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Le Sonnet : Une Muse Exigeante

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Par   •  26 Février 2012  •  664 Mots (3 Pages)  •  2 524 Vues

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Lorsqu’un poète décide d’écrire un poème en ayant recours à une forme fixe, telle que le sonnet (comme par exemple La courbe de tes yeux de Paul Eluard ), la ballade ( Ballade 2 de Charles d’Orléan) ou le rondeau, il doit respecter les critères qui lui sont propres: tels que le nombre de strophes (qui est de quatre pour le sonnet) , le nombre de vers dans une strophe, le nombre de pieds dans un vers (ça peut aussi bien être un vers très court d’une syllabe, appelé un monosyllabe, qu’un vers long de douze syllabes, appelé un alexandrin) et utiliser des rimes soient croisées, soient plates, soient embrassées .

Ces règles ont été instaurées par des poètes, afin qu’existe un certain «code poétique». En effet, ces règles ne sont valables qu’en poésie, et non dans les autres genres tels que les romans ou les pièces de théâtre. Toutefois, bien qu’étant propres à la poésie, elle peuvent aussi freiner l’expression poétique.

Quand un poète rédige un poème, en ayant choisi préalablement une forme fixe, cela peut bloquer son inventivité. Le poète aurait alors plus tendance à se concentrer sur les critères bien spécifiques à respecter que sur le contenu du poème.

Il peut arriver aussi que, le poète, ne trouvant pas de mot traduisant exactement la même idée que celle qu’il a en tête (et comportant le bon nombre de syllabe, par exemple) ait tendance à la modifier pour que...

La poésie s’oppose totalement à la prose dont « le but est exprimable par tout autre écrit ». Cette idée de Valéry, poète du XXème siècle paraît injustifiée. En effet, si l’auteur romanesque ne se heurte qu’aux contraintes de la graphie (alinéas, paragraphes), le poète aime à se plonger dans les formes fixes, telles que le sonnet ou le rondeau. Nous pouvons alors nous interroger sur cette étude   de la sémantique particulière et multiple propre au poème, car ces structures figées semblent plutôt restreindre le champ d’action de l’écrivain. Les contraintes formelles sont-elles pour le poète une entrave à une expression libre et originale ? Les poèmes à formes fixes imposent des règles strictes qui peuvent aller jusqu’à l’étouffement de leur popularité, de leur structure, mais elles sont avant tout pour le poète un travail de style. L’auteur rodé et conformé à leurs difficultés se démarque par une utilisation novatrice d’un de leurs aspects.  

Les poèmes à forme fixes vont parfois jusqu’à épuiser le genre. Le sonnet est une forme fixe inventée par Pétrarque et reprise au XVI par les poètes de l’école Lyonnaise et de la Pléiade. Ces derniers ont fixé l’âge d’or de ce genre et ont perfectionné ses règles, notamment au niveau des rimes. Les nombreux sonnets de Ronsard, dédiés aux femmes qu’il aime (Marie, Hélène) ont d’abord séduit, puis ennuyé certains lecteurs. Molière, un siècle plus tard parodie l’apparition du sonnet dans le Misanthrope   (Acte I, scène 2). Oronte crée de toute pièce un sonnet, mais celui-ci ne présente pas grand intérêt. Philinte trouve cela « charmant » mais Alceste le désapprouve. En effet, la faiblesse du message, c’est-à dire exprimer à Philis qu’il attend une réponse n’est pas compensée par la beauté de la forme. De plus, les répétitions sont trop nombreuses et la pointe manque de finesse. Le sonnet porte ici

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