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Le Roman Et Ses Personnages, Vision De L'homme Et Du Monde

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Par   •  2 Mars 2015  •  681 Mots (3 Pages)  •  865 Vues

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Corrigés – Bac Français 2008

OBJET D'ETUDE

« Le roman et ses personnages, vision de l'homme et du monde »

CORPUS :

Texte A : extrait d'Honoré de BALZAC, Le Chef d'œuvre inconnu (1832)

Texte B: extrait de Victor HUGO, L'homme qui rit (1869)

Texte C : extrait d'Émile ZOLA, L'assommoir (1877)

Texte D : extrait de Marcel PROUST, Le Temps retrouvé

QUESTION :

« Dans quelle mesure ces portraits prennent-ils appui sur le réel ? Dans quelle mesure le transposent-ils ? » Votre réponse n'excédera pas une trentaine de lignes.

Trois de ces portraits ont été écrits au XIXe siècle, influencés par des courants comme le réalisme ou le naturalisme. C'est le cas du moins des textes de Balzac et de Zola. Pour dresser de tels portraits, les auteurs ne peuvent que prendre appui sur le réel, véritable source d'inspiration mais aussi gage de crédibilité. Le lecteur doit pouvoir se représenter l'individu tel qu'il lui est donné à voir. Notons d'ailleurs que le narrateur s'impose au lecteur à de nombreuses reprises afin de rendre cette description plus vivante : « Imaginez » nous demandera le narrateur du Texte A, « Nous posons la question » s'interroge celui de Hugo. Pour cela les détails de sa physionomie, de son comportement ou de son caractère sont largement développés. Nombre d'énumérations relatives aux détails favorisent cette dimension de réalité; le peintre mystérieux dans le Chef d’œuvre inconnu de Balzac est ainsi décrit: « front chauve, bombé, proéminent ». Même souci du réalisme dans le portrait de Gueule d'or chez Zola où l'homme émerge de son activité professionnelle: « Il avait le jeu classique, correct, balancé et souple ». Cette idée de collusion entre l'homme et son travail transparaît également dans les lignes suivantes: « Un homme magnifique au travail ». Le cas de Gwynplaine est un peu spécifique en raison du caractère anormal de sa physionomie; ce monstre, à l'image du bossu de Notre-Dame, a une expression figée par l'action de ses agresseurs. Toutefois même ce visage défiguré nous apparaît clairement à travers ces lignes: « Ce rire qu'il n'avait point moins sur son front, sur ses joues, sur ses sourcils, sur sa bouche, il ne pouvait l'en ôter. » Le texte de Proust n'épargne pas sa victime : cette femme jadis belle a subi les ravages de la vieillesse; certains détails ne trompent pas: « mèches blanches », « joues raides et usées », ou encore « sa figure effritée comme un bloc ». D'autres éléments de détails confirment le souci de l'imitation de la réalité: les nombreux adjectifs qualificatifs inscrivent la démarche de l'auteur dans la précision; les couleurs sont rendues afin de permettre une représentation la plus conforme possible à ce que les auteurs imaginent eux-mêmes. 

Pourtant chacun de ces portraits relève aussi d'une transposition de la réalité. Prendre appui sur elle mais la sublimer ou la pervertir pour choquer, étonner, ou

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