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Corpus: Balzac, Goncourt, Zola, Maupassant: quels éléments communs peut-on dégager des différentes visions que proposent ces quatre auteurs quant au rôle et aux caractéristiques du roman tel qu’ils le conçoivent

Mémoire : Corpus: Balzac, Goncourt, Zola, Maupassant: quels éléments communs peut-on dégager des différentes visions que proposent ces quatre auteurs quant au rôle et aux caractéristiques du roman tel qu’ils le conçoivent. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2014  •  1 103 Mots (5 Pages)  •  26 558 Vues

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Les quatre textes analysés on été écrit au XIXèmesiècle par quatre romancier réaliste différents.

Le premier, l’Avant-propos à La Comédie humaine, a été écrit par Honoré de Balzac.

Le deuxième, la Préface à Germinie Lacerteux, par les frères Goncourt.

Le troisième, la Préface aux Rougon-Macquart, par Emile Zola et le dernier Le roman, Préface à Pierre et Jean, par Guy de Maupassant.

Nous pourrons donc dégager de cette analyse, quels éléments communs peut-on dégager des différentes visions que proposent ces quatre auteurs quant au rôle et aux caractéristiques du roman tel qu’ils le conçoivent. Nous commencerons par montrer le rôle et les caractéristiques du roman en définissant le nouveau héros. Ensuite, nous analyserons le fait qu'il s'agit d'une observation objective. Puis nous étudierions les disciplines scientifiques qui sont présentées comme modèles. Et pour finir, nous mettrons en évidence qu'il s'agit d'un véritable travail de création.

1er axe : le nouveau héros :

Tout d’abord, le nouveau héros n'est plus le centre d'un roman. Zola s’intéresse plutôt à un groupe de personne « une famille », « un groupe social », « un petit groupe d’êtres », « etc » et leur façon dont il se comporte dans une société. Les frères Goncourt, eux, s’intéressent au peuple : « si ce monde sous un monde, le peuple, […]. », tandis que Balzac s’intéresse à « La Société française ». En revanche, Maupassant utilise une vision plus générale, il parle de tout le monde : « raconter tout serait impossible […] pour énumérer les multitudes d’incidents insignifiants qui emplissent notre existence ».

Ces romanciers ne s’intéressent pas aux classes bourgeoise, ni populaire, mais plutôt aux misérables, « les basses classes » comme cité dans le texte des frères Goncourt. De plus, ils s’intéressent à la Société Française, au peuple, à un groupe de personne, mais de différentes manières.

2ème axe : l’observation objective :

Dans ces quatre textes les auteurs considèrent que le premier devoir de l’écrivain est l’observation objective de la vie réelle.

Dans son texte, Balzac nous le fait deviner par un procédé tel que l’assonance « En dressant l’inventaire », « en peignant les caractères », « en composant des types ». En ce qui concerne les frères Goncourt, eux, utilisent l’énumération et une certaine gradation, une certaine importance dans ce qu’ils disent : « Aujourd’hui que le Roman s’élargit, qu’il commence à être la grande forme sérieuse, passionnée, vivante, de l’étude littéraire et de l’enquête sociale, qu’il devient, par l’analyse et par la recherche psychologique, l’Histoire morale contemporaine, aujourd’hui que le Roman s’est imposé les études et les devoirs de la science, il peut en revendiquer les libertés et les franchises ». Zola exprime l’observation objective de la vie réelle en utilisant des verbes conjuguait au futur tel que « quand j’aurai », « je ferai » je le créerai », « j’analyserai » comme s’il était cité dans son texte. Quant à lui, Maupassant donne son point de vue à travers ce que doit faire le réaliste : « Le réaliste, s’il est artiste cherchera, non pas à nous montrer la photographie banale de la vie, mais à nous en donner la vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même » ainsi que l’utilisation du « J’en conclus que ».

De plus, les textes de Balzac, Zola et des frères Goncourt sont écris à la première personne.

3ème axe : des disciplines scientifiques comme modèles :

Seuls, Balzac, Zola et les frères Goncourt veulent donner au roman un modèle scientifique. Balzac dans l’Avant-propos, compare la Société avec la Zoologie « Si Buffon a fait un magnifique ouvrage en essayant de représenter ans un livre l’ensemble de la zoologie, n’y avait-il pas une œuvre de ce genre à faire pour la Société ? ».

Dans leur texte, les frères Goncourt se demandent pourquoi « les basses classes » n’auraient pas le droit de lire « le Roman », alors qu’ « aujourd’hui » il s’est « imposé les études et les devoirs de la science ».

En ce qui concerne Zola, il analyse, il compare les personnes grâce aux sciences « Je veux expliquer comment une famille, un petit groupe d’êtres, […] paraissent au premier coup d’œil, profondément dissemblables, mais que l’analyse montre intimement liés les uns aux autres ».

De plus, le champ lexical des sciences est utilisé dans ces trois texte, tel que « par l’analyse » et «par la recherche psychologique » dans le texte des frères Goncourt, et « en résolvant », « mathématiquement » et «la somme » chez Zola.

On pourra constater que Maupassant utilise un mot du champ lexical de la science, « suivant la logique des faits ».

Enfin, les trois auteurs font référence à une autre discipline qui est l’histoire car celle-ci représente la réalité : « l’historien », « la Société », « l’histoire » dans l’Avant-propos à La Comédie humaine ; « suffrage universel », « démocratie », « libéralisme », « basses classes », « Histoire morale contemporaine » dans la Préface à Germinie Lacerteux.

4ème axe : Mais un véritable travail de création :

Néanmoins, le travail du romancier reste fondé sur son tempérament et sa créativité. En effet dans chacun des textes, chaque auteur décrit comment pourrais être, dois être un auteur du réalisme. Dans le texte de Balzac, celui-ci nous faire part qu’ « en dressant l’inventaire des vices et des vertus, en rassemblant les principaux faits des passions, en peignant les caractères, en choisissant les évènements principaux de la Société, en composant des types par la réunion des traits de plusieurs caractères homogènes », on pourrait « écrire l’histoire oubliée par tant d’historiens, celle des mœurs ». De la sorte, « s’en tenant à cette reproduction rigoureuse, un écrivain pourrait devenir un peintre plus ou moins fidèle ». Les frères Goncourt nous font part de leur point de vue : « nous nous sommes demandés ». Ils se demandent pourquoi un romancier ne pourrait il pas avoir la liberté de choisir des personnages du peuple comme héros d’une histoire. Dans le texte de Zola, des tournures de phrases nous montrent que c’est l’auteur qui décide ce qu’il veut faire dans son roman : « Je veux expliquer », « Je tâcherai de trouver et de suivre », «etc ». Quant à Maupassant, sa vision de l’artiste est tel qu’il « ne prendra dans cette vie encombrée de hasards et de futilités que les détails caractéristiques utiles à son sujet, et il rejettera tout le reste, tout l’à côté ». Il conclut donc que « les Réalistes de talent devraient s’appeler plutôt des Illusionnistes ».

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