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Le Pain

Commentaire de texte : Le Pain. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Juillet 2013  •  Commentaire de texte  •  822 Mots (4 Pages)  •  1 161 Vues

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Lecture analytique d’un texte

« Le Pain »

Questions :

1) Distinguer, au fil des paragraphes, les divers points de vue portés sur l’objet pain. Compléter cette analyse par l’examen du système pronominal du texte.

2) Analyser la métaphore filée dans les deux premiers paragraphes. Quel effet permet-elle ?

3) Examiner le champ lexical dominant dans le 3° paragraphe : analyser le basculement de perception et de tonalité qui s’y produit. Quels jeux sur les sonorités l’accompagnent ?

4) Expliquer l’ambiguïté du « brisons-la ». A quelle désacralisation du pain conduit-elle ?

- Dans les deux premiers paragraphes, la métaphore filée apparait à la ligne 5, « une masse amorphe en train d’éructer ».

- La métaphore filée révèle dans une comparaison cachée.

- Le pain constituant l’objet comparé à un élément sans forme qui libère des gaz sous l’effet de la chaleur, un élément à la comparaison du 1er paragraphe « comme si l’on avait à sa disposition, sous la main, les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes » qui révèle, l’impression que le pain opère sur le poète, l’émerveillement à la vue de cet objet magnifique, précieux.

- Il utilise de nombreux substantifs pour sa description : « vallées, crêtes, ondulations, dalles, lumière… » qui renvoient à la nature, à la magie des lieux, et donc du pain.

Les deux premiers paragraphes s’organisent autour d’un lexique imagé :

- Le premier est développé par une comparaison filée « comme […] des Andes ».

- Le deuxième paragraphe s’appuie lui sur une métaphore filée « Ainsi donc […] crevasses ».

 Elle présente successivement l’aspect extérieur du pain et l’aspect intérieur de celui-ci.

Préparée par la comparaison initiale avec les massifs montagneux « Alpes, Taurus, Cordillère des Andes », la métaphore assimile ensuite par un lexique péjoratif « une masse amorphe » de la pâte mise en cuisson dans le four à la fusion du magma des origines. « dans le four stellaire ».

Devenu, au pied de la lettre, microcosme du cosmos, le pain peut alors offrir au fil de l’écriture métaphorique, tout l’enchainement des mouvements désignés par « vallée, crête, ondulations, crevasses ».

L’effet de la métaphore filée s’accompagne subtilement de celui de la personnification, elle-même filée : après le constat du magma « en train d’éructer » (L.5). Ponge décrit ainsi une lumière qui « couche ses feux, sans un regard », préparant, dans le paragraphe suivant, la personnification péjorative « du lâche et froid sous-sol ».

 Par la métaphore et la personnification filée, le poète engage ainsi son écriture dans un processus de confusion de l’anthropologique et du cosmique qui donne ici au poème toute sa profondeur.

Le second paragraphe s’achève sur un décasyllabe « pour la mollesse ignoble

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