Le Numérique Redéfinit-il Les Conditions De légitimité De La Parole ?

Au début de l’information en masse, la question de légitimité de la parole ne se posait pas. En effet, l’information était soit diffusée à la télévision, soit publiée dans un journal. Cependant, depuis l’arrivée de l’air numérique, certains journalistes consultent le net pour interroger les internautes (des personnes qui ne sont, à la base, pas légitime pour donner une information tangible). Nous allons donc voir en quoi l’arrivé de l’air numérique redéfinit-il les conditions de légitimité de la parole. Premièrement, internet n’est pas légitime au niveau de la parole à cause de l’anonymat. Deuxièmement, nous verrons qu’internet pose un problème de légitimité car l’information qui est publiée n’est pas encadrée. Enfin, nous verrons qu’internet, et notamment Twitter, pose un problème aux chaines de télévisions pour garder le contrôle de leurs informations via les journalistes d’investigations.

Premièrement, il y a un véritable problème d’identité, sur internet, qui pousse à la méfiance de cette légitimité. En effet, dans le texte d’Yves Eudes intitulé «un blogueur peut en cacher un autre», nous pouvons voir que le personnage d’Amina Abdallah Arraf est en réalité un homme. La méfiance de cette usurpation d’identité peut être amplifiée par le fait que cette personne a persuadée d’autres gens de manifester pour le droit homosexuel au Moyen-Orient. Il s’agit-là d’un exemple pour une bonne cause. Cependant cela aurait pu être beaucoup plus grave. Le problème de ce cas est la duperie. En effet, une personne n’ayant pas la légitimité de la parole a réussi à convaincre des centaines de gens de manifester. Ces même gens, qui ont perdus tout sens critique, sont descendus dans la rue aveuglément pour manifester.

Dans un second temps, internet est une source qui n’est pas encadrée. En effet, comment un support qui n’est pas encadré pourrait donner lieu à une légitimité de parole sachant que l’information qui en sortira sera considéré comme officielle par les internautes ? Nous pouvons voir dans le texte d’Olivier Bomsel intitulé «C’est la première fois depuis cinq mille ans qu’on invente une nouvelle écriture» qu’internet n’est pas sécurisé au niveau de l’information. Olivier Bomsel parle d’une différence entre la correspondance et la publication. Le problème étant ici qu’une personne publiant une information sur son blog aura autant de crédibilité que le journal télévisé ou le journal papier. C’est pour cela qu’Olivier Bomsel parle d’une «vraie information». La vrai valeur de l’information n’est pas d’être accessible mais le fait qu’elle soit encadrée et vérifiée.

Enfin viens le rôle des journalistes dans la «nouvelle» légitimité de parole sur internet. En effet, les journalistes d’investigations publient des tweets sous leurs propres noms pendant leurs enquêtes. Nous pouvons voir cela dans le texte de David DM intitulé «les journalistes doivent-ils tweeter ?». Le problème qui se pose ici est d’assurer les règles de contrôles de l’information pour que cette information reste légitime. C’est pour cela que certaines chaines ont interdit à leurs reporters de tweeter pendant un enquête. L’objectif principal ici est de garder une information qui n’est pas erronée et que les chaînes doivent pouvoir garder leurs lignes éditoriales. Le deuxième

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