Le pont Mirabeau (poésie) de Guillaume Apollinaire

Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Et nos amours

Faut-il qu'il m'en souvienne

La joie venait toujours après la peine.

Vienne la nuit sonne l'heure

Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face

Tandis que sous

Le pont de nos bras passe

Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure

Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante

L'amour s'en va

Comme la vie est lente

Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure

Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines

Ni temps passé 

Ni les amours reviennent

Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heure

Les jours s'en vont je demeure

Recueil : Alcools, 1913

Éditions de la Nouvelle Revue française

Source : http://www.feelingsurfer.net/garp/poesie/Apollinaire.PontMirabeau.html

Guillaume compose ses premiers poèmes en 1897. Ceci seront envoyés a des revues mais refusés en 1899. En 1901, il publie 3 poèmes. En 1902, il signe pour la première fois Guillaume Apollinaire. En 1913, Apollinaire publie Alcools, recueil majeur qui réunit son œuvre poétique depuis 1898. En 1915, il rencontre Madeleine Pagés avec qui il se fiancera. A cette époque paraît le Poète assassiné.

En 1916, il est blessé à la tête par un éclat d'obus. Il rompt ses fiançailles. L'année 1917 voit la publication de Les Mamelles de Tirésias et l'achèvement de La Femme assise,

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