Le Pont Mirabeau
Analyse sectorielle : Le Pont Mirabeau. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar nicolevallet • 3 Janvier 2021 • Analyse sectorielle • 587 Mots (3 Pages) • 407 Vues
Le Pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Apollinaire, Alcools (1912)
Analyse métrique
- 4 quatrains : vers pair🡪 décasyllabe/ tétrasyllabe/ hexasyllabe/ décasyllabe.
Dans les deux vers centraux de chaque quatrain il y a un décasyllabe rompu (4+6) ; cette rupture donne une rime masculine au milieu des rimes féminines.
- 4 refrains sous forme de distique : vers impairs, heptasyllabes.
Analyse des strophes
- 1er quatrain :
- Assonance : « é » et « ou »
- Allitération « s » et « n »
- Rime en « éne ».
- 2ème quatrain :
- Assonance « a » et « on »
- Allitération liquide
- Dans le premier vers il y a deux répétitions : « Main de la main » « face à face »
- Dans le neuvième vers il y a une métaphore : "Le pont de nos bras" montre l'amour fusionnel, et fait un parallélisme avec le pont Mirabeau.
- Dans le dixième vers l’allitération en [s] dans "si lasse" sonne comme une plainte et impose un rythme lent à la lecture rendant compte de cette lassitude.
- 3ème quatrain :
- Assonance « a », « an », « i-é » et « i-o ».
- Allitération en « v ».
- Il y a une double anaphore : "comme" (3 fois) et "L'amour s'en va" (2 fois).
- Dans le 13ème vers l’eau qui coule représente une double métaphore : le temps qui passe et le temps qui fuit.
- Dans le 15ème et le 16ème vers et il y a une paronomase : "la vie est lente" / "violente". Cette paronomase montre la douleur du poète
- 4ème quatrain :
- Assonance « é » et « ou ».
- Allitération « s » et « n ».
- Rime en « éne ».
- Il y a une double anaphore : "passent les" et "ni" qui résonne comme une litanie.
- Le 22ème vers est la répétition du 1er vers🡪 cette répétition rend ce poème circulaire. L’absence de ponctuation donne l’idée de continuité.
- Dans ce quatrain le champ lexical du temps est très présent : "jours", "semaines", "temps passé".
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