bourgeois de Paris qui coururent assassiner, égorger, jeter par les fenêtres, mettre en pièces, la nuit de la Saint-Barthélémy, leurs concitoyens qui n'allaient point à la messe. »

Description[modifier | modifier le code]

Plutôt qu’un enthousiasme excessif, c’est-à-dire le débordement d’un comportement qui resterait par ailleurs normal (comme l’ivresse alcoolique par rapport à une consommation modérée), le fanatisme peut être considéré comme une véritable déviation mentale en un sens pathologique. Pathologique au même titre qu’un tueur en série, un tortionnaire, ou quelqu’un qui se prend pour la réincarnation d’un personnage historique, religieux ou extra-terrestre, peut être qualifié. Le caractère groupal du fanatisme quand il agrège un certain nombre de ses contemporains, n’est pas une garantie de vérité (références inexactes au corpus idéologique, contradictions entre le discours et les actes, etc.) encore moins de « normalité » (même si le groupe se fait fort d’édicter force normes et obligations) ; normalité au sens de comportements favorisant une vie sociale diversifiée et respectueuse des identités et de la latitude à conduire sa propre vie. La dimension numérique (qui va du petit groupe à des pays entiers) lui donne simplement une « légitimité » qui n’est issue que du groupe et qui n’est donc qu’une justification, comme le bonimenteur justifie ses arguments illusoires.

C’est en mettant en rapport de ce qu’il promeut comme libertés et ce qu’il contraint en termes de comportements que se dévoile le caractère d’aliénation de tout fanatisme. Le fanatisme (malgré son étymologie, fanum temple) n’est pas que religieux, il peut tout aussi bien être politique (dictature des colonels argentins, grecs, etc.), s’accompagner d’une idéologie (communisme, nazisme, régime de Pol Pot, etc.), ou simplement moral comme les « intégrismes » qui en montrent le processus en train de se constituer comme prise de pouvoir sur la personne. Le discours du fanatique masque sous des allégations morales, religieuses ou politiques, la simple validation de son propre comportement. C’est celui-ci qu’il convient de juger à ses manifestations en fonction de valeurs reconnues, universelles telles que le droit d’opinion,

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