Le Romancier Ne Cherche-t-il Qu'a Représenter Le réel Tel Qu'il Est ?

C'est au XIXe siècle qu'est crée le réalisme, un genre littéraire qui vient casser l'idée du roman comme œuvre dans laquelle les personnages principaux sont héros idéalisés. Les auteurs propres à ce genre tel que Flaubert, Maupassant ou encore Zola se donnent pour mission d'exprimer le plus fidèlement possible la réalité et de peindre le réel sans l'idéaliser, avec ses hauts et ses bas, sa médiocrité comme sa magnificence. Seulement nous pouvons nous demander si le romancier quand il crée ses personnages ne cherche-t-il qu'a représenter le réel tel qu'il est ? Le roman est-il écrit dans un but si banal, une simple imitation du quotidien ? Le roman qui est si libre peut-il se rabaisser à une simple reproduction de ce que nous voyons tout les jours ?

En premier lieu, nous verrons que le roman peut se servir de la réalité pour décrire notre quotidien. Ensuite nous verrons que malgré les objectifs du romancier récent ou non, leurs écrits ne sont qu'une image de ce qu'est en réalité notre monde.

Nous savons que le propre du romancier réaliste est de retranscrire le réel. Pour ce faire il utilise dans un premier temps le cadre de leur récit pour rapprocher le lecteur de sa vie quotidienne. Par exemple dans L'assommoir, Zola nous fait un descriptif du milieu ouvrier parisien, leurs tracas, l'ambiance qu'ils vivent au quotidien dans la pauvreté et l'ivresse. Bien sûr, les détails sur le bistrot « L'Assommoir » ne sont que fictifs et si Zola s'attarde à relater tout ces détails c'est pour produire un effet de réalité au lecteur. Bien que n'appartenant pas au réalisme, Le journal d'Anne Frank, nous décrit aussi efficacement la dure réalité de la période d'occupation nazi, telle que beaucoup de gens l'ont vécu. Ici Anne Frank retranscrit les détails de son isolement avec sa famille tels qu'elle les voyaient. C'est de cette manière là que le réel est décrit le plus efficacement.

La misère est très utilisée par les romanciers pour imiter le réel, car les écrits réalistes ne doivent se limiter aux récits sur la haute société mais aussi relater les histoires des pauvres. Victor Hugo a, dans Les misérables voulu montré les dures péripéties auxquelles sont confrontés les pauvres avec notamment Cosette n'ayant d'autre choix que de se faire exploiter par les Thénardiers. Encore Hugo dans Choses Vues nous montre avec émotion le triste destin d'un vagabond ayant volé un pain, condamné à l’emprisonnement sous les yeux d'une femme de la haute bourgeoisie qui ne semble l'apercevoir.

Les romanciers s'inspirent également de leur vécu, de leur histoire pour décrire le réel. En effet Albert Camus, résistant lors de l'occupation nazie dans les années 40, ne nous décrit pas forcément un fait réel en nous narrant une épidémie de peste mais nous fait une comparaison de la peste avec le nazisme tout au long de son roman. Ainsi le lecteur arrive à comprendre que tout comme la peste, le nazisme fut ravageur et qu'il peut resurgir à n'importe quel moment. Et ça c'est une retranscription du réel.

Quand ils ne s'inspirent pas de leur vécu, les romanciers ont tendance à s'inspirer de ce qui les entourent, comme c'est le cas de Flaubert lorsqu'il a écrit Madame Bovary, il c'est inspiré de l'histoire qu'il a lu dans le journal, l'histoire d'une femme qui c'est suicidé en province. En effet dans l’œuvre de Flaubert, Madame Bovary fille d'un paysan riche se marie avec un homme selon elle idéal mais elle finit par mettre fin à ses jours suite à la désillusion de ce qu'elle pensait être une vie parfaite.

De plus, les auteurs peuvent également se servir de l'Histoire afin de retranscrire le réel. C'est le cas des deux romans de Mireille Calmel, Lady Pirate. La narration s'attache à romancer l'histoire des célèbres femmes pirates Mary Read et Annie Bonny, sur fond de recherche de trésor qui se révèle être un crâne de cristal.

Certes, nous avons vu que le romancier cherche à retranscrire le

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